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DĂ©claration liminaire du SE UNSA 95 pour la CAPD du 20 avril 2023
Article publié le jeudi 20 avril 2023.
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Monsieur le Directeur Académique,

Messieurs et Mesdames les membres de la commission,

Nous sommes rĂ©uni.e.s ce jour afin d’installer la CAPD de notre dĂ©partement pour le mandat qui court de 2023 Ă  2026. Cette commission de recours des avis PPCR est très importante pour les collègues qui s’en saisissent chaque annĂ©e un peu plus. L’évaluation professionnelle est un moment singulier dans la carrière de nos collègues. Le SE UNSA 95 remercie les services pour les documents de qualitĂ© envoyĂ©s selon le calendrier. Cependant, nous ne pouvons pas passer outre l’opacitĂ© du reste de l’évolution professionnelle. Nous, commissaires paritaires, n’avons plus le regard sur les campagnes d’avancement Ă  la hors-classe et Ă  la classe exceptionnelle. Seul leurs ratios sont publics. Comment pouvons-nous expliquer alors Ă  un.e collègue son passage Ă  la hors-classe sans les tableaux de classement par exemple ?

Cette CAPD est aussi le moment durant lequel nous, élu.e.s portons la voix des collègues. Pour plus de clarté et moins de méfiance, le SE UNSA 95, demande l’explicitation de chaque critère accompagné d’un temps de présentation des critères les plus importants. En effet, ne pas expliquer cela de manière précise et objective à des pédagogues crée un sentiment de flou et d’incompréhension qui dessert le service public d’éducation et l’administration. Pour le SE UNSA 95, l’évaluation doit en premier lieu permettre de valoriser le travail et l’investissement des collègues sur l’ensemble de leur carrière. Elle doit aussi concourir à l’amélioration des pratiques individuelles et collectives, notamment par des actions de formation concrètes adaptées aux besoins des équipes.

La rĂ©munĂ©ration, Ă©lĂ©ment central de nos carrières, est corrĂ©lĂ© Ă  notre Ă©valuation professionnelle mais aussi Ă  des choix politiques et budgĂ©taires. C’est pourquoi, les nĂ©gociations au niveau ministĂ©riel doivent prendre en compte les spĂ©cificitĂ©s et la rĂ©alitĂ© de nos mĂ©tiers : accompagnement des Ă©lèves en situation de handicap dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© au quotidien, accompagnement des Ă©lèves dĂ©jĂ  fait au quotidien (c’est d’ailleurs un des items de la grille d’évaluation), projet CNR dĂ©jĂ  engagĂ© dans les Ă©coles, les 10 minutes d’accueil qui font 1h20 supplĂ©mentaire hebdomadaire dĂ©jĂ  rĂ©alisé… Sans parler de la formation !

En effet, notre formation continue reste limitĂ©e aux savoirs fondamentaux, certes importants, mais dont les collègues Ă  l’échelon 9 par exemple (11 dans les documents du jour) ont dĂ©jĂ  subi en plus de 20 ans de carrière. Ce plan de formation est Ă  revoir. La seule option possible de formation sur le temps Ă©lève est liĂ©e Ă  la mise en place de l’Ecole AcadĂ©mique de Formation Continue dont le premier degrĂ© dans notre dĂ©partement est exclu. Par ailleurs si nous voulions participer Ă  des actions de formation autres que sur ces savoirs fondamentaux, notre employeur se donne le droit de refuser notre dĂ©part car nous ne serions pas remplacĂ©.e.s. Quel comble ! Mais alors qui participe Ă  ces actions de formation ? Encore du flou.

 

Cette vision de la profession, chère Ă  nos collègues, doit pouvoir ĂŞtre aussi adaptĂ©e par une fin de carrière plus lisible. Le projet de rĂ©forme des retraites ne va pas dans ce sens. Le gouvernement a soi-disant mal expliquĂ© sa rĂ©forme, malgrĂ© toute la pĂ©dagogie qu’ils ont essayĂ© d’y mettre en matière de communication. Mais peut-ĂŞtre, et ce n’est qu’une supposition, que cette dernière n’est pas nĂ©cessaire car :

- Le COR dit qu’il n’y aura pas de déficit après 2030.

- La seule solution trouvĂ©e pour combler ce dĂ©ficit inexistant est d’augmenter de 2 ans l’âge de dĂ©part Ă  la retraite

- La double peine pour les femmes : dĂ©part plus tardif et temps partiels subis ne sont pas remis en cause par cette rĂ©forme

- Le taux d’emploi des sĂ©niors va augmenter avec l’index sĂ©nior. Comment faire croire qu’il est possible de faire classe Ă  64 ans en petite section par exemple ?

Tous ces arguments fallacieux n’ont pas empêché une mobilisation considérable lors des 12 journées d’action nationale ainsi que des actions locales d’envergure. Les collègues peuvent être fier.ères d’eux et d’elles. Le SE UNSA 95 par le biais de sa fédération l’UNSA Education Versailles apporte tout son soutien aux élèves du lycée Jules Ferry de Conflans mais aussi à l’équipe pédagogique suite au blocage de ce lycée et des violences policières associées.

Parallèlement, le SE UNSA 95 conseille aux collègues de saisir la CAPD pour tout refus de temps partiel et de disponibilité. L’alternance vie pro vie perso doit être entendue. Ces besoins sont légitimes. Les collègues effectuent un choix financier fort, particulièrement dans une période d’inflation très importante. Le SE UNSA 95 demande l’octroi de toutes les quotités de temps partiels, de toutes les disponibilités et de tous les congés de formation professionnelles.

Cette rĂ©alitĂ© de nos mĂ©tiers doit ĂŞtre prise en compte dans le socle et pas dans un pacte obscur dont mĂŞme vous Monsieur le Directeur AcadĂ©mique, Ă  ce jour, ne connaissez pas les contours. Comment l’appliquer alors dans le dĂ©partement ? Comment faire des cours de maths et de français au collège le mercredi matin alors que nous sommes dĂ©jĂ  en formation ?

Toutes ces questions, avant la loi de la transformation de la fonction publique, nous pouvions y répondre ensemble au sien d’un dialogue social plus fourni. Ce nouveau cadre restreint crée de la défiance dans les équipes pédagogiques mais aussi de la colère.


 
 
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