Le
ministre vient d’annoncer un concours exceptionnel de titularisation Ă
destination des enseignants contractuels au printemps 2023.
Pour
le SE-Unsa, cette mesure positive doit être travaillée rapidement afin
de bien atteindre son objectif : sĂ©curiser et donner des perspectives Ă
ces personnels qui, dans des conditions difficiles, rejoignent le
service public d’éducation pour lui permettre de fonctionner.
En
effet, de façon démultipliée en cette rentrée, l’Éducation nationale a
recours à des personnels recrutés sur contrat. Le ministère porte une
lourde responsabilité dans cette situation car, souvent les mêmes
personnes auraient souhaité rejoindre les métiers de l’éducation dans
des conditions statutaires sécurisées et une entrée progressive et
préparée dans le métier.
La toute
dernière réforme de la formation, illisible et achevant cinq années
d’une politique de recrutement chaotique les en ont empêchés.
En
déposant une alerte sociale dès la publication des résultats gravement
déficitaires des concours 2022, le SE-Unsa a demandé cette mobilisation
de l’institution pour recruter par tous les moyens possibles, y compris
par contrat, tout en veillant immédiatement à se soucier de l’avenir
Ă©conomique et professionnel de celles et ceux qui viendraient permettre Ă
l’École d’être au rendez-vous.
Le ministre a entendu la
demande du SE-Unsa. Il faut maintenant travailler Ă la mise en Ĺ“uvre de
cette annonce pour que l’objectif soit bel et bien atteint. En effet,
ces concours exceptionnels ne doivent ni ĂŞtre un miroir aux alouettes ni
une mission impossible. Se préparer à des épreuves pour le printemps ne
doit pas rendre l’année encore plus difficile pour des contractuels,
nouveaux ou non, aux conditions d’emploi difficiles (postes partagés,
changement au gré des besoins….) et aux missions professionnelles
identique aux titulaires (enseignement, préparation, évaluation, suivi
individualisé des élèves, accompagnement à l’orientation, travail
d’équipe, coordination…)
Dès
sa rencontre avec le ministre Pap Ndiaye, lundi 29 août, le SE-Unsa
pointera les questions des publics Ă©ligibles (enseignants, CPE,
PsyEN… ), d’ancienneté requise, de diplôme détenu, de reconnaissance de
l’expérience, de format des épreuves, de conditions de stagiairisation
(formation, affectation géographiques, quotité de service…), de
valorisation du parcours déjà effectué.
Le SE-Unsa rappellera les écueils des derniers concours réservés (issus de le loi Sauvadet
de 2012) qui n’avaient pas réussi à atteindre l’objectif de
déprécarisation massive. Entendre le SE-Unsa lors du dernier quinquennat
aurait souvent permis de prévenir les crises. L’entendre maintenant
pourrait permettre de réussir à les guérir.