En
cette période de reconfinement, les écoles restent ouvertes. Pour le
SE-Unsa, le fait de pouvoir continuer à accueillir les élèves en
présentiel est une bonne nouvelle. Mais le contexte épidémique imposant
le calendrier ainsi que la menace terroriste renforcée mettent sous
pression les enseignants des Ă©coles, au premier rang desquels se
trouvent les directeurs et directrices d’école.
Les
enseignants et les directeurs étaient censés être en vacances.
L’arrivée d’un nouveau protocole sanitaire à appliquer pour la semaine
de reprise du 2 novembre est venue bousculer une rentrée déjà pleine
d’interrogations avec les conditions de mise en place de l’hommage
national Ă Samuel Paty.
Les
Ă©quipes des Ă©coles, en lien avec les administrations locales et les
collectivités, se préparaient en effet à mettre en place un accueil des
élèves différé à 10h le lundi 2 novembre afin de libérer un peu de temps
de préparation sur les aspects pédagogiques de l’hommage. Un message du
ministre est venu le 30 octobre annuler cette rentrée décalée, annulant
ainsi ce qui avait pu être préparé localement.
La
préparation de cette reprise est un casse-tête pour tous, et la
surcharge de travail concerne les Ă©quipes des Ă©coles et leurs directeurs
et directrices. Pour cette raison, il faut laisser du temps aux
personnels pour la mise en Ĺ“uvre du nouveau protocole sanitaire et des
dernières consignes. L’ensemble de la semaine de reprise doit pouvoir
être utilisée pour construire le fonctionnement adéquat des écoles.
Ce
sont encore souvent les directeurs qui doivent en premier lieu gérer
les incohĂ©rences des informations, leur transmission aux parents et Ă
leurs collègues, les questions, le lien avec les collectivités… Les
groupes de travail avec le ministère passent, les directrices et
directeurs se surpassent, mais pour l’amélioration de leurs conditions
de travail il faut encore que l’on repasse !
L’avis du SE-Unsa
L’actualité démontre une fois de plus le
rôle clé des directrices et directeurs d’école dans le 1er degré. Parce
que le sens du métier, le sens du devoir font de la réussite des élèves
le cœur de leurs missions, ils mettent tout en œuvre, avec leurs
Ă©quipes, pour permettre les meilleures conditions possibles de reprise,
en allant souvent au-delà de ce qui pouvait être attendu d’eux. Pour le
SE-Unsa, il est indispensable de reconnaître l’investissement sans
faille des directrices et directeurs d’école. Le ministère doit se
souvenir du rôle primordial qu’ils ont joué et devra agir pour leur
permettre d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions en
faisant aboutir concrètement les travaux de l’agenda social. Les
directrices et directeurs n’ont que trop attendu.