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EnquĂŞte « rĂ©forme du lycĂ©e et du bac » : des conditions de travail dĂ©gradĂ©es pour les personnels et les Ă©lèves ?
Article publié le mercredi 27 mars 2019.
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Du 6 au 20 mars 2019, le SE-Unsa a interrogé les enseignants de lycée sur la préparation de la rentrée 2019 et la mise en œuvre concrète des changements prévus pour l’offre d’enseignement aux lycées, l’orientation et les nouvelles épreuves du baccalauréat. Résultats et analyse...
 
L’enquĂŞte a recueilli 3264 rĂ©ponses (dont 27 % de la part d’adhĂ©rents du SE-Unsa). Quel impact prĂ©voient-ils pour leurs conditions de travail et celles des Ă©lèves ?
 
Effectifs, Moyens pĂ©dagogiques : ce que disent les enseignants
 
Les enseignants sont inquiets sur les effectifs en classe : 76,15% des enseignants pensent que les effectifs vont augmenter Ă  la rentrĂ©e prochaine.
Cette situation est largement liée aux suppressions de postes annoncées à la rentrée 2019.
Pour le SE-Unsa, le ministère asphyxie sa propre rĂ©forme : on ne peut pas engager des changements si importants en diminuant les moyens d’enseignement.
 
Il en est de mĂŞme pour les moyens supplĂ©mentaires utilisĂ©s pour le dĂ©doublement, la co-intervention et l’accompagnement personnalisĂ© :
  • 75,33 % des rĂ©pondants prĂ©voient leur diminution.
  • 72,71 % d’entre eux indiquent aussi que ces moyens ne concernent qu’un nombre insuffisant de disciplines.
Des revendications concrètes pour la rentrée 2019
 
Pour le SE-Unsa, face Ă  cette situation, le ministère doit mettre en Ĺ“uvre des mesures urgentes :
  • La crĂ©ation d’une dotation spĂ©cifique pour les enseignements optionnels relevant d’une carte acadĂ©mique : les moyens correspondants ne doivent pas ĂŞtre prĂ©levĂ©s sur les moyens des Ă©tablissements !
  • Le financement par une dotation spĂ©cifique des options « mathĂ©matiques complĂ©mentaires Â» et « mathĂ©matiques expertes Â» imposĂ©es de fait dans l’offre d’enseignements
  • Le SE-Unsa revendique la crĂ©ation d’une indemnitĂ© pour correction en cours d’annĂ©e.
    En effet la correction des Ă©preuves de contrĂ´le continu, qui reprĂ©sentera 30 % de la note du baccalaurĂ©at, ne bĂ©nĂ©ficie d’aucune rĂ©munĂ©ration, contrairement aux Ă©preuves terminales.
  • Du fait du poids croissant de l’accompagnement des Ă©lèves dans l’activitĂ© des professeurs principaux, pour le choix des spĂ©cialitĂ©s, le SE-Unsa revendique une formation rĂ©gulière des personnels concernĂ©s, une revalorisation significative de l’indemnitĂ© qu’ils perçoivent et la prise en compte de cette fonction dans l’avancement de carrière.
Par ailleurs, le SE-Unsa demande un recrutement plus important de psyEN EDO, seuls personnels compétents pour mener des entretiens approfondis avec les jeunes et porter un regard distancié sur son projet.
 
Début février, le SE-Unsa appelait le gouvernement à prendre rapidement des mesures d’ajustement ou à reporter la réforme. Aujourd’hui, à quelques mois de la rentrée 2019, la tension est palpable dans les établissements. Pour les enseignants des lycées, la mise en route de la réforme s’annonce mal. Le SE-Unsa alerte le gouvernement sur l’échec à venir de la réforme. Il est encore de reporter sa mise en œuvre à la rentrée 2020 pour se donner les moyens et le temps d’apporter des réponses à tous les problèmes déjà identifiés.
 
 

 

 
 
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