Chaque programme contient des propositions très variables sur ce thème mais qui disent la représentation de l’égalité et la place des femmes dans la société qu'ils envisagent.
Sur le site de campagne de « Les Républicains », les propositions sur l’égalité femme-homme se trouvent dans une rubrique intitulée pour la « liberté des femmes ! ».
Le candidat axe ses propositions autour de trois enjeux : les mères célibataires, les violences faites aux femmes et l’égalité hommes-femmes dans la sphère professionnelle.
Concernant l’école, il prévoit de mettre en place dès l’école primaire « un travail de pédagogie sur le respect des femmes, afin que les jeunes prennent conscience de la valeur de l’égalité femme-homme… »
Il prévoit par ailleurs des mesures contre « l’islam radical, une menace qui cible les femmes. »
Benoît Hamon formule 10 propositions pour le droit des femmes. Parmi ses propositions se trouve le "renforcement des sanctions inscrites dans la loi en cas de non-respect de l’égalité salariale hommes-femmes ». Il souhaite également créer « un nouveau service public, la brigade de lutte contre les discriminations » tout en amplifiant les moyens de l’inspection du travail.
Il souhaite également augmenter le délai de prescription du viol, et créer plus de centres d’accueil du planning familial. Benoit Hamon propose également l’implication des pères dans les activités domestiques, par l’alignement du congé paternité sur le congé postnatal des mères.
Emmanuel Macron, veut faire de l’égalité entre les hommes et les femmes une « grande cause nationale ». Il souhaite publier « les noms des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ». Le « harcèlement des femmes » dans l’espace public sera puni « d’amendes immédiates et dissuasives » Il envisage l’individualisation de l’impôt sur le revenu, et la création d’un congé de maternité unique quel que soit le statut : indépendante, ou intermittente ainsi que la transparence sur les critères d’attribution des places en crèches.
Philippe Poutou propose de "sanctionner fortement les entreprises qui ne réduisent pas rapidement les inégalités salariales". Il souhaite également "interdire les temps partiels imposés et les contrats précaires pour faire du CDI à temps plein la norme". Il envisage de "renforcer les CHSCT, la médecine du travail, la législation sur la pénibilité." Pour le candidat du NPA ces mesures s'inscrive dans la "réduction massive du temps de travail" pour tous et toutes. Cette baisse de temps de travail ne doit pas s'accompagner s baisse de salaire mais d'embauches compensatoires. Philippe Poutou propose que "tout le monde puisse travailler; partager les tâches ménagères, gagner sa vie convenablement, ne s’épuisent pas au travail, et prennent le temps de profiter et de s’impliquer dans la vie sociale et politique."
Jean-Luc Mélenchon souhaite « imposer l’égalité de conditions dans les institutions politiques, administratives, économiques, syndicales et associatives ». Il veut mettre en place « des sanctions financières dans la loi pour non-respect de l’égalité salariale femmes-hommes en imposant aux entreprises non pas une obligation de moyens, mais une obligation de résultat ». Les entreprises de moins de cinquante salariés devront adopter un plan pour l’égalité salariale Elles en sont aujourd’hui exemptées.
Il a aussi annoncé vouloir faire « voter une loi antisexiste qui condamnera, entre autres, les publicités véhiculant une image de la femme dégradée ou la renvoyant systématiquement au foyer ». Il souhaite également « abolir la prostitution », « imposer l’égalité de conditions dans les institutions politiques, administratives, économiques, syndicales et associatives », etc.).
La candidate du Front national qui se présente comme un figure féministe femme active, divorcée, mère de famille, qui connaît les problèmes des autres femmes, proposent des actions qui restent vagues. En effet, parmi les 144 propositions de Marine Le Pen seule la proposition numéro 9 est consacrée à l’égalité… On y retrouve dans la même phrase « lutter contre l’islamisme qui fait reculer leurs libertés fondamentales, mettre en place un plan national pour l’égalité salariale et lutter contre la précarité sociale et professionnelle ».
Aucune référence n’est faite à l’IVG et à la volonté du FN de « lutter contre les abus du droit à l’avortement et ne plus rembourser les cas qui ne répondent pas à des situations de détresse avérées ou à des exigences thérapeutiques »ni à la « mesure incitative de la reprise de la natalité par la « création d’un revenu parental à hauteur de 80% du SMIC ».