SECTION SE-Unsa du VAL D OISE - IMMEUBLE JACQUES LEMERCIER - 5 AVENUE DE LA PALETTE - 95000 CERGY PONTOISE
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Monsieur le Directeur Académique,
L’objectif de ce CTSD est de préparer la rentrée 2012 et l’impact sur la question de l’emploi public au sein de l’Education Nationale est considérable pour tous les supports –enseignants et administratifs.
Or notre profond attachement aux services publics, et à celui de l’Education tout particulièrement, fait que notre fédération se montre aujourd’hui en colère, en soutenant l’action des médecins scolaires, quant à la politique éducative destructrice menée par ce gouvernement, au sort réservé à l’Ecole de la République, aux élèves et des personnels du monde éducatif.
Ce dogme aveugle et incohérent du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux frappe durement le service public le plus proche des français.
L’école publique est un investissement, la garante du maintien de l’unité nationale et le creuset éducatif pour la jeunesse de notre pays.
Toucher l’école dans sa substance, c’est aggraver la crise, c’est frapper l’avenir, c’est mépriser la jeunesse.
Cette saignée nationale se décline dans notre département par une troisième vague de suppressions de 42 postes de RASED pour ouvrir des classes et accueillir plus de 1400 élèves pour la deuxième année consécutive !
Tout comme dans le 2nd degré, ce seront encore les élèves les plus en difficultés qui feront les frais de ces choix.
Non ce n’est pas l’aide personnalisée qui viendra au secours de ces élèves dont les multiples difficultés ne peuvent être prises en charge et assumées par les seuls enseignants.
Non ce n’est pas en supprimant les classes destinées aux enfants de moins de trois ans que les chances de réussite augmenteront pour ces futurs élèves. Nous tenons ici a réaffirmer pour les familles subissant déjà des difficultés socio professionnelles, l’importance de la scolarisation dans les conditions requises de ces jeunes enfants.
La Maternelle est et doit rester fondamentale dans l’organisation scolaire de notre pays. Car aujourd’hui ce sont les enfants de moins de trois ans, mais l’année prochaine quand il faudra encore trouver les 12 500 suppressions de postes déjà annoncées, la maternelle sera-t-elle entre autre un des leviers ?
Enfin, l’UNSA EDUCATION ne peut passer sous silence les dégradations quotidiennes des conditions de travail des collègues faute de remplacements, faute de moyens de prise en charge pour les élèves en grandes difficultés, faute de formation pour accompagner les équipes dans la maîtrise des nouvelles technologies, et de dispositifs et d’évolution de carrière, et de prise en compte des souhaits des collègues en fin de carrière.
De même nous nous devons d’indiquer clairement ici l’impact pour les enseignants des RASED victimes de la suppression de leur poste mais aussi de la perte de salaire :
Certes, il y a la politique ministérielle et ces conséquences, mais nous considérons Monsieur le Directeur Académique, que des décisions départementales peuvent être mise en œuvre pour atténuer autant que faire ce peut tout cela.
Pour l’UNSA EDUCATION, des mesures dans les règles du mouvement en font partie :
Autant de demandes que nous avons faîtes et pour lesquelles, vous n’avez donné à ce jour aucune suite favorable.
L’UNSA EDUCATION ne doute pas de la conscience professionnelle des enseignants et des personnels de l’Education Nationale qui sauront relever encore une fois ce défi, mais sachons aussi reconnaître cet investissement, qui met trop souvent à rude épreuve leur vie personnelle et n’est pas sans conséquence pour la santé de nombre d’entre eux.