SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa d'AIX MARSEILLE - 14 Rue Louis ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
Tél. 04 65 85 95 27 - ac-aix-marseille@se-unsa.org

 
DĂ©claration du SE-Unsa (Joliot Curie)
Article publié le lundi 31 mars 2014.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

DĂ©claration du SE-Unsa le 27 mars 2014

SE-Unsa lycée Joliot-Curie

M. le Recteur,

Notre organisation syndicale, le SE-Unsa, a soutenu l’ambition du ministre de l’Education nationale de refonder l’école française car il y a aujourd’hui urgence à remettre davantage de justice et de démocratie dans un système scolaire qui a connu progressivement mais de façon constante une accentuation des inégalités scolaires.

Nous nous sommes également félicité que l’on redonne de la vitalité et des moyens supplémentaires à l’éducation prioritaire tant ce secteur cristallise et reflète, tel un miroir grossissant, les problèmes et les difficultés qui agitent l’ensemble du système scolaire dans son ensemble.

Tout comme nous nous félicitons que les classes préparatoires soient dotées de moyens spécifiques pour que des voies d’excellence soient maintenues et pérennisées.

Toutefois, ces deux secteurs Ă©ducatifs, « Ă©ducation prioritaire Â» et « classes prĂ©paratoires Â» constituent Ă  leur façon, l’illustration d’une Ă©cole française de plus en plus clivĂ©e.  

Dans l’esprit d’Alain Savary qui met en place une politique d’éducation prioritaire durant l’étĂ© 1981 avec comme objectif de rĂ©duire les Ă©carts de rĂ©ussite scolaire,  il s’agit non pas de mettre en place une assistance permanente mais de fournir les moyens pour des actions limitĂ©es en direction des territoires et des Ă©lèves les plus en difficultĂ©s. Malheureusement, plus de trente annĂ©es après, l’éducation prioritaire est trop souvent victime d’un phĂ©nomène de ghettoĂŻsation. D’un autre cĂ´tĂ©, les classes prĂ©paratoires accueillent de moins en moins d’étudiants issus des milieux sociaux les plus dĂ©favorisĂ©s.

Ainsi, comme le constate régulièrement des enquêtes internationales comme PISA, les inégalités sociales et les clivages au sein de l’école française ne cessent de s’accentuer. L’école n’est plus un facteur essentiel de promotion sociale et peut même se transformer dans certains cas en un amplificateur des inégalités sociales.

Le bon fonctionnement d’établissements comme le lycée Joliot-Curie d’Aubagne est donc essentiel et primordial au maintien d’une école républicaine qui assure la réussite de tous. Nous avons encore ici, dans cet établissement, une véritable mixité sociale. Les résultats aux examens sont depuis de nombreuses années au-dessus des moyennes académiques et nationales grâce à l’engagement et à la motivation des équipes pédagogiques. Les établissements comme le lycée Joliot-Curie constituent donc le socle indispensable de notre école républicaine. Il convient ainsi de tout mettre en œuvre pour que ce socle ne vacille pas, ne se fissure, ne s’effrite pas.

Nous souhaitons donc, Ă  l’occasion de votre visite, M. le Recteur, vous faire part de quelques-unes de nos inquiĂ©tudes.     

La population scolaire du lycée est en augmentation constante depuis plusieurs années (une centaine d’élèves supplémentaires en trois ans) alors que nos capacités d’accueil, elles, n’ont pour l’instant pas évolués. Si l’on veut continuer à dispenser un enseignement de qualité et à s’adapter aux nécessaires évolutions pédagogiques et technologiques, disposer d’un espace suffisant est un élément essentiel. En l’absence de la construction d’un nouveau lycée, il nous paraît indispensable de mettre à la disposition de l’établissement de nouveaux locaux (ceux de l’ancien collège) afin d’envisager que les enseignements soient dispensés dans des conditions optimales et sereines.

Par ailleurs, un Ă©tablissement comme le lycĂ©e Joliot-Curie qui accueillent 1700 Ă©lèves et Ă©tudiants ne peut fonctionner correctement avec un seul poste de documentaliste.  Il est donc nĂ©cessaire et urgent qu’un deuxième poste de documentaliste soit crĂ©Ă© afin de rĂ©pondre aux attentes des Ă©lèves et aux demandes des enseignants. Le CDI doit pouvoir demeurer pleinement un espace de recherche et d’étude favorisant la transversalitĂ© disciplinaire et un lieu privilĂ©giĂ© d’apprentissage de l’autonomie pour nos Ă©lèves. La perspective du « travailler autrement » passe aussi par un encadrement suffisant pour que celui-ci soit de qualitĂ©. De plus, de nombreux amĂ©nagements restent Ă  faire et construire : salle polyvalente, salle de restauration pour les enseignants, toilettes pour les Ă©lèves en nombre suffisant etc…

D’autre part,  la modification du bassin de formation « Marseille Est/ La Ciotat/Aubagne » risque de limiter fortement les choix d’orientation pour nos Ă©lèves et aussi pour les Ă©lèves des collèges avoisinants qui n’auront comme voie professionnelle que le choix d’un seul lycĂ©e : le lycĂ©e Eiffel. Les consĂ©quences risquent d’être problĂ©matiques pour notre Ă©tablissement car celui-ci devra accueillir un plus grand nombre d’élèves orientĂ©s en seconde par dĂ©faut vers la seconde gĂ©nĂ©rale et donc susceptibles de poser davantage de problèmes dans des enseignements gĂ©nĂ©raux qu’ils n’auront pas vĂ©ritablement choisis.

Il y a naturellement d’autres problèmes qui se posent à notre établissement. Nous avons voulu souligner ici les plus primordiaux et essentiels pour l’avenir du lycée. Nous vous remercions, M. le Recteur, de l’attention que vous porterez à ces sujets qui constituent des éléments d’inquiétudes pour nos collègues et pour les parents d’élèves.


 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC