SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Au
travail, dans le secteur privé ou dans la fonction publique, les femmes
ne sont pas épargnées par le sexisme et les violences sexuelles. 80%
des femmes déclarent y avoir déjà subi des propos sexistes*, 32% du
harcèlement sexuel ou une agression sexuelle*. Plusieurs milliers de
femmes sont violées chaque année sur leur lieu de travail*.
Qu’elles soient
le fait d’employeurs, de supérieurs hiérarchiques, de collègues ou
d’usagers, ces violences ont des conséquences sur l’état de santé des
victimes, elles impactent leur entourage, elles ont des répercussions
sur leurs conditions de travail et le déroulement de leur carrière
Cette réalité, inadmissible, n’est pas une fatalité : des solutions
existent qui nécessitent une réelle volonté politique et des moyens
au-delà des déclarations d’intention,
Les violences contre les femmes au travail font encore grandement
partie de nos angles morts. Ce qui se passe dans les entreprises ou les
administrations ne relève pas seulement d’un rapport individuel entre
des collègues ou entre l’encadrement et les salarié.e.s.
L’employeur du secteur privé ou de la Fonction publique a une
obligation inscrite dans la loi de prendre “les mesures nĂ©cessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des
travailleurs”. Les victimes qui dĂ©noncent les violences subies doivent
être protégées dans leur carrière et leur emploi. Elles doivent pouvoir
bénéficier d’aménagements d’horaires et de poste, de congés, de mobilité
fonctionnelle ou géographique à leur demande, de soins. Il doit être
mis en place des sanctions envers les employeurs qui licencient des
victimes ou les témoins de harcèlement, de violences et de
discriminations. Nous avons besoin que les instances représentatives du
personnel disposent des moyens suffisants pour exercer leurs missions et
prérogatives contre les violences sexistes et sexuelles.
Dans la Fonction publique, les ministères, les collectivités, les
établissements de santé sont loin d’être exemplaires en matière de
prévention des violences, de protection des victimes et de sanctions des
agresseurs. Nous exigeons la déclinaison et la mise en œuvre effective
au plus près des lieux de travail de mesures contraignantes pour la
prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
C’est pourquoi, nous, syndicalistes, nous marcherons avec #NousToutes, partout en France, le 24 novembre prochain.
Nous, syndicalistes sommes engagé.es pour lutter contre les violences
sexistes et sexuelles sur nos lieux de travail et dans nos
organisations. Parce que des collègues nous alertent sur certains
comportements délictueux. Parce que des femmes victimes viennent nous
solliciter pour trouver des solutions. Parce qu’elles se retrouvent face
Ă des employeurs ou des directions qui refusent bien souvent de traiter
les violences, de prendre des mesures de préventions, de mener une
enquête, de sanctionner l’agresseur et d’accompagner les équipes,
prĂ©fĂ©rant changer la victime de poste pour surtout, “ne pas faire de
vagues”.
Le 24 novembre prochain, avec #NousToutes, nous marcherons, partout
en France, pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles que
subissent les femmes au travail. Nous marcherons pour exiger des règles
strictes, dans les entreprises pour protéger les femmes de ces violences
et la mise en place de moyens de prévention et de contrôle. Nous
marcherons pour exiger la création d’une obligation de négocier sur les
violences sexistes et sexuelles dans tous les lieux de travail. Nous
marcherons pour exiger de l’Etat employeur une exemplarité dans la
fonction publique. Nous marcherons pour qu’en 2019 l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) adopte une nouvelle convention contre
les violences et le harcèlement au travail.
Nous marcherons parce qu’aucune femme ne doit être victime de violences sexistes et sexuelles. Ni au travail, ni ailleurs.