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RĂ©forme du collège : foire aux questions
Article publié le vendredi 13 mars 2015.
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Dernière mise à jour : 18 mars 2015

1. Les grands axes de la réforme

Que dit la loi d'orientation sur les enseignements dispensés ?
Que sont les enseignements complémentaires ?
Qu'est-ce que le tronc commun ? Quelles sont les disciplines qui y participent ?
Que deviennent les options existantes au collège ?
Quand va se mettre en place la réforme du collège ?
Pourquoi la classe de 6ème est-elle différente des autres niveaux ?
Que deviennent les SEGPA ?
Les moyens vont-ils augmenter ou baisser ?
Que va devenir le brevet des collèges (DNB) ?
L'enseignement privé est-il concerné par cette réforme ?

 

2. Le devenir des enseignements actuels 

Y-aura-t'il de nouvelles disciplines au collège ?
Est-ce que des disciplines perdront des heures ?
L'EIST va-t-il être généralisé ?
Que devient le Latin-Grec ?
Que devient la DP3 ? Qu'est-ce que le Piiodmep ?
Que deviennent les classes bilangues ?

 

3. L'organisation pĂ©dagogique du collège 

La réforme du collège concerne-t-elle les programmes ?
De quelle autonomie est-il question dans cette réforme ?
Quelles seront les thématiques des EPI ?
Les EPI, c'est comme les IDD ?
Pourquoi les EPI sont-il organisés ainsi ?
Comment seront accompagnés les élèves ?
 

1. Les grands axes de la réforme du collège

  • Que dit la loi d’orientation sur les enseignements dispensĂ©s au collège ?

Selon le rapport annexé de la loi, le collège unique doit être repensé. “Le collège unique est organisé autour d’un tronc commun qui autorise des pratiques différenciées (...) Pour favoriser la réussite des élèves et préparer la suite de leur scolarité après la classe de troisième, des modules d’enseignements complémentaires au tronc commun peuvent être proposés.”

“Il est donc nécessaire de réaffirmer le principe du collège unique à la fois comme élément clé de l’acquisition, par tous, du socle commun et comme creuset du vivre ensemble.”

Cette organisation en tronc commun + enseignements complémentaires structure la réforme du collège engagé par le ministère.

 

  • Que sont les enseignements complĂ©mentaires ?

Les enseignements complémentaires devraient être dispensés sous forme de modules d’enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) et de modules d’accompagnement, pour un volume de 4 heures/semaine dans le cycle 4.

L’objectif est de permettre aux Ă©lèves de mobiliser leurs connaissances et leurs compĂ©tences pour mener un projet collectif en lien avec une thĂ©matique interdisciplinaire. Le cadre d’organisation sera souple : choix des thĂ©mes par niveau, durĂ©e, groupe-classe ou groupes inter-classes, etc.  

Pour le SE-Unsa, tous les enseignements contribuent à l’acquisition du socle commun. Les enseignements complémentaires doivent être avant tout des espaces garantis pour la différenciation pédagogique : diversifier les pratiques, favoriser les projets, prendre en compte les besoins des élèves.

  • Qu’est-ce que le tronc commun ? Quelles sont les disciplines qui y participent ?

Le tronc commun rassemble l’ensemble des disciplines existantes au collège actuellement. Les enseignements optionnels ne figurent pas dans le tronc commun. Le tronc commun rassemble donc : français, histoire-géographie (et EMC), maths, SVT, Physique-Chimie, Technologie, LV1, LV2, éducation musicale, arts plastiques, EPS.

Pour le SE-Unsa, une réforme réussie passe par la reconnaissance de toutes les disciplines, et leur contribution à l’acquisition du socle commun.

 

  • Que deviennent les options existantes au collège ?

Les options actuelles sont intégrées dans les enseignements selon des modalités diverses. Il n’y a plus d’heures en plus pour les élèves choisissant des options. Il n’y a donc plus de bonifications liées à des options pour le brevet des collèges. Les modalités d’obtention du DNB seront revues ultérieurement et adossées au nouveau socle commun.

NĂ©anmoins, les classes CHAM, CHAT, CHAD devraient toujours exister, ainsi que les sections internationales et les sections sportives.

  • Quand va se mettre en place la rĂ©forme du collège ?

La réforme du collège, avec la mise en place des nouveaux programmes, aura lieu à la rentrée 2016. Le ministère prévoit d’ici là consultation sur les nouveaux programmes du 8 avril au 22 mai. Les textes officiels (décrets) sont présentés au CSE du 12 mars pour le socle commun et du 9 avril pour la réforme du collège. L’année 2015-16 sera une année de formation et d’élaboration des projets pédagogiques dans les collèges.

  • Pourquoi la classe de 6ème est-elle diffĂ©rente des autres niveaux ?

La classe de 6ème devient la troisième et dernière année du cycle 3 dit de consolidation. Elle se distingue des classes de 5ème-4ème-3ème (cycle 4, des approfondissements). Cette classe s’inscrit donc dans une continuité renforcée entre école et collège. En 6ème, tous les élèves auront 3 heures d’accompagnement personnalisé (au lieu de 2 actuellement). Par contre, les enseignements pratiques interdisciplinaires n’y sont pas prévus.

Pour le SE-Unsa, s’il est nécessaire de répondre aux besoins et aux difficultés de manière particulière dès la classe de 6ème, la pédagogie de projet doit également y trouver sa place, car elle est source de motivation et d’engagement pour les élèves.

 

  • Que deviennent les SEGPA ?

Le ministère devrait communiquer rapidement sur les SEGPA. Le discours tenu est rassurant. Les SEGPA seront partie intégrante de la réforme du collège. Nous communiquerons les informations dès que nous les aurons.

  • Les moyens vont-ils baisser ou augmenter ?

Les moyens devraient augmenter. 4000 ETP sont prévus en plus selon le ministère pour mener la réforme du collège. À l’échelle du territoire national, cette augmentation est bienvenue mais à relativiser. Le SE-Unsa sera attentif et exigeant pour qu’au final les DHG des collèges soient réellement abondées. Le SE-Unsa réclame d’ores et déjà des moyens pour faire réellement du collège un lieu d’épanouissement et de construction de la citoyenneté. Les heures d’enseignement ne forment pas le tout de la vie collégienne.

Les propositions du ministère concernant les Langues Vivantes et le Latin ne sont pas satisfaisantes.

  • Que va devenir le Brevet des collèges (DNB) ?

Le nouveau brevet des collèges sera redéfini ultérieurement, après la réforme du collège, au mois de mai 2015. Il s’articulera pleinement avec le nouveau socle commun.

 

  • L'enseignement privĂ© est-il concernĂ© par la rĂ©forme ?

OUI, l'enseignement privé sous contrat est concerné au même titre que l'enseignement public par cette réforme.

 

 

2. Le devenir des enseignements actuels

  • Y-aura-t-il de nouvelles disciplines au collège ?

NON. Mis à part l’EMC créé par la loi, et assuré par les professeurs d’histoire-géographie en remplacement de l’éducation civique, il n’y a pas de nouveaux enseignements disciplinaires. Ce qui n’empêche pas l’introduction de nouveaux champs de connaissance, comme annoncé : l’algorithme, le codage, un EMI renforcé. Comme pour l’histoire des arts, toujours existant, ces « enseignements » sont intégrés aux disciplines et pourront se développer dans les enseignements pratiques interdisciplinaires.

  • Est-ce que des disciplines perdront des heures ?

Selon le ministère, toutes les disciplines retrouveront au minimum leurs horaires de fonctionnement actuels. La différence avec l’existant est qu’une petite partie de cette dotation disciplinaire sera consacrée à la mise en place de projets, au choix des équipes d’enseignement.

Le SE-Unsa a obtenu le principe du maintien des moyens globaux disciplinaires, qui à la base garantissent les postes dans les collèges. Le SE-Unsa a obtenu ainsi que les heures de projet ne soient pas les variables d’ajustement des DHG.

Mais de manière claire, les Langues vivantes les Langues et Cultures de l’Antiquité (avec un impact potentiel sur les horaires de Français) ne s’y retrouveront pas avec cette grille horaire. Le SE-Unsa ne s’en satisfait pas et demande de mieux les prendre en considération.

 

  • L’EIST va-t-il ĂŞtre gĂ©nĂ©ralisĂ© ?

La grille présente un horaire globalisé de 4H en classe de 6ème (uniquement) pour les SVT, la Technologie, et la Physique-Chimie. Cette modalité n’a pas pour objectif, selon le ministère, d’imposer une généralisation de l’EIST, mais elle le permet dans les collèges qui souhaitent le pratiquer. Ainsi un enseignement de Physique-Chimie pourrait-il intervenir dès la sixième. Ce n’est pas sans poser des problèmes sur la cohérence dans la mise en place des nouveaux programmes de cycle. Le SE-Unsa demandera à ce que les horaires des disciplines scientifiques soient définis par discipline, tout en permettant réglementairement, là où des équipes le souhaitent ou le pratiquent déjà, de fonctionner différemment.

En tout cas, l’idée de rendre les professeurs de sciences et technologie polyvalents n’est pas à l’ordre du jour.

 

  • Que devient le latin-grec?

Les collèges qui proposaient l’option facultative de latin pourront l’inclure dans l’EPI dédié aux Langues et Culture de l’Antiquité (LCA), de la 5ème à la 3ème.

La proposition du ministère pose question : combien d’heures concrètement ? Les élèves pourront-ils participer à d’autres EPI ? Pour l’heure, le ministère n’apporte pas de réponse concrète, si ce n’est que l’EPI de LCA aura un statut dérogatoire, doté d’un programme et assuré par un seul professeur, au contraire des autres EPI.

Pour le SE-Unsa, un enseignement de ces langues et cultures de l’antiquité doit être dispensé à tous les élèves, dans le cours de Français. Les professeurs de lettres classiques doivent s’y retrouver en menant l’EPI pour des élèves, sur le cycle 4, et en participant à des modules d’EPI LCA pour tous les élèves.

 

  • Que devient la DP3 ? Qu’est-ce que le Piiodmep ?

La DP3 est supprimée et remplacée par un parcours qui s’adressera à tous les élèves. Ce parcours, le Piiodmep, est inscrit dans la loi d’orientation. Il s’appuie sur les enseignements disciplinaires du tronc commun et trouvera des espaces pour développer des projets dans les EPI où figure une thématique sur "le monde économique et professionnel".

Le SE-Unsa est favorable à la découverte du monde économique et professionnel et des enjeux de l’orientation pour tous les élèves. Les collègues qui se sont investis dans la DP3 doivent pouvoir le faire dans les EPI. Certains projets, comme les mini-entreprises, ne doivent pas être menacés par la nouvelle organisation du temps.

 

  • Que deviennent les classes bilangues ?

Alors qu’elles ne devaient être maintenues que sur les territoires frontaliers, les classes bilangues (en 6ème uniquement) seraient maintenues pour assurer la continuité pédagogique entre l’enseignement de LV dispensé en primaire, et la 5ème (cycle 4).

Le SE-Unsa ne comprend pas cette dĂ©cision, rendue caduque par la gĂ©nĂ©ralisation de la LV2 en 5ème.  Les Ă©lèves doivent pouvoir exercer en 6ème une autre LV1 qyue l’Anglais, dans la continuitĂ© du primaire. Ils commenceront tout simplement la LV2 Anglais en classe de 5ème, comme les autres Ă©lèves ! Cette dĂ©cision est incohĂ©rente et son financement n’est pas prĂ©vu pour l’instant.

 

3. L'organisation pédagogique du collège

  • La rĂ©forme du collège concerne-t-elle les programmes ?

La réforme du collège est articulée à la refonte des programmes et du socle commun, à laquelle travaille le Conseil Supérieur des Programmes. Les décisions structurelles prises sur le collège doivent donc être en cohérence avec le nouveau socle commun.

Néanmoins, la réforme du collège touche plus à l’organisation des enseignements qu’à leur contenu. Exemple : faire commencer la LV2 en classe de 5ème au lieu de 4ème.

Le SE-Unsa veillera à la cohérence globale entre programmes, temps disponibles pour les réaliser, et organisation pédagogique. Il s’agit bien de sortir de la course aux programmes pour passer à une logique de construction progressive des apprentissages des élèves.

  • De quelle autonomie est-il question dans cette rĂ©forme ?

La réforme prévoit de consacrer 20% du temps d’enseignement à l’autonomie. Cette autonomie est néanmoins encadrée : ce sont d’une part des heures pour mener des projets interdisciplinaires dans des thématiques définies par le ministère et pour accompagner les élèves dans leur travail et leur parcours, d’autre part des marges d’heures-profs pour pouvoir travailler en groupe réduit. Le conseil pédagogique aura un rôle essentiel à jouer pour utiliser ces marges d’autonomie.

3 heures de marges-profs sont prévues pour toutes les classes du cycle 3 (2.5 en 6ème). C'est une avancée.

Le SE-Unsa souhaite que cette autonomie pédagogique soit renforcée.

  • Quelles seront les thĂ©matiques des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) ?

Le ministère envisage de créer 8 thématiques : développement durable; sciences et société; corps, santé et sécurité; information, communication, citoyenneté; culture et création artistiques; monde économique et professionnel; langues et culture de l’Antiquité; langues et cultures régionales et étrangères.

Le SE-Unsa souhaite que cette liste soit recomposée en 6 thématiques, de façon à ce que les élèves rencontrent réellement toutes les thématiques, de une à plusieurs fois, dans le cycle 4. Le SE-Unsa veillera aussi à ce que ces thématiques ne se transforment pas en options déguisées, s’adressent bien à tous les élèves, et portent sur des objets d’enseignement présents dans le socle commun.

 

  • Les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), c'est comme les IDD ?

Les objectifs des enseignements sont proches des IDD, mais leur mise en œuvre ne sera pas la même et dépendra des choix effectués dans les collèges. Par exemple, la double-intervention de professeurs n’est pas imposée, elle relève des choix effectués par le collège, qui utilisera pour cela les marges heures-profs prévus pour chaque classe. Enfin une partie des heures seront consacrées à l’accompagnement des élèves, et non aux heures de projet interdisciplinaire. Voir « que sont les enseignements complémentaires ? ».

 

  • Pourquoi les EPI sont-ils organisĂ©s ainsi ?

Le total des heures élèves précise que les élèves auront, pour le cycle 4, 21.5+4 heures par semaine. Les EPI (et l’accompagnement) sont donc intégrés aux horaires disciplinaires. Cette solution a des avantages : faciliter la mise en œuvre sans forcément faire des mises en barrette, ne pas baisser les moyens alloués aux disciplines (et donc sécuriser les postes), empêcher l’augmentation mécanique du nombre de classes à prendre en charge, éviter que les heures de projet soient les variables d’ajustement des services.

Par ailleurs, le ministère rappelle que ces EPI s’inscriront dans le socle commun. Ce n’est pas un travail à part. En faisant un EPI, un professeur traite bien de sa discipline et du programme, même si l’activité et la production des élèves sont interdisciplinaires.

Par ailleurs, un professeur ne fera pas systématiquement un EPI avec toutes ses classes. Qu’il fasse ou non un EPI avec une classe, les horaires disciplinaires sont garantis et identiques. Les EPI sont avant tout un temps et un espace identifiés pour travailler différemment avec les élèves.

 

  • Que devient l’accompagnement personnalisĂ© ? Comment seront accompagnĂ©s les Ă©lèves ?

De la même façon que les EPI, l’accompagnement personnalisé est compris dans les moyens donnés aux disciplines. L’horaire minimum prévu est de 1h pour le cycle 4, et de 3H pour la classe de 6ème. Les équipes pédagogiques auront donc la responsabilité de la mise en œuvre de cet accompagnement.

 
 
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