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Visite du Lycée Français de Douala 20 et 21 février.
Nous avons été reçus très chaleureusement par les collègues très heureux que nous venions jusqu’à eux. Les échanges ont été nombreux et constructifs, particulièrement sur les points suivants :
Limitation de durée des nouveaux contrats
De nombreux collègues s’inquiètent de la contrainte des deux fois 3 ans pour les nouveaux détachés, et s’interrogent sur les conditions exceptionnelles qui leur permettraient de prolonger sur une durée supplémentaire de 3 ans. Notre travail à ce sujet est remarqué et apprécié, et nous attendons de voir les premiers cas cette année et l’évolution de la situation.
Formation des PDL et évaluation
Les PDL n’ayant pas d’évaluation systématique jusque-là , il a été proposé de procéder à une évaluation annuelle, mais cela interroge quant à la faisabilité et la pertinence. En effet, il est certain qu’un maillage plus fréquent serait plus pertinent en début de mission, pour laisser plus de temps entre chaque visite aux collègues chevronnés.
En ce qui concerne le versement des salaires, les collègues PDL se plaignent d’anomalies récurrentes dans leur fiche de paye. Il est à noter que la gestion des PDL est décentralisée et confiée à un prestataire extérieur.
L’interrogation majeure demeure les modalités de cette évaluation (qui la ferait) puisqu’il est déjà demandé aux titulaires de procéder à la formation de leurs collègues PDL. Ces derniers font remarquer que la charge de travail déjà très conséquente, en est particulièrement alourdie, et qu’ils ne reçoivent pas de contrepartie, étant détachés et non formateurs. Une réelle réflexion doit être engagée sur le rôle d’un détaché, qui n’est pas un formateur. L’UNSA demande de façon récurrente la mise en place d’un groupe de travail pour une reconnaissance de ces missions spécifiques.
Rétribution des missions annexes et moyens donnés
Les collègues se posent la question de leur rémunération en ce qui concerne justement les différentes charges de travail supplémentaires. A ce titre nous avons pu leur apporter des réponses, en ce qui concerne les GQS (gestes qui sauvent) et PSC (premier secours), mais la multiplication des tâches n’est pas toujours rétribuée, et à très juste titre, ils s’en inquiètent.
D’autre part, les enseignants sont engagés sur de très nombreux projets, fort intéressants, mais qui n’aboutissent que trop rarement en raison de contraintes budgétaires qui n’apparaissent pas en amont et qui ne permettent pas au travail engagé de toujours aboutir.
ISVL, vie et problèmes locaux
Enfin le montant de l’ISVL est jugé comme étant insuffisant et ne reflétant pas les difficultés à se loger dans Douala : les loyers augmentent vite, il peut être demandé jusqu’à 2 ans de loyer pour sécuriser l’obtention d’un appartement, et certains quartiers de la ville ne sont pas accessibles. Certains collègues regrettent également le manque d’accueil et d’aide pour les nouveaux arrivants, qui ont pu se sentir seuls pour leur installation.
L’insécurité dans certains quartiers de la ville, et dans le pays, le contexte des élections à venir et la situation politique globale constituent également de forts enjeux pour les enseignants. Il nous a été fait part également de situations qui demeurent incomprises : pourquoi est-il interdit aux collègues de se rendre dans certaines parties du territoire (jugées trop dangereuses) alors que les personnels de l’ambassade ont l’autorisation de s’y rendre ?
Cette visite nous a permis d’établir des liens précieux avec nos adhérents et l’ensemble de la communauté éducative, qui peut être assurée que nous suivrons au plus près l’évolution de leurs conditions d’exercice.