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SE-UNSA 95


 Par SE-UNSA 95
 Le  jeudi 14 mars 2019

Déclaration liminaire SE UNSA 95 pour la CAPD du 14/03/2019

 

Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et messieurs les membres de la commission,

Dans la même dynamique, l’UNSA éducation appelle à un grand rassemblement toutes les forces éducatives du pays le 30 mars 2019. Les orientations menées au pas de charge depuis le printemps 2017 sont largement idéologiques. Elles ignorent le plus souvent l’expertise et l’engagement des professionnels et, pour une très grande partie d’entre-elles, ne répondent pas aux besoins de la Nation voire les desservent : modifications incessantes et formatage des programmes de l’école comme les programmes lycée, évaluations nationales inadaptées qui engendrent du travail supplémentaire, suppressions d’emplois dans le second degré, heures supplémentaires imposées, reprise en main de la formation initiale universitaire, approche technocratique de l’organisation scolaire avec la création verticale d’établissements publics des savoirs fondamentaux, utilisation des basins comme vœux géographiques dans le Val d’Oise, non utilisés dans les autres départements de notre académie et suppression du contrôle des représentants des personnels sur les opérations de mobilité et de promotion, recours accru aux contractuel.lles., cadeau à l’enseignement privé par le financement de ses écoles maternelles…

L’éducation dans sa large définition est touchée par un mouvement lycéen qui devient récurrent et qui aura encore lieu demain, vendredi 15 mars 2019. Pour le SE-Unsa, les questions environnementales conditionnent notre avenir commun. L’urgence climatique est aussi une urgence sociale, car ce sont les plus démunis dans les pays du Nord et ceux du Sud qui souffrent le plus du réchauffement climatique. Ainsi, la jeunesse a raison de se préoccuper maintenant, du monde qu’elle aura à assumer demain ; nous soutenons donc cette initiative, ainsi que les marches pour le climat qui, en France comme au plan international auront lieu le 16 mars.

Un texte de la DGRH est sorti cette semaine concernant les sanctions possibles suite à la non saisie des résultats des évaluations nationales. Pour le SE-Unsa, avec ce rappel à l’ordre et les menaces de sanctions, le ministre met en place l’école de l’obéissance au moment où il met en avant l’école de la confiance. « Evaluer les élèves constitue une obligation pour les enseignants ». Pour le SE-Unsa, c’est ce que les enseignants font quotidiennement dans leurs classes tout au long de l’année. Aucun texte règlementaire n’impose l’utilisation des outils nationaux.

« La liberté pédagogique s’exerce dans la limite des instructions du ministre ». Il faut faire la différence entre les évaluations de début d’année et celles de mi-CP. Les évaluations de début d’année sont mentionnées dans la note de service 2018-050 d’avril 2018 (et peuvent être considérées comme une « instruction ») :« La Depp et la Dgesco préparent, en lien avec le conseil scientifique installé auprès du ministre de l’Éducation nationale, la mise en œuvre d’évaluations de début d’année, notamment pour la classe de CE1 et la classe de 6e. » C’est à ce titre que le SE-Unsa n’avait pas appelé les collègues à faire leurs propres choix pédagogiques. Celles de milieu d’année ne sont mentionnées dans aucun texte règlementaire. C’est à ce titre que le SE-Unsa soutient les enseignants qui ont fait leurs propres choix pédagogiques. C’est dans ce contexte que se tient la CAPD. Les collègues que nous représentons sont dépassés par un système qui ne les représente plus. Et pourtant, ils, elles s’engagent dans des missions diverses. Les échanges lors des entretiens de la liste d’aptitude de direction posent d’ailleurs question. Certains collègues ont eu des réflexions particulières lors de ces entretiens. Le peu de candidats souhaitant s’engager sur les postes de référents dans le cadre d’une école inclusive nous interroge. Seulement trois collègues s’engagent dans l’aventure. Les CPC sont plus nombreux et c’est une bonne chose. Les collègues dans les classes nécessitent un accompagnement pérenne des CPC et non un jugement sans solution. Nous attendons un grand nombre de départs en CAPPEI afin de remettre des réseaux complets sur le terrain. Les membres des RASED sont des collègues ressource et d’une grande aide sur tout le département. Les demandes de mutation ne sont pas encore satisfaisantes. En effet, 17% des demandes ont été satisfaites. Enfin, les demandes de mise en disponibilité sur autorisation sont à regarder au plus près de la demande. Nous tenons à rappeler le caractère singulier de cette requête : mutation refusée pour CP et création d’entreprise. Le.la collègue met en parenthèse sa carrière, ce qui n’est pas facile. Leur donner ce droit est un message fort envoyé à tous les collègues de ce département. Dans le cadre d’une RH de proximité, ce serait une avancée majeure.

Le SE UNSA 95 tient à rappeler les faits pour le futur mouvement : dates non connues, même si le livre des postes est consultable en ligne, pas de lisibilité de la nouvelle application. Comment l’expliquer aux collègues ? A moins que ce ne soit pour nous évincer de la chaîne paritaire qui en perdrait son nom, comme c’est prévu par le projet CAP 2022.

Sachant que ce n’est pas à l’ordre du jour, nous attendons, Monsieur le Directeur Académique, votre vigilance sur les demandes de temps partiels à plus de 50%. Nous souhaitons un accès plus large aux temps partiels de 75 et 80%.

Merci pour votre écoute, Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres de la commission,