SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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MĂŞme dans le
monde nouveau à venir, il y aura toujours des salarié.e.s à défendre,
toujours des inégalités à combattre, toujours des droits à préserver,
conforter ou conquérir.
MĂŞme dans le monde nouveau Ă venir, il y aura toujours de la place
pour des combats collectifs pour un monde meilleur, pour qu’une
espérance commune transcende les préoccupations individualistes, pour
qu’aux côtés de la Liberté s’épanouissent Egalité et Fraternité.
Bref, dans notre monde, quel qu’il sera, il y aura toujours une place pour le syndicalisme.
Certes, un syndicalisme Ă renouveler, Ă repenser : un syndicalisme
qui doit retrouver une confiance et une adhésion plus fortes encore de
la part de nos collègues, un syndicalisme pragmatique sachant allier
proposition, négociation et opposition si nécessaire.
Certes, à l’UNSA Éducation, nous le pensons et le revendiquons mais cela ne semble pas être partagé par tout le monde.
Par le Président d’une part et si ses yeux fixent l’horizon du monde,
trop rarement son regard s’arrête sur les acteurs de la démocratie
sociale. Nos avis sont à peine écoutés, régulièrement ignorés et des
experts bien souvent convoqués à la table des propositions en lieu et
place des représentants des salariés.
Pour le Président, les organisations syndicales sont plutôt pensées
comme des freins, avec la volontĂ© de les ranger sur les Ă©tagères d’un «
ancien monde » conservateur et immobiliste.
Par certaines organisations syndicales d’autre part qui, arcboutées
sur des oppositions de principe rarement efficaces, servent ainsi de
repoussoir utile Ă un gouvernement qui peut avancer sans grandes
craintes.
La démocratie sociale exige des acteurs, gouvernementaux comme syndicaux, à la hauteur des enjeux du monde qui se dessine.
A l’UNSA Éducation, nous avons fait le choix de relever ce défi.
Celui de ne rien concéder à ceux qui veulent nous effacer de la carte et
de renouveler notre syndicalisme et ses moyens d’actions. Celui de ne
rien concéder au dogmatisme sans surprise et de faire ainsi la preuve de
notre utilité, de notre modernité. Celui d’exiger du Président de la
RĂ©publique et du gouvernement le respect de tous les acteurs du monde
Ă©ducatif en portant haut et fort nos exigences.
Cette voix nous la ferons entendre avec chacune et chacun des collègues que nous rencontrerons.
En mai 68, les murs le disaient dĂ©jĂ : « Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi. »
Aujourd’hui, l’avenir nous attend.
Demain se fera avec nous et avec nos collègues.
Frédéric Marchand
Ivry, le 13 Mars 2018