Le
gouvernement vient d’annoncer, sous la contrainte de l’inflation et la
pression des organisations syndicales de la fonction publique, une
hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice. Ce dégel était attendu
par tous les agents publics. Le chiffre est en-dessous des attentes
légitimes et des besoins des personnels !
Pouvoir d’achat et point d’indice
Le gouvernement a annoncé une hausse trop limitée de la valeur du point d’indice : + 3,5%. Cette hausse sera effective dès le 1er
juillet 2022, concrètes sur les payes du mois d’août, avec un effet
rétroactif. Elle concernera tous les agents publics : titulaires et
contractuels.
Cette hausse
représente une augmentation mensuelle d’au moins 45 euros nets pour un
emploi à temps plein d’AESH ou d’AED mais sera inférieure dans la
réalité compte-tenu des temps incomplets subis. Globalement, cette
augmentation représente une enveloppe de 7,5 milliards d’euros pour les
trois versants de la fonction publique. Si le montant de cette enveloppe
n’est pas anecdotique, il ne compense malheureusement ni le niveau
actuel de l’inflation sur un an, ni le décrochage induit par le gel du
point d’indice depuis 2010.
Des suites Ă attendre ?
Pour
refuser d’aller plus loin, le gouvernement a évoqué l’évolution des
rémunérations liées au déroulement de carrière (passage d’échelons et de
grades). Ces justifications ne sont pas nouvelles mais elles reviennent
à effacer l’effet de progression de rémunération liée à la carrière. De
plus, le gouvernement évoque les mesures prises ou envisagées pour
l’ensemble de la population et qui impactent également les agents
publics.
Par ailleurs, le
gouvernement a confirmé sa volonté de revoir l’ensemble du système de
rémunération des agents publics, le ministre de l’Éducation nationale
celle des enseignants. Mais sur quelle base, rien n’est clarifié.
Le gouvernement a refusé la demande de l’Unsa d’indexer la valeur du point d’indice sur l’inflation
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, une réelle revalorisation des rémunérations et des
carrières dont dépend l’attractivité de la fonction publique est
nécessaire et indispensable. Aujourd’hui, nous n’y sommes pas et même
l’urgence à compenser l’inflation est un rendez-vous manqué.
Un
prochain rendez-vous salarial, avant la fin de l’année, s’impose au
regard des projections actuelles de l’inflation pour 2022 (6,8% selon la
Banque de France), des conséquences du gel de la valeur du point
d’indice depuis plus de 10 ans (avec une inflation à plus de 16% sur
cette période) et des besoins légitimes des agents publics, contractuels
et fonctionnaires.