Article publié le mercredi 20 janvier 2021.
Le ministère échoue au test d’arithmétique
Les
décisions annoncées par le ministère de l’Éducation nationale ignorent
la réalité des effectifs et présentent une grande incohérence.
Alors,
que les effectifs continuent de croître dans le second degré (+ 43 518
élèves), le ministère supprime 1 800 postes en les compensant par
l’équivalent de 1 847 emplois en HSA.
En
revanche, le ministère sanctuarise le 1er degré avec une dotation
ambitieuse (+ 2 439 emplois) pour répondre aux défis de l’école primaire
dans un contexte de diminution importante des effectifs (- 73 119).
Second degré : des choix budgétaires qui sont un non-sens
Ces
principales mesures budgétaires sont déjà connues et la communication
de la répartition par académie ne peut pas corriger la décision de la
représentation nationale de dégrader délibérément les conditions
d’enseignement dans le second degré.
C’est
un choix politique qui refuse ostensiblement de prendre en compte
l’évolution démographique pour s’éviter d’assumer les recrutements
nécessaires aujourd’hui, au seul motif que les baisses d’effectifs dans
le premier degré, finiront par atteindre le second degré.
Cet
argument n’est pas recevable. En effet, les moyens prévus au budget
2021 ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. La
suppression de 1 800 postes et leur compensation par 1 847 emplois en
HSA est un choix qui complexifie l’organisation des établissements, fait
obstacle au fonctionnement des collectifs pédagogiques, ajoute de la
pression pour des personnels surchargés et à la limite de la rupture.
Le
SE-Unsa dénonçait déjà ce choix politique et budgétaire l’an passé. Les
choix ont un prix pour le second degré : celui des conditions
d’apprentissage pour les élèves et celui des conditions de travail pour
les personnels.
Premier degré : un rattrapage à petits pas de décennies de négligence
Pour
le SE-Unsa, cette dotation de 2 439 postes est une bonne nouvelle car
elle donne quelques perspectives d’amélioration et va permettre de
débuter enfin l’amélioration du régime de décharge des directeurs et
directrices.
Cependant,
même si le contexte démographique est favorable, cela ne suffira sans
doute pas pour mettre en œuvre d’autres mesures tout
autant nécessaires : poursuite des dédoublements en grande section en
Rep et Rep+, limitation à 24 élèves du nombre d’élèves en grande
section, CP et CE1, renforcement des Rased, création de postes
d’enseignants référents, moyens nécessaires à la coordination des Pial…
Carte scolaire 1er degré :
Carte scolaire 2nd degré :