SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Monsieur le Directeur Académique,
Mesdames et messieurs les membres de la commission,
Le confinement des collègues de l’Oise a mis en tension les écoles de notre département. La suppression des postes de remplaçant.e.s n’a pas non plus arrangé cette situation. Ces confinements et annulations de classe ont mis en lumière le manque d’outils informatiques de qualité pour assurer un suivi des apprentissages à distance. En effet, les équipes ont dû aller à la pêche aux adresses mails ce qui n’est pas le cas dans le second degré. L’extraction de ces mails n’est pas possible sur ONDE. Comment est-ce possible en 2020 de ne pas avoir accès à de tels dispositifs électroniques ? Cela pose aussi la question du temps de travail : comment articuler préparation en ligne et en réel sans exploser le temps de travail des enseignant.e.s ? La position administrative des AESH pose également question. Pourquoi ne peuvent-elles.ils revenir dans les classes aujourd’hui comme les enseignant.e.s ?Le travail à distance pose également des questions d’équité sociale. Comment répondre à une famille qui ne dispose pas d’accès à Internet, à un ordinateur, qui vit au 115 ? C’est une fracture électronique chère à notre président qui n’est pas résolue.
Il n’a pas non plus réglé la réforme des retraites. Celle-ci a été entérinée à l’Assemblée nationale à cause du 49.3. Nous ne savons donc pas si nous allons être augmentés comme promis par Mr Blanquer. C’est pour cela que le SE UNSA a présenté des projections d’augmentations significatives. Pour le SE-Unsa, la revalorisation doit répondre au déclassement, à la non-reconnaissance de la complexification des métiers et l’accroissement des responsabilités et de la charge de travail. Pour le SE-Unsa, la revalorisation doit reconnaître la lourdeur des missions des enseignant.e.s et PsyEN. Elle doit également corriger les écarts existants entre les corps et permettre le nécessaire rattrapage de rémunérations avec les autres cadres A de la Fonction publique d’État.
La Loi de transformation de la fonction publique a montré ses plus mauvais côtés le 2 mars dernier. En effet, les organisations nationales n’ont pas été invitées à effectuer le travail de vérification des dossiers de mutations interdépartementales ni de négociation de la circulaire départementale. Cet abandon des collègues face à l’administration pose la question des voies de recours et de mandatement. C’est pour cela que le SE UNSA 95 demande la tenue d’un groupe de travail présentant ces modalités.
La faible satisfaction des départs entretient une tension. Les collègues n’ayant pas obtenu satisfaction sollicitent nos délégués syndicaux. Nous les dirigeons vers le médecin de prévention, vers les services sociaux et administratifs. C’est donc toute la chaine de travail qui est tendue. Le SE UNSA 95 demande également de mettre à plat les dates et modalités du département intra. Que vont devenir les postes de remplaçant.e.s ? Que vont devenir les postes de TPS ? Que vont être les modalités d’organisation de l’année des futur.e.s stagiaires ?
Toutes ces actualités pourraient être résumées au sein du questionnaire présenté par notre ministère. Mais encore une fois, voulant se passer des corps intermédiaires, il se tire une balle dans le pied : pas de filtre (tout le monde peut se connecter), questionnaire voulant relater l’état du terrain alors qu’il suffit de lire et d’écouter les représentant.e.s élu.e.s du personnel. C’est pour cela que l’UNSA Education a sorti pour la huitième année consécutive, le baromètre de tous les métiers de l’éducation. Nous pouvons toutes et tous les remplir autour de cette table pour faire un état des lieux et le mettre en comparaison avec celui envoyé sur nos boîtes mails académiques.
Somme toute, la situation de notre département n’est encore pas au beau fixe : coronavirus, réforme des retraites et corps intermédiaires mis de côté. Le ministère devrait bien prendre conscience de ce mal-être qui s’est accentué depuis mai 2017.
Merci pour votre Ă©coute.
Monsieur le Directeur Académique,
Mesdames et messieurs les membres de la commission,