Suite
aux annonces du Premier ministre suspendant les activités physiques en
milieu clos et par conséquent l’enseignement de l’EPS en intérieur, le
SE-Unsa veut porter à nouveau l’incompréhension et le sentiment de
mépris ressentis par la profession.
En
premier lieu, le SE-Unsa déplore une nouvelle fois l’absence totale de
prise en compte des enjeux éducatifs de l’activité physique et sportive
que cette décision rapide et unilatérale traduit.
Ensuite,
alors que la situation de crise sanitaire est installée depuis un an,
le SE-Unsa regrette qu’aucune organisation alternative n’ait été
envisagée, anticipée et proposée comme par exemple le dédoublement des
classes pour maintenir l’enseignement de l’EPS dans des conditions
d’enseignement acceptables pour les élèves.
Depuis
la rentrée, comme au printemps dernier, les enseignants d’EPS ont dû
réinventer la pratique de leur discipline pour faire face à la
multiplication des contraintes (activités aménagées, vestiaires fermés,
protocoles propres aux infrastructures utilisés, désinfection du
matériel, gestion d’un port du masque selon les moments d’une même
séance…). L’ajout de cette nouvelle contrainte, de surcroît en période
hivernale, ne peut que concourir à un appauvrissement de l’enseignement
de l’EPS où beaucoup d’Apsa sont désormais inopérantes.
Au-delĂ
de la consigne de suspension, ce sont les précisions qui font une fois
de plus défaut. Sorti de la mesure d’affichage, rien n’est dit sur les
rĂ©organisations qui vont s’imposer ni sur les limites qui sont Ă
définir. Quid de l’organisation de l’EPS sans installations
extérieures à proximité ? Comment gérer les installations extérieures
utilisés par plusieurs classes ou utilisés lors des récréations ou
pauses méridiennes ? Quelles solutions de repli envisagées (en cas de
mauvais temps, vent, pluie, froid, absence d’éclairage) ? Quelles
organisations de l’EPS dans le 1er degré ? Quelle cohérence de ces décisions pour la maternelle où les élèves ne portent pas de masque ?
Sans
cadrage clair, les autorités locales vont devoir trancher et souvent
par souci de gĂ©rer l’urgence plus que dans l’intĂ©rĂŞt des Ă©lèves. DĂ©jĂ
des dérives émergent, ici certains enseignants se voient proposer des
missions qui ne sont pas des missions d’enseignement, là c’est
l’annulation totale de tout l’enseignement en raison du plan Vigipirate qui interdit toute sortie de l’établissement...
Le
SE-Unsa est attaché à la poursuite de la pratique de l’EPS dans des
conditions d’enseignement acceptables par la possibilité d’aménagements
locaux.
Rendre l’EPS inopérante c’est négliger l’importance de la pratique sportive source d’épanouissement et de bien-être physique et moral pour nos élèves dans une crise vouée à durer. Pour le SE-Unsa, il est urgent de s’intéresser aux élèves dans leur globalité en leur permettant une pratique sportive dans des conditions d’enseignement acceptables.
Rendre l’EPS inopérante c’est négliger l’importance de la pratique sportive source d’épanouissement et de bien-être physique et moral pour nos élèves dans une crise vouée à durer. Pour le SE-Unsa, il est urgent de s’intéresser aux élèves dans leur globalité en leur permettant une pratique sportive dans des conditions d’enseignement acceptables.
Enfin,
le SE-Unsa demande urgemment des précisions et des moyens pour que les
équipes puissent s’organiser jusqu’aux vacances d’hiver.