D’après
le sondage Ifop réalisé auprès des directrices et
directeurs, l’évolution qu’ils souhaitent prioritairement est
l’amélioration du régime de décharge. C’est le cas quel que soit le
volume de décharge des répondants, et dans les mêmes proportions.
Au total, 63 % des directrices et directeurs estiment qu’il s’agit d’une évolution prioritaire pour l’avenir du métier.
Pour le SE-Unsa, le régime de décharge doit être amélioré pour tous très rapidement.
Au total, 63 % des directrices et directeurs estiment qu’il s’agit d’une évolution prioritaire pour l’avenir du métier.
Pour le SE-Unsa, le régime de décharge doit être amélioré pour tous très rapidement.
Historique
Le
protocole de mesures pour les directeurs d’école de 2006, signé
uniquement par le SE-Unsa, actait enfin du temps de décharge pour les
écoles de 1 à 4 classes qui n’en bénéficiaient pas jusqu’alors.
Cette
avancée du SE-Unsa a ainsi permis d’étendre le régime d’un jour de
décharge hebdomadaire aux écoles de 4 classes et de créer une décharge
de « rentrĂ©e scolaire » de 2 jours pour les Ă©coles de 1 Ă 3 classes.
- Rentrée 2014 : les écoles de 1 à 3 classes ont vu leur décharge atteindre 4 jours/an.
- Rentrée 2015 : les écoles de 3 classes
sont passées à 10 jours/an et les écoles de 9 classes élémentaires et
primaires à 1/3 de décharge.
- Rentrée 2016 : les écoles de 2 classes sont passées à 10 jours/an de décharge et les écoles de 8 classes à 1/3 de décharge.
Et pour la rentrée 2021 ?
Après
de nombreux mois de travail et de concertation, une augmentation du
régime de décharge a enfin été actée en décembre 2020 pour la rentrée de
septembre 2021 pour certaines Ă©coles :
- les écoles de 1 classe passent à 6 jours/an de décharge ;
- les écoles de 2 et 3 classes passent à 12 jours/an de décharge ;
- les écoles de 9 classes élémentaires
et primaires obtiennent la mĂŞme dĂ©charge que les Ă©coles de maternelle, Ă
savoir une 1/2 décharge ;
- les écoles de 13 classes élémentaires et primaires se rapprochent du régime des maternelles en passant à 3/4 de décharge.
Si les postes alloués
pour cette amélioration sont loin d’être suffisants, ils sont les
bienvenus. Ils doivent permettre d’assurer une régularité des décharges
des plus petites écoles et de tendre à l’alignement du régime de
décharge des écoles élémentaires et primaires sur celui des maternelles.
Ensemble pour la direction
Afin
de continuer à obtenir des avancées, le SE-Unsa travaille depuis
plusieurs mois au sein d’un groupe plus large. Constitué d’organisations
syndicales (SE-Unsa, Sgen-CFDT et SNE), du GDID (groupement de défense
des idées des directeurs d’école) et du GTRID (groupe de travail et de
réflexion indépendant de directeurs), ce groupe a été reçu en audience
par le ministère pour traiter notamment du sujet des décharges
(Lire notre article : enseignants.se-unsa.org/Direction-d-ecole-expression-commune-pour-une-reconnaissance-de-la-fonction)
Les propositions du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, le régime de décharges doit être amélioré avec :
- l’alignement du régime de décharges sur celui des écoles maternelles ;
- un temps supplémentaire de décharge
pour les directrices et directeurs exerçant en éducation prioritaire et
ceux dont l’école comprend une Ulis-école, une UPE2A (unité pédagogique
pour élèves allophones arrivants) ou une Clex (classe externalisée) ;
- une amélioration du régime de décharge pour tous :
Nombre de classes |
1 | 2 | 3 | 4 à 6 | 7 | 8 | 9 élé | 9 mat | 10 | 11 et 12 | 13 élé | 13 mat | 14 et plus |
DĂ©charge actuelle |
4 j/an | 10 j/an | 0,25 | 0,33 | 0,50 | 1 | |||||||
Décharge rentrée 2021 |
6 j/an | 12 j/an | 0,25 | 0,33 | 0,50 | 0,75 | 1 | ||||||
Proposition du SE-Unsa |
12 j/an | 18 j/an | 0,25 | 0,33 | 0,50 + 0,50 MSup* |
0,75 + 0,25 MSup* |
1 |
* Le régime de décharge ainsi amélioré
prévoit un groupe intermédiaire de 7 à 10 classes, entre la
demi-décharge et la décharge totale. Les directeurs d’école,
complètement déchargés de la responsabilité d’une classe, conserveraient
une mission d’enseignement auprès des élèves (co-intervention,
ateliers, dédoublement ponctuel, etc) sur le principe d’un maître
supplémentaire dans l’école. Cela permettrait de limiter le sentiment de
schizophrénie ressenti par le directeur qui est aussi enseignant.
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