ClĂ´ture du Grenelle : du grain Ă moudre et des chiffons rouges Ă Ă©viter pour la suite
Article publié le jeudi 27 mai 2021.
Par une réunion avec les organisations
syndicales puis par une conférence au Conseil économique social et
environnemental, le ministre a clos le Grenelle de l’Education en
prenant 12 engagements et en définissant des orientations pour des
mesures budgétaires en 2022. C’est au cours des prochaines semaines
qu’elles seront finalisées dans le cadre du dialogue social comme le
souhaitait le SE-Unsa.
Avec
un budget abondé de 400 millions d’euros pour ces nouvelles mesures, de
100 millions d’euros pour financer en année pleine la première étape de
la prime d’attractivité et de 200 millions d’euros au titre de la
nouvelle participation de l’employeur à la protection sociale
complémentaire, la phase de discussions qui s’ouvre a du grain à moudre.
Des
demandes portées par le SE-Unsa depuis des mois dans l’agenda social et
dans les ateliers du Grenelle, ont été retenues : possibilité d’élargir
le nombre des bénéficiaires de la prime d’attractivité, poursuite de
l’amélioration des nombres de promotions à la hors-classe et
élargissement des conditions d’accès à la classe exceptionnelle,
augmentation de la rémunération des AESH, amélioration de la
rémunération des directrices et des directeurs et de leurs conditions
d’exercice ainsi que celles des formateurs et des conseillers
pédagogiques.
400
millions d’euros ne suffiront pas à répondre à ces besoins et à ceux de
nombreuses autres catégories de personnels qui contribuent au Service
public d’éducation. L’absence de loi de programmation n’est pas une
découverte puisque le calendrier du quinquennat ne le permet plus.
Néanmoins, compte-tenu des retards accumulés, tant en matière de
rémunération que de qualité de vie au travail, le SE-Unsa demande la
traduction des engagements en textes réglementaires de portée
pluriannuelle.
D’autres
revendications du SE-Unsa demeurent pour l’instant sans réponse, comme
la rémunération des futurs professeurs, CPE et PsyEN stagiaires
jusqu’ici exclus de la prime d’attractivité, la revalorisation de
catégories professionnelles toujours oubliées (assistants d’éducation ou
enseignants en milieu pénitentiaire par exemple) ou encore une
meilleure reconnaissance des missions de suivi et d’accompagnement des
élèves.
Le
SE-Unsa investira cette dernière étape pour obtenir les avancées
concrètes, pousser plus loin ce qui pourra l’être mais aussi évacuer, si
nécessaire, les chiffons rouges pointés depuis des mois par le SE-Unsa,
comme la tentation idéologique de la rémunération au mérite ou d’un
accroissement des obligations de service.
Paris, le 26 mai 2021,
Stéphane Crochet,
Secrétaire général