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CCP – MLF : bilan de recrutement
Article publié le samedi 27 juin 2020.
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Voici notre compte-rendu de la commission MLF qui s’est tenue en visioconférence ce jeudi 25 juin.

Dans un premier temps le Directeur Général de la MLF a abordé la situation de crise que nous connaissons. Puis nous sommes revenus sur les questions diverses et le bilan de recrutement.

  • Impacts de la crise:

M. Deberre a d’abord insisté sur la mise en place de l’enseignement à distance et sur la qualité de la continuité pédagogique. Il s’est félicité du succès du forum pédagogique rassemblant plus de vingt mille inscriptions. Ceci étant, en dehors même de la problématique de la continuité pédagogique qui a su trouver des solutions grâce à l’engagement de toutes les équipes, les problèmes liés aux aspects financiers n’en demeurent pas moins très présents.

La MLF a notamment fait le choix de résister aux demandes répétées de rabais de la part des parents portant sur les frais de scolarité du 3ème trimestre. Il apparaissait pour eux essentiel de ne pas céder à ces demandes et en particulier pour la maternelle qui, en dépit de l’importance que nous, professionnels, pouvons lui accorder, n’a pas toujours su trouver la même place auprès des parents. Pour le SE-Unsa, une telle remise des frais se ferait au mépris du travail effectué par les équipes. Nous continuons de nous y opposer car elle décrédibilise l’action pédagogique.

 

  • Solutions Ă  l’étude:

Il a aussi été fait le constat que la rentrée risquerait probablement d’être plus lourde en termes d’impact économique et financier. Parmi les pistes étudiées, la MLF recherche les moyens de subvenir aux besoins des familles en difficulté en les traitant au cas par cas (bourses exceptionnelles). Partout où cela sera possible, elle proposera le gel de l’augmentation des frais de scolarité pour la rentrée 2020-21 (volonté d’envoyer un signe positif à l’ensemble des parents).

La MLF continue le dialogue avec le MEAE et l’AEFE pour voir selon quelles modalités les besoins pourraient être couverts par les subventions ou bien les avances remboursables (pour les trésoreries les plus robustes ou en capacité d’absorber le choc). Le SE-Unsa soutient ces démarches dans le cadre de son positionnement responsable et solidaire depuis le début de la crise.

  • Mouvement des personnels:

Le confinement et la crise ont poussé à s’interroger sur les mouvements des personnels détachés. La MLF revendique l’application stricte des consignes émises par le MEAE en la matière. Ils considéraient, indépendamment du fait d’avoir obtenu une autorisation de quitter le territoire, qu’ils ne pouvaient être privilégiés une catégorie de personnels par rapport à d’autres restés dans leur pays de résidence. C’est la raison pour laquelle, la MLF a pris la décision de retirer l’indemnité d’expatriation aux agents ayant quitté le territoire d’exercice. Le SE-Unsa a rappelé son désaccord de fond sur ce point: les personnels ayant eu des autorisations ne pouvaient rester dans le pays pour des raisons valables, ils ne sont pas partis par convenance personnelle!

  • PrĂ©paration de la rentrĂ©e :

A ce jour, nul ne sait sous quelle forme va pouvoir s’organiser la rentrée. Toutes les hypothèses sont envisagées (présentiel, distanciel, hybride).

La MLF a décidé de mettre en place des universités d’été pour ses personnels de telle sorte qu’ils puissent se préparer aux différents scénarios de reprise. Une fois de plus, ce qui compte à leurs yeux n’est pas tant les ressources mises à disposition mais plutôt le savoir faire à distance. Il y aura donc un accompagnement maximum des équipes, qui rappelons-le ont déjà été lourdement sollicitées et ont su répondre présents. Il est à prévoir, ou en tout cas à envisager, que des résistances et des exigences plus fortes puissent émerger chez les parents vis à vis de l’EAD (enseignement à distance). Le SE-Unsa a rappelé que s’il comprend la nécessité de poursuivre un travail de la meilleure qualité possible, ceci ne peut se faire au détriment des droits des personnels. Aussi nous revendiquons une prise en compte de la surcharge de travail engendrée par l’EAD.

  • Le conventionnement:

Cette crise a fait apparaître, selon le Directeur, l’inadéquation du conventionnement d’un point de vue financier, plaçant des établissements à terme dans l’incapacité de s’acquitter de la PRR (participation à la rémunération des résidents) quand dans le même temps ils perçoivent les frais de scolarité en monnaie locale. Ce constat est fait hors zone euro pour des pays à fort glissement monétaire (ex Liban, sur lequel on reviendra plus largement, ou encore l’Éthiopie). Il y a le souhait avoué d’une aide de l’État pour concevoir un modèle de gestion des personnels détachés dans les établissements conventionnés. Ceci interroge le SE-Unsa sur la place même de l’opérateur MLF dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger. Pour notre part, nous nous opposons au déconventionnement mettant en péril le statut des personnels détachés de ces établissements.

1) Fermetures de postes ou annulations du recrutement: les personnels se trouvant dans cette situation ont-ils eu d’autres propositions pour d’autres postes qui ont été pourvus plus tardivement ?

Tous les personnels sans exception (il en restait encore quelques-uns qui n’avaient pas encore été appelés) se verront proposer un autre poste dans le réseau. Les procédures de réintégration ou de renouvellement ont pour l’heure été gelées pour permettre à ces collègues de pouvoir envisager une autre suite au sein du réseau.

2) Nigeria: une information circule annonçant la fermeture de l’école pour la rentrée prochaine. Que va devenir cette école, avez-vous de la visibilité sur une réouverture à plus ou moins long terme ? Qu’en est-il des agents se trouvant sur ces postes ? D’autres écoles d’entreprise sont-elles concernées par des mesures identiques ?

L’école est en effet fermée pour un an, l’entreprise ayant pris la décision, pour des raisons sanitaires et sécuritaires, de rapatrier l’ensemble des familles présentes sur le site de Port Harcourt. Une réouverture de l’établissement est prévue pour septembre 2021. L’école de Wuhan sera également touché par la même mesure de fermeture pour la rentrée 2020-21.

Dans les autres écoles d’entreprise, certains postes ont été fermés, c’est le cas notamment à Ashgabat au Turkménistan ou Chennai en Inde. Là aussi, l’impact de la crise redistribue les cartes en matière de présence des familles et donc des besoins au sein de ces établissements.

 

3) Maroc / Agadir: Pourrions-nous avoir un éclairage sur le recrutement pour la rentrée prochaine d’un professeur de mathématiques à Agadir.

Au regard d’éléments dont n’avait pas connaissance la MLF, cette dernière a décidé de se rapprocher de l’établissement pour faire le point sur ce recrutement. Elle reviendra vers nous pour faire le point sur sur ce recrutement précis.[Auteur in2]

4) Liban: serait-il possible de faire un point sur la situation, et plus particulièrement sur les perspectives de rentrée des établissements MLF.

Le pays, comme nous le savons, traverse une crise très dure. Tous les indicateurs n’ont fait que le confirmer, pour exemple, la livre libanaise a complètement déroché depuis le début de la crise.

Pour les établissements, les recouvrements des frais de scolarité pour les 2ème et 3ème trimestres se sont faits de manière inégales selon les établissements. Mettant certains d’entre eux dans des situations critiques et sans visibilité pour les mois à venir.

Le climat est loin d’être serein, et on peut tout à fait le comprendre dans un pays en proie à de telles difficultés. La préparation de la rentrée se fera dans des dispositions moins sereines, à fortiori quand les intérêts financiers auront à certains endroits pris le pas sur les intérêts pédagogiques.

Les difficultĂ©s financières vont entraĂ®ner le licenciement de 200 personnels de droit local, sur les 900 que comptent ces  Ă©tablissements. La MLF espère encore attĂ©nuer ce chiffre si les inscriptions repartent Ă  la hausse et l’aide de l’État suit. Les prĂ©visions en matière d’effectif annoncent une baisse de 30 % pour l’heure. Le SE-Unsa regrette amèrement le sort rĂ©servĂ© Ă  ces personnels par la crise Ă©conomique d’une violence extreme pour ce pays.

Pour le SE-Unsa,  nous comprenons les difficultĂ©s Ă  travailler et organiser une rentrĂ©e dans des conditions sereines quand la visibilitĂ© du point de vue des ressources financières est quasiment nulle mais nous les regrettons.

  • Bilan de recrutement :

Au début de la campagne, il y avait 72 postes à pourvoir.

Dans le 1er degré, 43 demandes ont été instruites (3 retraits de candidatures liés à la situation), 24 détachements ont été accordés, 3 demandes sont toujours en attente d’un retour de la DGRH du Ministère et 7 demandes ont été refusées.

Dans le 2nd degré, 26 demandes instruites, 16 détachements accordés et 10 demandes toujours en attente.

Bon courage à toutes et à tous pour cette fin d’année

 

 
 
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