Mardi 9 juin
avait lieu la première réunion consacrée à la question du temps de
travail et de la rémunération des AESH, dans le cadre du comité
consultatif installé en février. Contrairement à ce qui était attendu
par les organisations syndicales et, en dépit des engagements pris par
le ministère en février, celui-ci est arrivé les mains vides. Aucune
piste de revalorisation salariale alors que la majorité des AESH
continue d’être rémunérée à l’indice le plus bas de leur grille, et ce,
en dépit de la réglementation qui prévoit depuis 2014 un réexamen
triennal. L’argument du ministère pour ne toujours pas répondre à la
demande de revalorisation est celui d’orientations budgétaires non
connues. Le seul levier proposé est celui d’une une diversification des
missions, c’est-à -dire d’autres missions que l’accompagnement des
élèves, pour permettre une augmentation du temps de travail
hebdomadaire. Cette unique proposition va à l’encontre de la
professionnalisation de la mission d’accompagnement des élèves en
situation de handicap.
Cette
réunion a pourtant fait d’accablants constats : la quotité moyenne des
contrats AESH est de 63 % (chiffres ministère de décembre 2019). Ce
temps partiel imposé induit une rémunération moyenne d’environ 750 euros
net par mois. Il y a bien urgence Ă revaloriser ces personnels dont les
missions requièrent des compétences et des savoir-faire incontestables.
100
000 AESH exercent actuellement la mission cruciale d’accompagnement
dans leur scolarité d’enfants et de jeunes en situation de handicap,
pour un salaire qui les place en-deçà du seuil de pauvreté. À ce jour,
sans propositions concrètes de revalorisation, le SE-Unsa dénonce
l’absence de volonté d’avancer du gouvernement.