Article publié le vendredi 18 septembre 2009.
> L’UNSA EDUCATION s’est félicitée de la tenue du CHS Départemental ce jeudi 17 septembre en présence de Monsieur l'Inspecteur d'Académie, des médecins des personnels du rectorat et de l'Inspection Académique, et du médecin des élèves. Le CHS Académique a eu lieu le 11 septembre .
Ces comités doivent apporter les réponses tant attendues par l’ensemble des personnels de l’Education Nationale. En effet, nous considérons que la communication ministérielle est surtout destinée aux parents.
Les quelques éléments de mise en œuvre, indiqués dans la circulaire laissent nos collègues –chefs d’établissements, infirmières, enseignants, directrices et directeurs d’écoles souvent dans l’expectative ! Informations transmises et noyées dans toutes les circulaires de rentrée !
Notre propos est de permettre à nos collègues d’exercer leurs missions dans un climat le plus serein possible.
Nous avons rappelé :
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l’absence de médecins des personnels titulaires de l’Education Nationale dans les départements, et des vacations trop insuffisantes pour accueillir les personnels ;
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le trop faible effectif d’infirmières dans les établissements du second degré,
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la délégation aux médecins de PMI pour les visites dans les maternelles
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l’étendue des secteurs pour les infirmières et médecins exerçant leurs missions dans le premier degré, les conduisant à n’intervenir que sur des situations d’urgence dans la plupart des cas !
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l’absence d’infirmerie dans les écoles etc.…..
L’UNSA EDUCATION constate à travers les remarques des collègues, les directives difficiles à appliquer dans le premier degré auprès des familles, des disparités importantes entres les collectivités territoriales chargées de financer les masques de prévention dont certains ne sont pas aux normes et adressés aux écoles sans aucune information, l’absence de distributeurs de savon, de serviettes jetables, dans les lycées, collèges et écoles
Telles sont les conditions dans lesquelles les collègues doivent mettre en œuvre le plan de prévention de la grippe A/H1N1.
C’est pourquoi L’UNSA EDUCATION a demandé durant ce CHS des réponses aux interrogations des collègues, que nous relayons ici :
1) les raisons du chiffre 3 retenu pour les fermetures et comment les identifier ? Les parents devront-ils informer l’école comme pour les maladies contagieuses ? Le médecin traitant devra t-il faire un certificat médical de non contagion ?
RĂ©ponse :
- Les 3 cas n’entraineront pas de fermetures systématiques. C’est aux chefs d’établissement voire aux infirmières lorsqu’elles sont là , et directeurs, directrices d’évaluer les « symptômes grippaux : fièvre et toux. Pour ce faire, il est demandé de prévenir les familles par un courrier type(à demander à votre IEN) et compléter L’ANNEXE AU BO N° 31. Cette annexe anonymée est indicative, les écoles qui le souhaitent pourront l’adapter. Un modèle départemental allégé devrait voir le jour, à la demande de l’UNSA EDUCATION .
- Les situations sont déclarées par les chefs d’établissement et les IEN à l’Inspection Académique, via deux lignes téléphoniques spéciales.
A noter : les fermetures de classes ne sont efficaces que si elles interviennent très rapidement….Elles sont préconisées pour restreindre la pandémie mais deviendront rapidement inutiles …. Comme le montrent de nombreux exemples dans les départements déjà touchés, et en particulier chez les lycéens et collégiens !
2) Comment gérer les situations des élèves (PAi, PPs.), et collègues à risques : femmes enceintes, pathologies particulières; maladies chroniques…?prise en charge des élèves et des personnels présentant des symptômes grippaux.
Réponse : Pour le personnel à risques comme pour les élèves, c’est leur médecin traitant qui décidera du protocole à appliquer. Ces enfants et personnels recevront via la Caisse primaire d’assurance maladie, les modalités de vaccination… Pour les enfants atteints de graves maladies, la famille informera l’école de la décision du médecin. En cas de difficultés, le médecin scolaire doit être contacté.
Un(e) enseignant dont le conjoint ou le(s) enfant(s) est atteint de la grippe, ne bénéficie pas d’une absence exceptionnelle.
Des dispositions seront prises pour les femmes enceintes -au cours du 3ème trimestre de grossesse- : Un congé spécifique exceptionnel appelé : Inaptitude Temporaire Présentiel pourra être accordé par le médecin des personnels. Ce congé exceptionnel sera ensuite relayé par les 15 jours de grossesse pathologique. …. Une information spécifique sera prochainement mise en ligne sur le site de l’IA .
Le médecin des personnels du rectorat demande que les enseignants malades restent chez eux …. Les organisations syndicales ont tenu à souligner les difficultés de remplacement en temps ordinaire et donc à fortiori en cas de pandémie !
L’UNSA Education souligne l’importance d’une cohérence des mesures avec les collectivités territoriales pour les personnels dépendant des communes, des conseils généraux et régionaux afin que nos collègues puissent obtenir rapidement le matériel de base pour faire appliquer les gestes de prévention préconisés par les affiches, ou les spots dans les média. Des difficultés sont soulignées en ce qui concerne les masques parfois diffusés dans les écoles….
RĂ©ponse :
- les masques sont destinés aux élèves ou enseignants qui déclarent les signes grippaux au sein de l’école ou des établissements et dans l’attente de leur retour au domicile.
- Divers masques sont distribués mais tous ne sont pas efficaces…Certains ne protègent l’entourage qu’un quart d’heure ! La pénurie est déjà avérée. Donc le médecin préconise d’éloigner au moins à deux mètres l’enfant malade en le gardant bien sûr dans la classe en attendant l’arrivée des parents. On ne laisse pas un élève seul « à l’isolement ».
- En ce qui concerne, le savon ou les serviettes jetables, les directeurs doivent saisir leur IEN si la mairie de livre pas le matériel adéquat. Dans les collègues et lycées, ces achats relèvent du service d’intendance….Certes, il s’agit de choix budgétaires, l’enveloppe restant la même !
Enfin, L’UNSA EDUCATION tient à rappeler une fois de plus que les directeurs et directrices des écoles ne sont pas des personnels de direction. Les directives doivent être dissociées : celles du 2nd degré et du 1er degré.
Un CHS sera à nouveau réuni, si les évolutions de la pandémie le nécessitent.
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