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Epreuves anticipĂ©es de français : quelles Ă©volutions avec la rĂ©forme du bac ?
Article publié le mercredi 4 juillet 2018.
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Alors que le conseil supĂ©rieur de l’éducation doit travailler sur la nature des Ă©preuves du baccalaurĂ©at en juillet 2018, le SE-Unsa a consultĂ© les enseignants de lettres en amont sur les changements qu’ils souhaitaient pour l’épreuve anticipĂ©e de français. Que nous ont-t-ils dit ?
 
Nombre et type d’exercices
 
Les rĂ©pondants, enseignants de lettres en lycĂ©e, ont Ă©tĂ© très partagĂ©s sur le nombre d’exercices diffĂ©rents qui pourraient ĂŞtre proposĂ©s et prĂ©parĂ©s : 46 % en souhaitent deux, 44 % en souhaitent trois.
 
Si l’on devait supprimer un type d’exercice, 69 % des rĂ©pondants souhaitent que ce soit l’écriture d’invention, 38 % la dissertation, et 17 % le commentaire. Ce qui rejoint le projet ministĂ©riel Ă©voquĂ© rĂ©cemment qui renonçait Ă  l’exercice de l’écriture d’invention.
 
Si l’on devait introduire un nouveau type d’exercice, les collègues privilĂ©gient un travail de synthèse et d’argumentation (44%), un travail de rĂ©sumĂ© et d’argumentation (23 %), un travail d’écriture crĂ©ative (19 %). D’autres idĂ©es ont d’ailleurs Ă©tĂ© avancĂ©es : questions ouvertes sur un texte, lettre, invention rĂ©flexive, exercice de critique littĂ©raire...
 
Evolutions pour l’épreuve orale
 
Pour l’oral de français, 35 % des collègues interrogĂ©s souhaitent la prĂ©sentation d’un projet littĂ©raire prĂ©parĂ© tout au long de l’annĂ©e, 33 % la prĂ©sentation d’un texte Ă©tudiĂ© pendant l’annĂ©e, 32 % la prĂ©sentation d’un texte inconnu.
 
Les enseignements du lycée
 
La réforme du lycée prévoit des enseignements de tronc commun et de spécialité, le conseil supérieur des programmes doit proposer d’ici décembre 2018 de nouveaux programmes dans cette perspective.
 
Pour 50% des collègues interrogĂ©s, une entrĂ©e problĂ©matisĂ©e des programmes est souhaitĂ©e, mais 35 % des collègues prĂ©fèrent une entrĂ©e chronologique et 17 % une entrĂ©e par compĂ©tences (plusieurs rĂ©ponses Ă©taient possibles). D’autres Ă©voquent aussi une entrĂ©e patrimoniale, une entrĂ©e artistique, des auteurs rĂ©cents, voire des textes plus libres.
 
Concernant l’enseignement de spĂ©cialitĂ© « humanitĂ©s, lettres, philosophie Â» (4 heures en première, 6 heures en terminale), des propositions très riches ont Ă©tĂ© relevĂ©es pendant l’enquĂŞte et pourront faire l’objet de propositions au Conseil SupĂ©rieur des Programmes : faire travailler les Ă©lèves sur l’écriture d’essais, de pièces de théâtre, de nouvelles, sur la littĂ©rature Ă©trangère (un enseignement de DNL est mĂŞme Ă©voquĂ© dans les propositions pour les enseignants de lettres), l’introduction Ă  l’histoire de la langue française, Ă  la rhĂ©torique.
 
De la même manière, certains collègues ont proposé une entrée par les lectures de l’élève, l’étude d’œuvres intégrales ou encore une ouverture francophone et mondiale. Une entrée professionnelle, tournée vers l’enseignement post-bac, est aussi évoquée, pour permettre aux élèves du lycée d’être mieux préparés à la poursuite d’études littéraires.
 
L’avis du SE-Unsa
Nous serons vigilants dans le cadre de la conception des nouveaux programmes d’enseignements communs et de spĂ©cialitĂ© pour prendre en compte le temps imparti et proposer des programmes rĂ©alistes : c’est indispensable pour permettre un travail approfondi permettant Ă  chaque Ă©lève d’acquĂ©rir une culture solide et une maĂ®trise de la langue orale et Ă©crite par le biais, notamment, de projets, de pratiques d’écriture et de dĂ©bat.

 

 
 
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