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Lors du Conseil Commun de la Fonction Publique du 15 mars 2019, l’UNSA a défendu plus de 100 amendements et propositions pendant 14 heures de débat.
Devant l’obstination du gouvernement à maintenir son cap, au détriment des agents et des services publics, l’UNSA a voté contre ce texte qui ouvre la porte à la réduction des droits des agents publics, à l’arbitraire dans leur gestion, à des licenciements et des privatisations.
Depuis un an, le gouÂverÂneÂment se targue d’avoir orgaÂnisĂ© plus de 50 rĂ©uÂnions mais il n’a pas pris en compte les obserÂvaÂtions, proÂpoÂsiÂtions, arguÂments ni revenÂdiÂcaÂtions des orgaÂniÂsaÂtions synÂdiÂcaÂles pour rĂ©diÂger son projet de loi. De plus, son texte comÂporte des disÂpoÂsiÂtions jamais Ă©voquĂ©es au prĂ©aÂlaÂble comme la rupÂture convenÂtionÂnelle pour les contracÂtuels et les foncÂtionÂnaiÂres ou le dĂ©taÂcheÂment d’office en cas de priÂvaÂtiÂsaÂtion d’un serÂvice.
L’UNSA a dĂ©noncĂ© l’imporÂtaÂtion dans la foncÂtion publiÂque de disÂpoÂsiÂtifs issus du secÂteur privĂ© sans que les garde-fous assoÂciĂ©s (insÂpecÂtion du traÂvail, prime de dĂ©part non remÂbourÂsaÂble, jusÂtice prud’homale) soient eux—mĂŞmes transÂpoÂsĂ©s.
L’UNSA a demandĂ© en vain au gouÂverÂneÂment de conserÂver les disÂpoÂsiÂtifs de gesÂtion transÂpaÂrents qui ont fait leurs preuÂves et qui, dans le cadre du diaÂloÂgue social, rĂ©guÂlent les liens entre les employeurs publics et les agents, Ă savoir les ComitĂ©s Hygiène SĂ©curitĂ© et Condition de Travail (CHSCT) qui contriÂbuent Ă la proÂtecÂtion de la santĂ© au traÂvail et les Commissions Administratives Paritaires (CAP) qui exaÂmiÂnent les dĂ©ciÂsions indiÂviÂduelÂles liĂ©es Ă la carÂrière des agents.
L’UNSA dĂ©plore que seuÂleÂment 10% de ses amenÂdeÂments ont Ă©tĂ© reteÂnus par le gouÂverÂneÂment.
Ni l’amĂ©ÂlioÂraÂtion des carÂrièÂres, ni la revaÂloÂriÂsaÂtion des rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtions obliÂgaÂtoire Ă mĂnima de l’inflaÂtion, ni mĂŞme le « droit Ă dĂ©connexion » pourÂtant exisÂtant dans le privĂ© n’ont Ă©tĂ© intĂ©ÂgrĂ©s dans le projet de loi !
L’UNSA a arraÂchĂ© la posÂsiÂbiÂlitĂ© de se faire accomÂpaÂgner par un conseiller synÂdiÂcal en cas de rupÂture convenÂtionÂnelle, ou en cas de recours sur cerÂtains aspects de sa carÂrière.
Elle a aussi obtenu une indemÂnitĂ© en cas de rupÂture d’un contrat de misÂsion avant son terme et l’abaisÂseÂment du seuil Ă 20 000 habiÂtants pour les colÂlecÂtiÂviÂtĂ©s qui seront tenues de mettre en place un plan d’actions sur l’égalitĂ© proÂfesÂsionÂnelle.
Sur le fond du projet, alors que le grand dĂ©bat natioÂnal n’a pas livrĂ© ses concluÂsions, l’UNSA rejette de telles modiÂfiÂcaÂtions qui pourÂraient conduire Ă une foncÂtion publiÂque sans statut. A terme, c’est donc la proÂtecÂtion des citoyens qui est en jeu.
Face Ă cette offenÂsive sans prĂ©ÂcĂ©Âdent, l’UNSA Fonction Publique appelle les agents publics Ă se mobiÂliÂser le 27 mars dans chaque dĂ©parÂteÂment afin d’interÂpelÂler le gouÂverÂneÂment.
Bagnolet, le 16 mars 2019
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique