SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Ce mardi 27 février, le SE-Unsa 95 a participé à un groupe de travail autour de l’ASH.
Le département compte 9.120 élèves en situation de handicap (1er et 2nd degré). Actuellement, il manque environ 140 AESH pour répondre aux besoins en cours.
Si l’inclusion scolaire, dans le plus grand nombre de cas, se déroule parfaitement bien, il est de plus en plus de situations ingérables par les enseignants, les équipes, les AESH qui pourtant y mettent toute leur énergie. Toutefois, au-delà d’un manque de formation, l’école ne peut être le lieu d’accueil d’enfants pour lesquels les établissements médicaux sociaux ne sont pas en mesure de les accueillir. Comment peut-on accepter qu’un IME, qui bénéficie de moyens et personnels spécialisés, puisse refuser l’accueil d’un enfant, considérant que le profil de ce dernier n’est pas compatible avec celui de l’établissement, et par là même accepter que l’école puisse palier ce type de problématiques ?
Forts des visites que nous effectuons dans les écoles, le SE-UNSA 95 s’est très vivement fait l’écho de ce que beaucoup d’écoles vivent au quotidien : certains élèves, en situation de handicap ou non, qui sont capables de retourner une classe, une école..... Des personnels, enseignants, AESH... sont en souffrance physique et/ou mentale. Les risques psycho-sociaux sont importants, avec des conséquences désastreuses sur ces personnels.
Ces situations affectent l’élève, les autres élèves, l’enseignant.e, l’accompagnante, l’équipe, les relations aux parents.
Pour l’enseignant.e et l’AESH il en résulte un sentiment d’atteinte personnelle, une scalade symétrique, de l’anxiété, une incapacité à penser, à répondre aux exigences, une attitude de rejet, une dépersonnalisation, un sentiment de non-accomplissement professionnel et donc un épuisement.
Si la loi de février 2005 sur l’inclusion scolaire était indispensable, elle n’en a pas prévu les limites. Nous sommes au bout du système. Malgré tout ce que l’Institution met en place, les multiples dispositifs inventés pour venir en aide aux équipes, nous sommes bien obligés de constater que cela ne suffit pas, que notre école a ses limites.
Nouveauté : les parents des autres élèves, qui jusqu’à maintenant ne manifestaient aucune réaction, commencent à réagir, exigeant que leurs enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions.
Lors de notre échange avec la DSDEN, nous avons insisté sur le fait que si notre rôle de délégués syndicaux était entre autres de témoigner, de rendre service à nos collègues, celui de notre employeur était de protéger les professionnels. Donc objectifs communs en quelque sorte.
Le DASEN a déclaré :
- faire les mĂŞmes constats que nous,
- être bien conscient des difficultés exposées,
- que l’école était à la limite de ce qu’elle pouvait faire
- que l’on "marchait sur la tête".
Nous sommes toutefois dans un contexte contraint (la loi, les textes....). Le DASEN nous a indiquĂ© vouloir Ă©changer sur ce sujet avec le Recteur (qui partage les mĂŞmes constats) et reponter ces informations jusqu’au Ministère.
Il a donc annoncé vouloir prendre ses responsabilités, décidé de revoir la pratique dans notre département et, pour certaines situations exposées en "cellule départementale de suivi de situations de scolarisations complexes" (voir plus loin), vouloir prononcer des suspensions (partielles ou totales) de scolarisation. C’est ainsi que, par exemple cette semaine, 2 suspensions ont été prononcées par le DASEN.
De même, à la demande du SE-Unsa 95 lors d’une audience, le DASEN envisage de mettre en place dès la prochaine rentrée une brigade composée de 4 ou 5 enseignant.e.s de venir en aide (en plus donc) aux écoles pour lesquelles la situation n’est plus gérable. Il reste à définir les missions et la mise en place de cette aide concrète (et qui ne se limiterait pas à des conseils).
Nous avons également demandé à ce que les différents dispositifs mis en place soient clairement présentés en 1er lieu aux directions d’école.
Toutefois, nous avons souhaité dans cet article vous présenter à minima et le plus simplement possible le DAP-PMS ainsi que le "cheminement" avant d’arriver à l’ultime étape de la "cellule départementale de suivi des situations de scolarisations complexes".
Nous invitons les écoles en grande difficuté à :
- rédiger à chaque occasion des fiches RSST et à les faire remonter à leur IEN
- nous communiquer copie de ces fiches afin que nous puissions en parrallèle veiller au suivi du dossier : conditionsdetravail.seunsa95@gmail.com
- nous contacter afin que nous puissions venir vous rencontrer et vous aider Ă faire face Ă la situation : direction.seunsa95@gmail.com
A été également décidé avec le DASEN :
La mise en place prochainement de groupes de travail thématiques. Ces groupes se réuniront, sous la présidence du Directeur académique, à la DSDEN.
Parmi les thématiques possibles ont été envisagées :
- Les AESH
- Le RASED et les postes E
- Les psychologues EN
- Les PIAL
- Les coordinateurs ULIS
- ....
A chaque occasion, le SE-Unsa 95 souhaite associer à ces groupes 1 ou 2 personnels concernés. Vous souhaitez participer et représenter vos collègues ? 95@se-unsa.org