Article publié le jeudi 28 mars 2024.
Une réalité perturbante
Selon
une enquête* réalisée par l’Ifop en 2019, 55 % des Françaises affirment
avoir déjà été victimes d’une forme de sexisme ou de harcèlement sexuel
au travail au cours de leur vie. Selon une autre étude menée par OpinionWay pour
le cabinet Ekilibre Conseil en mars 2022, 60 % des salariés français
déclarent avoir été exposés à au moins un agissement à connotation
sexiste et/ou sexuelle dans le cadre de leur travail au cours des douze
derniers mois. 47 % des personnes interrogées indiquent être confrontées
Ă des « blagues » Ă connotation sexuelle, et 38 % Ă des blagues Ă
connotation sexiste ou de genre.
La loi de transformation de la Fonction publique de
2019 a rendu obligatoire la mise en place par les employeurs publics de
dispositifs de signalement et de suivi des violences sexistes et
sexuelles, de harcèlement moral et de discrimination. Après avoir pris
du retard en la matière, l’Éducation nationale a travaillé à la
déclinaison de cette mesure au sein du ministère pour arriver à un texte
élaboré avec les organisations syndicales en juin 2023.
Un dispositif pour protéger les agents
Fort
de son engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes et de la
protection des agents de l’Éducation nationale, le SE-Unsa a participé
activement aux réunions qui ont précédé l’élaboration de ce texte. Même
s’il aboutit avec plusieurs annĂ©es de retard, ce texte a vocation Ă
mieux protéger les personnels de notre ministère face aux violences
sexistes et sexuelles au travail. C’est un pas important vers la
protection des agents, la prise en compte des inégalités entre les
femmes et les hommes, et la lutte contre les violences qui existent au
sein de l’Éducation nationale comme dans la société.
L’arrêté
publié en septembre acte la création d’un dispositif de recueil et de
traitement des signalements des actes de violence, de discrimination, de
harcèlement et d’agissements sexistes (VDHA) au sein du ministère de
l’Éducation nationale.
Ce dispositif doit permettre :
- d’informer tous les personnels ;
- de faciliter l’accès aux cellules d’écoute ;
- de traiter les faits de violences sexistes et sexuelles (VSS) ;
- de conseiller les victimes ;
- que
les autorités compétentes prennent en charge les signalements. Ce point
est essentiel pour que les victimes de VSS soient bien défendues face
aux agissements de leur agresseur.
Si vous pouvez contacter la section, secteur conditions de travail pour plus de renseignements : conditionsdetravail.seunsa95@gmail.com.