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Un nouveau Groupe de Travail (GT) sur l’égalité professionnelle F/H a eu lieu mercredi 30 avril 2025.
La première heure a été consacrée à la présentation de l’audit AFNOR (label égalité professionnelle). Pour information, la France est classée 40ème des pays dans le monde en termes d’inégalités femmes/hommes en “éducation, santé, politique et économique”, perdant ainsi 25 places par rapport à la dernière version.
Elle est classée 1ère - comme 24 autres pays - dans le domaine seul de “l’éducation”, 76ème en “santé” (+ 5 places), 39ème en politique (-19 places) et 51ème en “économie” (-11 places).
Elle est classée 82ème en termes d’égalité salariale homme pour un travail similaire, contre 135ème en 2015.
L’AEFE a donc reçu le label AFNOR pour 4 ans, après l’audit de personnels des sièges de l’AEFE de Nantes et de Paris (13 au 17 mai 2024), et de personnels des 68 Etablissements en Gestion Directe (EGD) implantés dans 26 pays différents. Sur ce panel de 9241 personnes, 200 personnes ont été auditées dont ceux de 9 EGD.
Autant en 2021 l’audit avait relevé 3 fiches d’insuffisance (un manque d’actions de sensibilisation égalité ; pas de clause égalité pour les entreprises démarchées lors des marchés publics ; le tableau de bord des actions non établi), autant aucune fiche d’insuffisance n’a été élaboré en 2024 à mi-parcours !
Les Organisations Syndicales (OS) font remarquer que l’AEFE a de bonnes intentions concernant l’égalité, mais que dans les faits il y a encore de belles marges de progression : les OS ne participent pas au séminaire égalité dans son intégralité, il y a encore des formations en dehors du temps de travail, les grilles salariales des agents de centrale des catégories C (qui sont essentiellement des femmes) ne sont pas revalorisées, ….
Ensuite, nous avons eu l’occasion d’échanger sur les résultats de l’Index égalité professionnelle de l’AEFE.
Cet index représente l’écart global de rémunération entre les femmes et les hommes, pour les fonctionnaires, calculé à partir de la moyenne de la rémunération des femmes comparée à celle des hommes, à corps, grade et échelon équivalents. Calculé ainsi, il est de 0 !
Le SE-Unsa, comme les autres OS, s’indigne de cet index : les rémunérations des fonctionnaires et des contractuels sont indifférenciées, les primes sont non incluses dans les calculs (celles des expats faussent donc de fait les résultats), il n’y a aucune transparence sur l’égalité professionnelle quant aux passages aux échelons et aux grades supérieurs de chaque corps…
La référente égalité présente ensuite l’écart global de rémunération entre les femmes et les hommes, pour les agents contractuels, calculé à partir de la moyenne de la rémunération des femmes comparée à celle des hommes, à catégorie hiérarchique équivalente : 78/80.
Puis elle expose l’index calculant le nombre d’agents publics du sexe sous-représenté parmi les dix agents publics ayant perçu les plus hautes rémunérations : 16/20.
Les OS soulignent une nouvelle fois les non-sens de ces index, au vu des critères indifférenciés ou non pris en compte. Les personnels ressentent un décalage entre ce genre d’affichage et la réalité du terrain, ce qui ne fait que renforcer chez eux une impression de non prise en compte de leur quotidien dans ce type de calcul peu compréhensible.
Le SE-Unsa regrette ces voies d’affichages grand public qui questionnent quand on regarde un peu plus en détail tous ces résultats…
Nous vous tiendrons informés de la suite donnée à ces travaux, les deux prochaines réunions, prévues en septembre, feront un point le suivi du “plan d’actions 2025.
Laurence et Marlène, pour le SE-Unsa HDF