SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa d'AIX MARSEILLE - 14 RUE LOUIS ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
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- Loi n°84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives Ă la Fonction publique d'Ătat : articles 34 alinĂ©as 2, 3 et 4°, 34 bis et 65.
- Décret n°86-83 du 17 janvier 1986, article 13 : agents non titulaires.
- le Congé de maladie ordinaire (CMO)
- le Congé de longue maladie (CLM)
- le Congé de longue durée (CLD)
Pour obtenir un congĂ© de maladie ordinaire (CMO) ou son renouvellement, lâagent doit adresser un arrĂȘt de travail dans les 48 heures suivant la date dâinterruption de travail. En cas de non-respect de ce dĂ©lai ET de rĂ©cidive, lâagent risque de voir sa rĂ©munĂ©ration rĂ©duite de 50 %.
Si vous ĂȘtes en congĂ© formation professionnelle, vous pouvez faire prolonger votre crĂ©dit Ă ce congĂ© de la durĂ©e de lâarrĂȘt maladie en le signalant Ă votre service de gestion au Rectorat (pour les personnels du 2e degrĂ©).
Câest le mĂ©decin traitant qui porte mention des sorties sur lâarrĂȘt de travail. Lâagent doit sây conformer. Si lâagent souhaite sortir de son dĂ©partement dâexercice, il doit en informer son administration afin de se soumettre aux contrĂŽles pendant la durĂ©e de son congĂ©. Lâadministration ne peut sây opposer et nâa pas Ă donner son accord.
Lors dâun congĂ© maladie, les heures supplĂ©mentaires, lâISOE (part modulable ou non), lâindemnitĂ© ZEP, sont dĂ©duites du traitement proportionnellement Ă la durĂ©e de lâarrĂȘt.
Le fonctionnaire titulaire a droit Ă un an de congĂ© maladie ordinaire sur une pĂ©riode de 12 mois consĂ©cutifs (annĂ©e mĂ©dicale) ou de 300 jours en cas de service discontinus pour les agents non titulaires. LâannĂ©e mĂ©dicale est mobile et sâapprĂ©cie de date Ă date. Tous les jours sont pris en compte. A lâissue de 6 mois consĂ©cutifs de CMO, la demande de prolongation est soumise Ă lâavis du comitĂ© mĂ©dical. Contrairement Ă une idĂ©e reçue, les pĂ©riodes de vacances ne constituent pas un obstacle au terme dâun congĂ© de maladie. Celui-ci prend fin Ă la date dĂ©terminĂ©e par le mĂ©decin.
LâintĂ©gralitĂ© du traitement est conservĂ©e pendant trois mois (y compris la totalitĂ© du supplĂ©ment familial et de lâindemnitĂ© de rĂ©sidence). Puis le traitement est rĂ©duit de moitiĂ© pendant les neufs mois suivants. Lors du passage Ă mi-traitement, la MGEN alloue Ă ses adhĂ©rents un complĂ©ment de revenus sous forme dâAllocations JournaliĂšres (AJ) non imposables.
Le passage du congĂ© maladie ordinaire (3 mois Ă plein traitement) au congĂ© de longue maladie (un an Ă plein traitement) nâest pas automatique. (appelĂ© « congĂ© de maladie grave » pour les agents non-titulaires avec rĂ©munĂ©ration spĂ©cifique). Il est accordĂ© par le comitĂ© mĂ©dical dĂ©partemental (inspection acadĂ©mique) lorsque la maladie nĂ©cessite un traitement et des soins prolongĂ©s (caractĂšre invalidant et de gravitĂ© confirmĂ©e). Il peut ĂȘtre accordĂ© de maniĂšre fractionnĂ© (alternance de pĂ©riode dâactivitĂ© et de pĂ©riode en CLM). Une liste indicative des affections (ALD) est fixĂ©e par arrĂȘtĂ© ministĂ©riel. Toutefois cette liste nâest pas limitative et un CLM peut ĂȘtre accordĂ© pour dâautres affections, aprĂšs avis du comitĂ© mĂ©dical.
La durĂ©e du CML : le CLM est accordĂ© ou renouvelĂ© par pĂ©riodes de 3 Ă 6 mois, sur proposition du comitĂ© mĂ©dical pour un maximum de 3 ans. L'agent non titulaire doit justifier dâau moins trois annĂ©es de service. Si la demande de CLM est prĂ©sentĂ©e au cours d'un congĂ© de maladie ordinaire, la premiĂšre pĂ©riode de CLM dĂ©bute le jour de la premiĂšre constatation mĂ©dicale de la maladie, faite lors du CMO. Lâagent peut bĂ©nĂ©ficier de plusieurs CLM Ă condition de reprendre ses fonctions au moins un an entre chaque congĂ©.
RĂ©munĂ©ration : le traitement et lâIR sont maintenus en totalitĂ© la premiĂšre annĂ©e, puis rĂ©duits de moitiĂ© pour les 2 annĂ©es suivantes. La BI et le SFT sont maintenus. Les indemnitĂ©s sont suspendues.
Lorsque le fonctionnaire est atteint de certaines pathologies, il peut ĂȘtre placĂ©, aprĂšs avis du comitĂ© mĂ©dical, en congĂ© de longue durĂ©e (CLD). Aucun dispositif similaire nâexiste pour les agents non titulaires. Le fonctionnaire peut ĂȘtre placĂ© en CLD en cas de tuberculose, maladie mentale, affection cancĂ©reuse, poliomyĂ©lite ou dĂ©ficit immunitaire grave et acquis.
La durĂ©e du CLD : La durĂ©e du CLD est fixĂ©e Ă : âą 5 ans maximum en cas de maladie non professionnelle, âą 8 ans en cas de maladie professionnelle. Il est accordĂ© ou renouvelĂ© par pĂ©riodes de 3 Ă 6 mois, sur proposition du comitĂ© mĂ©dical. Il peut ĂȘtre utilisĂ© de maniĂšre continue ou fractionnĂ©e. Le bĂ©nĂ©fice du CLD est ouvert Ă l'issue de la premiĂšre annĂ©e d'un CLM : cette pĂ©riode est alors considĂ©rĂ©e comme une pĂ©riode de CLD et s'impute sur la durĂ©e de ce congĂ©. Le passage du CLM au CLD n'est pas obligatoire. Le fonctionnaire peut demander Ă rester en CLM. L'administration lui accorde ce maintien ou le place en CLD aprĂšs avis du comitĂ© mĂ©dical. Si le fonctionnaire a obtenu son maintien, il ne peut prĂ©tendre par la suite Ă un CLD pour la mĂȘme affection, sauf s'il a repris ses fonctions au moins un an entre la fin de son CLM et le dĂ©but de son CLD.
Le fonctionnaire ne peut prĂ©tendre qu'Ă un seul CLD par catĂ©gorie d'aïŹections. Si lâagent a bĂ©nĂ©ïŹciĂ© dâun congĂ© de longue durĂ©e sans avoir atteint la limite des 5 ans, tout congĂ© accordĂ© Ă la suite pour la mĂȘme aïŹection sera pris au titre de ce congĂ© de longue durĂ©e, et ce pour la pĂ©riode restant Ă couvrir. Il faut prendre ce point en considĂ©ration lors du passage de CLM en CLD.
RĂ©munĂ©ration : le traitement et lâIR sont maintenus en totalitĂ© pendant 3 ans (5 ans en cas de maladie professionnelle), puis rĂ©duit de moitiĂ© pour les annĂ©es suivantes. Le SFT est versĂ© en totalitĂ©. Les indemnitĂ©s sont suspendues.
Le fonctionnaire en CLD perd son poste mais conserve ses droits Ă avancement dâĂ©chelon et de grade. Le CLD compte pour la retraite Ă temps plein mais impose de cesser toute activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e, de se soumettre aux contrĂŽles mĂ©dicaux, de signaler tout changement dâadresse.
Lâagent adresse Ă son administration une demande de mise en CLM ou CLD, accompagnĂ©e d'un certificat de son mĂ©decin traitant. Le mĂ©decin traitant adresse directement au comitĂ© mĂ©dical ses observations et, Ă©ventuellement, les piĂšces justificatives nĂ©cessaires (conclusions d'examens mĂ©dicaux). Ă noter : En cas de maladie professionnelle, le dossier est soumis Ă la commission de rĂ©forme, sauf si l'administration reconnaĂźt l'imputabilitĂ© de la maladie au service.
AprĂšs avoir soumis si nĂ©cessaire le fonctionnaire Ă une contre-visite, le comitĂ© mĂ©dical transmet son avis Ă l'administration qui le communique au fonctionnaire et prend sa dĂ©cision. Cet avis peut faire l'objet d'un recours devant le comitĂ© mĂ©dical supĂ©rieur, par l'administration ou l'agent. La demande de renouvellement du congĂ© doit ĂȘtre adressĂ©e Ă l'administration un mois avant l'expiration de la pĂ©riode de congĂ© en cours. Le renouvellement est accordĂ© dans les mĂȘmes conditions.
Le fonctionnaire ne peut reprendre son travail Ă l'issue d'un CLM ou dâun CLD que s'il est reconnu apte, aprĂšs examen par un mĂ©decin agréé et avis favorable du comitĂ© mĂ©dical. Cet examen peut ĂȘtre demandĂ© par l'administration ou l'agent.
Les fonctionnaires : Le fonctionnaire reconnu apte Ă exercer ses fonctions reprend son activitĂ© sur son poste. Le comitĂ© mĂ©dical peut prĂ©coniser des amĂ©nagements de ses conditions de travail et se prononce ensuite tous les 3 Ă 6 mois sur le maintien ou la modification de ces amĂ©nagements. âą Si le fonctionnaire est prĂ©sumĂ© dĂ©finitivement inapte, Ă l'expiration du congĂ©, il est soit mis en disponibilitĂ© dâoffice, soit reclassĂ© dans un autre emploi, soit admis Ă la retraite aprĂšs avis de la commission de rĂ©forme.
Les agents non titulaires : Ă l'issue d'un congĂ© de maladie rĂ©munĂ©rĂ© par l'administration, selon son type de contrat et sous rĂ©serve que celui-ci nâait pas pris fin, l'agent non titulaire apte Ă reprendre ses fonctions est rĂ©affectĂ© sur son emploi ou sur un emploi similaire assorti d'une rĂ©munĂ©ration Ă©quivalente. âą Si son Ă©tat de santĂ© ne lui permet pas de reprendre ses fonctions, il est placĂ© en congĂ© sans traitement pour une durĂ©e maximale d'un an. Cette durĂ©e peut ĂȘtre prolongĂ©e de 6 mois aprĂšs un avis mĂ©dical.
Durant ce congĂ© sans traitement, l'agent perçoit les indemnitĂ©s journaliĂšres de la SĂ©curitĂ© sociale, s'il remplit les conditions pour en bĂ©nĂ©ficier. Ă l'issue du congĂ©, l'agent est rĂ©affectĂ© sur son emploi ou sur un emploi similaire assorti d'une rĂ©munĂ©ration Ă©quivalente. Sâil est dĂ©finitivement reconnu inapte, il est reclassĂ© dans un autre emploi ou licenciĂ©.
Voir aussi : le temps partiel pour raisons thérapeutiques