On devrait s’y habituer, peut-être même faire rentrer cette expression dans le dictionnaire, « le quoi qu’il en coûtisme Â», tellement notre président et notre ministre en usent en en abusent. Dernière idée en date face aux difficultés pour mettre en place le choc des savoirs et surtout ces fameux groupes de niveaux, non pardon, groupes à effectifs réduits, heu non, groupes de besoins, faire appel aux professeurs des écoles. La campagne de recrutement par le biais du détachement est officiellement lancée depuis ce début mai suite à la publication au bulletin académique. Voili voilou. S’il manque des postes dans les DHG, le rectorat fera appel à des enseignants du 1^er degré. Un comble quand on sait que nos professeurs stagiaires partent en banlieue parisienne pour leurs premières expériences professionnelles. Pour pouvoir tenir son annonce notre président nous refait du quoi qu’il en coûte mais c’est plutôt du prêt à tout pour ne pas reculer. Malgré la levée de bouclier des enseignants, des inspecteurs, des personnels de direction, des parents, face au tri des élèves, le ministère persiste dans le ridicule. Et là, on touche une fois de plus du doigt, au-delà du fond de ce dispositif, la problématique de toutes les réformes qui touchent l’éducation nationale depuis 7 ans, il faut réformer mais à moyen constant.

• Réforme du bac Blanquer, « Ã  moyen constant Â» : 36 à 38 élèves dans les classes du lycée général.
• Multiples Réformes du lycée pro, Â« Ã  moyen constant Â» : perte des heures d’enseignement académique, fermetures et ouvertures de sections aux doigts mouillés des besoins des entreprises.
• Réforme du collège, choc des savoirs, « Ã  moyen constant Â» : récupérons des professeurs des écoles car les enseignants de Maths et de Lettres ne sont pas suffisants.

Vous avez bien compris, pour l’EN c’est davantage coûte que coûte. Une fois de plus et une fois de trop, l’impréparation est de mise alors que les priorités budgétaires servent à financer des promesses gogo gadget aux médias et opinion publique (pacte, uniforme…).

La coupe est pleine, pardon le chaudron olympique est plein.