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Concours enseignants : les ministres prennent le risque de les dĂ©placer Ă  nouveau
Article publié le samedi 23 février 2019.
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Les ministres Vidal et Blanquer ont annoncĂ© vouloir repositionner les concours en master 2 pour la session 2022. Ceci se ferait dans le cadre d’une profonde refonte du modèle de formation/recrutement des enseignants des premier et second degrĂ©s et des conseillers principaux d’éducation. D’ici lĂ , de nombreux groupes de travail thĂ©matiques seraient programmĂ©s. Pour le SE-Unsa, après les prĂ©cĂ©dentes rĂ©formes de 2010 et 2014,  il n’est pas opportun de modifier Ă  nouveau la place du concours au risque de faire perdre la visibilitĂ© du cursus pour les candidats potentiels et de dĂ©courager les acteurs de la formation qui ont le sentiment de passer leur temps Ă  faire et refaire et qui s’y Ă©puisent.
 
Pour le SE-Unsa, les ministres rouvrent la boîte de Pandore, prenant ainsi le risque de ne pas s’assurer à l’arrivée d’une formation universitaire, professionnelle et scientifique de haut niveau. Si les métiers de l’éducation étaient des professions réglementées, le concours à master 2 se traduirait réglementairement par l’exigence d’un master Meef. Or ce n’est pas le cas. C’est donc le contenu des concours qui demeurera le seul levier pour qu’au-delà d’un niveau de diplôme, ce soient bien de premières compétences professionnelles de niveau master Meef qui soient évaluées.
 
Si le contenu des concours est la première prioritĂ©, afin d’éviter certains Ă©cueils, d’autres sujets doivent aussi ĂŞtre garantis :
 
  • une rĂ©munĂ©ration pour les Ă©tudiants en amont du concours afin de soutenir une mixitĂ© sociale dans un cursus universitaire d’une annĂ©e supplĂ©mentaire ;
  • des prĂ©parations aux concours pour les candidats dĂ©tenant un autre master que le master Meef ou qui en sont dispensĂ©s (certains PLP notamment) ou qui sont dĂ©jĂ  dans une autre carrière professionnelle ;
  • un continuum de formation en amont et en aval du concours afin de permettre une entrĂ©e dans le mĂ©tier progressive et bien vĂ©cue ;
  • l’intervention croisĂ©e de formateurs de l’universitĂ© et de l’Éducation nationale pour une formation pleinement intĂ©grative sur l’ensemble du continuum de formation ;
  • l’accompagnement des Ă©tudiants par des tuteurs dont le recrutement et la formation doivent ĂŞtre discutĂ©s ;
  • des stages d’observation, en pratique accompagnĂ©e et en responsabilitĂ© avant le concours et une annĂ©e de stage avec un temps important rĂ©servĂ© Ă  la formation ;
  • une revalorisation salariale Ă  l’entrĂ©e dans le mĂ©tier ainsi reculĂ©e d’un an.
Le SE-Unsa participera activement aux discussions qui s’ouvrent pour apporter son expertise et défendre ses analyses et ses propositions. Pour le SE-Unsa, enseigner de la maternelle au lycée est un métier qui s’apprend. L’articulation entre un haut niveau de compétences professionnelles et scientifiques et une entrée progressive et positive dans le métier est un enjeu essentiel pour l’École et ses professionnels.
 
Paris, le 22 février 2019
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa
 
 
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