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SE-UNSA 95


 Par SE-UNSA 95
 Le  mercredi 29 juin 2022

Déclaration liminaire SE UNSA 95 : CAPD du 28 juin 2022

 

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et Messieurs les membres de la commission,

Face à une extrême-droite qui se fortifie, avec des territoires durablement conquis, le SE UNSA 95 affirme sa volonté de travailler avec les forces républicaines pour faire reculer le Rassemblement National et renforcer la République laïque, démocratique, sociale et écologique, en restaurant la puissance publique contre tous les fatalismes sociaux et économiques. Le soutien à des politiques éducatives qui réduisent les inégalités, incluant la mise en œuvre de mesures énergiques et innovantes pour la mixité sociale, devient chaque jour plus indispensable dans ce contexte. Ces politiques éducatives ne peuvent réussir sans une meilleure reconnaissance des personnels, pour créer un « choc d’attractivité », avec une revalorisation importante de leur rémunération et une amélioration des conditions de travail.

Des mesures d’urgence ont été annoncées pour faire face à la situation en matière de pénurie de personnels et nous les saluons mais plus largement, c’est pour toute l’année scolaire que nous sommes inquiets : des recrutements sont indispensables. La précarisation de la fonction d’enseignant.e est en marche (job dating, contractuels…..) et même avec ces dispositifs « de secours » nous craignons le compte n’y soit pas.

L’une des 1ères annonces du Ministre concerne le lancement d’un grand débat sur l’École. Ce débat ne peut être utile que si les conclusions ne sont pas écrites à l’avance. Cette concertation ne peut réparer le système éducatif que s’il implique toute la communauté éducative sans mettre en porte à faux les personnels et les usagers comme cela a été fait pendant 5 ans. Il faut avoir conscience que le doute est fort sur l’ouverture de ce débat car la confiance est très affaiblie. Pour être réussi, cet exercice doit être suffisamment en phase avec les attentes des personnels. Ce débat ne pas exclure les organisations syndicales, faute d’être voué à l’échec. Nous l’avons vu récemment pour la gestion de la crise sanitaire qui a provoqué un important mouvement social en janvier dernier. Ce nouveau dispositif interroge largement notre ORS. 

 Une autre annonce faite pendant la campagne de la présidentielle concernait le métier d’enseignant·e et une revalorisation liée à de nouvelles missions. Ce n’est pas sur la voie de la revalorisation conditionnelle qu’il faut s’engager pour rendre le métier enseignant plus attractif. En effet, L’INSEE prévoit une inflation supérieure à 5,5% en juin 2022. Il y a urgence à augmenter les salaires de la Fonction Publique. Avec l’UNSA, nous demandons une hausse de 10% de la valeur du point d’indice.

La mobilité professionnelle (changer de corps, de fonction et de métier) doit être choisie et conçue à la fois en tant que facteur d’enrichissement au bénéfice du Service public et possibilité d’évolution professionnelle et personnelle. Ce changement doit pouvoir être réversible. L’Éducation nationale doit tout mettre en œuvre pour que le dispositif de ressources humaines de proximité soit en capacité de repérer, informer, orienter et accompagner les collègues qui envisagent ou empruntent cette voie. Les conseillers mobilité-carrière doivent être recrutés en nombre suffisant et adapté au volume de personnels d’un territoire, notamment pour recevoir chaque personnel dans un délai raisonnable. Ils doivent bénéficier d’une formation régulière en matière de réorientation professionnelle et de requalification. L’Éducation nationale doit également renforcer les dispositifs existants pour permettre et faciliter les périodes transitoires de réorientation professionnelle.

Le SE UNSA 95 demande une étude approfondie et minutieuse de chaque cas de demande de recours de temps partiel et de disponibilité. C’est un choix financier fort pris par le.la collègue qui nécessite une réponse positive. Le SE-Unsa 95 revendique que toutes les demandes de temps partiel soient accordées, quel que soit le type de poste, quel que soit le type de poste demandé ou occupé. Toutes les quotités doivent être offertes. Les modalités d’obtention de temps partiel annualisé doivent être facilitées. Toute demande de temps partiel avec sur rémunération (entre 80 % et 90 %) doit être satisfaite. L’organisation des temps partiels de droit doit être compatible avec un emploi du temps le plus adapté possible aux raisons de la demande. Tout personnel à temps partiel ou en décharge doit pouvoir voir sa charge de travail réduite en fonction de la quotité obtenue et l’administration doit dédier les moyens nécessaires pour assurer son complément de service. Le SE UNSA 95 fait la même demande pour la mise en disponibilité.

 

Monsieur le Directeur Académique,