SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa d'AIX MARSEILLE - 14 Rue Louis ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
Tél. 04 65 85 95 27 - ac-aix-marseille@se-unsa.org

 
S’imposer
Article publié le vendredi 1er décembre 2017.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Six mois après l’élection présidentielle et l’implosion des formations politiques classiques, force est de constater que le pouvoir élu, n’a que peu ou pas d’oppositions politiques encore moins de formations candidates crédibles à une alternance. Cette situation donne au syndicalisme progressiste et réformiste une responsabilité plus forte que jamais. Après ce chamboule-tout démocratique, la poussière peine à retomber et la vision de long terme des évolutions de la société semble troublée.


L’incapacitĂ© du contre-pouvoir politique Ă  jouer son rĂ´le, et parfois mĂŞme son impuissance, donnent une libertĂ© considĂ©rable Ă  ceux qui prĂ©sident aux destinĂ©es de notre pays. Cette libertĂ© peut rapidement tourner Ă  l’ivresse et expose la majoritĂ© Ă  une tentation dangereuse, celle de l’hyperpuissance. Surtout quand les mĂŞmes hĂ©sitent Ă  reconnaĂ®tre le rĂ´le des forces vives de notre dĂ©mocratie que sont les corps intermĂ©diaires constituĂ©s : grandes associations, regroupements mutualistes et, bien sĂ»r, syndicats. Certains responsables de ce quinquennat pourraient mĂŞme les considĂ©rer comme des rĂ©sidus du « vieux monde Â» qu’il ne faudrait pas associer, mais au contraire contourner, en attendant que la vague qui a emportĂ© les formations politiques classiques, les emporte Ă  leur tour.


A nous de faire la preuve qu’il faut compter sur nous. Nous, les acteurs de la vie sociale, devons rĂ©affirmer que notre rĂ´le est essentiel Ă  la bonne santĂ© de notre RĂ©publique et de sa cohĂ©sion sociale. Mais au-delĂ , nous devons dĂ©montrer que nous n’avons pas attendu pour, nous aussi, nous « rĂ©inventer Â», que nous avons dĂ©jĂ  pris en compte les bouleversements de fond qui touchent notre sociĂ©tĂ©, et que nous pouvons donc ĂŞtre une part de la solution pour la fabrique du monde de demain.


Les militantes et militants de l’UNSA sont mobilisés pour faire cette démonstration et c’est sur les lieux de travail que nous sommes déterminés, en premier, à nous faire entendre. C’est sur le terrain, qu’à bas bruit mais sûrement, nous allons créer un rapport de force profond. Notre voix doit compter pour la vitalité démocratique comme pour les changements qu’exigent les défis environnementaux, sociaux, citoyens et technologiques, du siècle en cours.

Pour cela, les organisations syndicales doivent rompre avec le jeu des postures, du conformisme et du conservatisme. Notre choix se situe dans le réformisme combatif et protecteur. Notre engagement doit être progressiste et donc ouvrir des perspectives positives et mobilisatrices pour l’ensemble des travailleurs. C’est la voie de salut pour le syndicalisme, non pas pour lui-même, mais pour sa capacité à être utile pour les salariés et ainsi leur permettre de décider eux-mêmes et de s’imposer.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC