Vous trouverez  notre compte-rendu de la commission MLF qui s’est tenue en visioconférence ce jeudi 1^er octobre.  En premier lieu, le Directeur Général de la MLF a souhaité nous dresser un bilan de cette rentrée  particulière. Un certain nombre de points ont été abordés, faisant par la même écho aux questions diverses que nous avions pu envoyées en préparation de la réunion.

• Impacts de la crise sur les effectifs

A ce jour les effectifs ne sont pas encore stabilisés pour diverses raisons. A première vue les résultats ne sont pas catastrophiques eu égard aux craintes que pouvaient avoir la MLF il y a quelques semaines ou quelques mois. La baisse des effectifs se situe entre 5 et 10%. Finalement, le DG de la MLF fait le constat d’une assez grande fidélité aux établissements même si ces chiffres masquent des réalités variées. En effet, de grandes fluctuations sont à noter en fonction du mode défini pour la reprise (souvent en hybride dans le réseau MLF). Indépendamment du taux de satisfaction durant la période écoulée, qui selon la MLF, est élevé voire même très élevé, l’impact du confinement se fait irrémédiablement sentir sur le niveau des effectifs.

Le constat est fait que l’érosion en maternelle est manifeste. L’EAD peine à convaincre sur ces classes-là, non pas que cet enseignement à distance ne soit pas bon  mais qu’il demande un certain investissement et un niveau d’équipement non négligeable pour créer cette dynamique à trois entre l’enseignant, l’élève et les parents. Cela devient problématique dans la mesure où il y a des craintes de déperditions des effectifs à retardement, avec des élèves qui ne seraient pas «dans le circuit» depuis la maternelle. Pour le Se-UNSA, il est évident qu’il existe un enjeu fort sur la maternelle. Il est important de défendre cette spécificité française en lui donnant les moyens nécessaires à sa réussite (formations, enseignants titulaires, etc...)

Dans de nombreux pays, et principalement aux États-Unis, l’impact de la pandémie sur l’emploi est très important. Même les familles les plus aisées, que l’on retrouve souvent dans les établissements du réseau, continuent d’être fortement touchées par cette crise sanitaire. La MLF observe ainsi que pour un certain nombre de familles, et ce quelque soit l’endroit, il est de plus en plus compliqué de s’acquitter des frais de scolarité.

• Impact sur les personnels

Pour le SE-Unsa, cette rentrée a pu se faire correctement et a parfois même été un succès à certains endroits grâce à l’investissement des équipes enseignantes. Il n’en reste pas moins que quelques semaines après cette reprise les équipes montrent des signes de fatigue et d’épuisement peu communs à cette époque de l’année scolaire.

La MLF s’est montrée sensible à cette problématique. Elle nous a assuré être attentive aux réactions de ces mêmes équipes. Elle a conscience que cette rentrée, qui n’était pas une rentrée normalisée, peut avoir des conséquences sur les personnels. Elle ne nie pas non plus qu’il faille affronter des situations inédites et incertaines pouvant générer des moments de tension chez les personnels.

Toutefois, la MLF, à travers son Directeur Général, pense aussi que la multiplication des établissements homologués dans certains pays sont à l’origine de tensions très fortes sur les établissements. Selon eux, ce nouveau climat concurrentiel peut expliquer aussi en partie le sentiment d’une plus grande difficulté ou fatigue dans les équipes qui doivent faire face à cet environnement plus «hostile». Le SE-Unsa s’est toujours montré septique devant les objectifs de développement du réseau énoncés par le Président de la République. Nous partageons également ce constat qui ne vient que confirmer les craintes que nous avions sur l’explosion de ces établissements homologués sur des territoires déjà fortement concurrentiel.

Concernant les personnels dits vulnérables, il n’existe pas de dispositif prédéfini dans les établissements de la MLF. Les demandes sont gérées au cas par cas au sein même des établissements. Au niveau des périodes de congés, pas de nouvelles consignes non plus. Les droits à congés sont préservés, les collègues qui souhaitent rentrer en France ou quitter leur pays de résidence devront se mettre en conformité avec les dispositions locales en matière de retour et d’entrer dans le pays. Si vous rencontrez des difficultés particulières, n’hésitez pas à faire appel à nous.

• Bilan sur les aides financières de l’État

La MLF a rappelé qu’elle n’avait pas souscrit à l’aide budgétaire aux établissements, partant du principe qu’elle concernait avant tout les établissements n’ayant pas de marge de manœuvre en termes de trésorerie. En ce qui concerne l’aide aux familles nationales, la MLF avait anticipé avec la mise en place de bourses de solidarité internes.

La question aujourd’hui est de savoir dans quelle mesure l’État pourrait aider le réseau dans son ensemble en cas de difficultés persistantes dans le recouvrement des frais de scolarité. A l’origine, la MLF était plutôt favorable à une atténuation des frais de scolarité plutôt qu’à une aide financière à proprement dite.

• Situation au Liban

A ce jour, la MLF est surprise par le nombre de réinscriptions, les effectifs paraissent encourageants même s’il faudra attendre la stabilisation de ces derniers pour pouvoir en tirer des conclusions. En effet, au regard de la situation aussi bien politique qu’économique et monétaire, de nombreux départs ne sont pas à exclure. L’impossibilité d’honorer les frais de scolarité pour un certain nombre de familles fait peser un risque financier important. L’annulation de la participation à la rémunération des résidents prévue jusqu’à fin décembre 2020 ne sera probablement pas suffisante pour aider les établissements.

Les conditions imposées par les autorités locales coûtent très chères aux établissements. Ces dépenses n’incluent pas la non augmentation des frais de scolarité qui viennent impacter les budgets avec un coût de la scolarité qui va augmenter de fait. A ce jour, il n’est pas possible pour les établissements de présenter un budget consolidé.

 

• Bilan effectifs enseignant et recrutement 2020

Au total, le réseau MLF comptabilise 529 personnels détachés:

• 67 en écoles d’entreprise, 140 en établissements en pleine responsabilité, 200 à l’OSUI, 84 chez les partenaires et 8 engagés dans les Actions de coopération.
• 236 personnels du 1^er degré, 256 du 2nd degré et 37 personnels de direction

Lors de cette campagne de recrutement:

• 76 postes de détachés proposés, 67 pourvus, 5 refus de détachement
• 1 fin de mission anticipée et 3 refus de proposition de poste en raison de la crise
• 9 postes supprimés faute de candidats

 

• Bilan Écoles d’entreprises

• Toutes les écoles d’entreprise, à l’exception de Chennai en Inde, ont repris normalement.
• A Chennai, le groupe Renault n’autorise toujours pas le retour des familles dans le pays.
• L’EAD a été mis en place dès la reprise le 8 août. Une date possible est envisagée pour un retour le 28 octobre.

 

Bon courage à toutes et à tous pour cette fin de période.