SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de HORS DE FRANCE - 209 BD ST GERMAIN - 75007 PARIS
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Madame la Directrice Générale,
Nous vous adressons ce courrier parce que l’heure est grave. La gestion des ressources humaines et des personnels à l’Agence n’est plus seulement problématique, elle est en passe de devenir une opération de sabordage organisé.
De nos valeurs d’abord. Le rappel à la loyauté en cas de conflit peine à dissimuler les remises au pas verticales. Que sont devenues les belles promesses liées à votre début de mandat ?
De notre vocation éducative ensuite. Quand les logiques purement marchandes font privilégier la complaisance auprès des nouveaux partenaires au détriment des établissements historiques.
De notre humanité, et c’est sûrement le plus grave. Quand le dispositif de « cellule d’écoute » n’est que l’antichambre d’une direction de l’agence, et quand les procédures de « médiation » ou de « remédiation » se résument à des missions dont les conclusions semblent parfois avoir été écrites à l’avance. Quand la procédure de renouvellement de détachement est utilisée comme une sanction administrative, quand les FMA se multiplient.
Au sabordage organisé de notre identité institutionnelle s’ajoute le jeu délétère des connivences, des complaisances et des complicités. Il y a celles et ceux qui semblent protégés, car proches des lieux de décision. Et il y a tous les autres, l’immense légion des périphériques, des anonymes de l’éducation, des soutiers des établissements et des oubliés dans l’ombre.
Des personnels aux comportements inacceptables, connus et reconnus par l’Agence, sont maintenus en poste. Ils piétinent au passage la dignité, l’honneur et le professionnalisme de collègues dévoués à leur travail. Tout cela sous le regard complice d’une Agence en perte de repères, de valeurs et de responsabilités.
Il n’est plus question de taire ou d’atténuer notre stupéfaction mâtinée de colère, face à des situations injustes que nous n’avons eu de cesse de dénoncer.
Quand on fait de la lutte contre le harcèlement une priorité, on ne peut laisser malmener ses propres personnels de la sorte. Ce n’est plus un paradoxe, cela confine au cynisme.
Loin de nous de ne stigmatiser qu’un service plutôt qu’un autre. Nous dénonçons une politique générale et nous demandons un retour à une politique RH autrement plus équitable et positive pour l’ensemble des personnels.
Notre responsabilité collective est donc importante. Pour corriger sans tarder les injustices, revenir à une gouvernance et une gestion RH plus juste.
Avec nos salutations les plus cordiales,
Djamel SOUIAH
Secrétaire Général du SE-Unsa Hors de France