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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 20 mars 2020

Covid19 : Un point sur la situation au 20 mars

 

Le SE-Unsa 93 s'est réuni avec la DSDEN et d'autres représentants des personnels sur la crise actuelle. Vous trouverez ci-dessous notre compte rendu, nos revendications et nos observations.

 

  1. Bilan accueil des enfants de personnels soignants

 

Dans le département, 8 collèges ouverts avec 20 élèves et 81 écoles avec un nombre moins important que prévus. Pour l'élémentaire, le nombre d'écoles diminuera et passera à 60 écoles.

L'objectif de l'administration : les personnels volontaires puissent être en total protection. La DSDEN travail avec les collectivités territoriales pour mettre en place les gestes barrières.

Le SE-Unsa a interpelé le DASEN pour lui indiquer que selon les remontés de nos collègues il n'y avait pas de gel hydroalcoolique ni masque à disposition sur les écoles.

L'administration veille à ce que les distributeurs de savon soient bien remplis. Le lavage des mains est la priorité.

Nous pensons que le lavage des mains ne suffit pas à protéger nos collègues dans les conditions actuelles d'accueil des élèves. De plus, nous n'avons pas la certitude que toutes les écoles concernées aient du savon à disposition des collègues.

 

  1. La continuité pédagogique

 

La continuité pédagogique est la priorité pour les élèves à la maison. Les PE volontaires peuvent avec l'accord de leurs équipes déléguer la continuité pédagogique de leur classe à leurs collègues de même niveau. L'administration indique faire confiance aux enseignants pour trouver la solution en équipe.

Le SE-Unsa 93 déplore que pour les PE volontaires pour l’accueil des enfants des personnels soignant le DASEN ne prenne pas la décision de les décharger de la gestion pédagogique de leur classe virtuelle.

 

Le ministère de l'Education Nationale a interpellé le Ministère de l'Intérieur pour que les familles venant récupérer les dossiers papier pour la continuité pédagogique puissent se déplacer sans inquiétudes. L'autorisation sera bientôt disponible. En attendant, les chefs d'établissement et les IEN peuvent fournir un modèle.

Le SE-Unsa 93 a connaissance que dans 2 circonscriptions se prépare un document qui permettrait aux collègues de se déplacer jusque dans leur école afin de remettre en main propre un dossier papier aux familles qui n'auraient aucun accès numérique pour assurer la continuité pédagogique de leur enfant.

Si l intention est louable pour éviter a ces enfants d’être laissé sur le bord du chemin le SE-Unsa 93 rappelle que la règle de « Restez chez soi » tant partagée par le corps médical doit être respectée.

Le ministre de l'éducation nationale s'est engagé a ce que tous les élèves puissent bénéficier des outils nécessaires à cette continuité pédagogique virtuelle. Par conséquent il doit assumer cet engagement sans exposer ses personnels.

Le SE-Unsa a de nouveau interpellé le DASEN pour lui indiquer que le matériel qu'avait "promis" notre ministre n'avait pas été mis à disposition de nos élèves. En effet, un grand nombre d'entre eux ne peuvent travailler à distance faute de matériel. Encore une fois la Seine Saint Denis doit faire confiance à ses enseignants pour trouver d'autres modalités de transmission. Les PE doivent non seulement vivre un confinement, un travail à distance mais encore et toujours adapter son travail pour permettre à un grand nombre de nos élèves d'accéder aux apprentissages. Les inégalités se creusent de plus en plus. Nos élèves ne sont pas égaux face aux apprentissages.

Le DASEN nous rappelle que les modalités de communication avec les familles peuvent se faire à la convenance des enseignants.

 

Le Ministère de l’Éducation Nationale veut un compte rendu de ce qui est mis en place sur le terrain. Ce qui induit que le DASEN et les IEN veulent des remontées des continuités pédagogiques mises en place.

 

Le SE-Unsa a alerté le DASEN sur notre inquiétude vis-à-vis de nos élèves suivis par l'ASE et pour ceux en situation d'handicap qu'ils soient en milieu ordinaire ou en institut spécialisé. Le SE-Unsa 93 craint l'insécurité pour un certain nombre de nos élèves. L'ASE continue son suivi mais en télétravail. Les soins sont eux donnés en fonction des priorités. Le terrain nous rappelle que ces élèves sont dans une grande détresse et dans une grande difficulté quotidienne.

L'administration nous renvoi à notre rôle : celui de trouver et maintenir le lien pédagogique.

Cette réponse ne nous convient pas. En effet, les conditions de vie des enfants ont un impact fort sur les conditions d’apprentissage des élèves.

 

  1. Les traitements

 

Les salaires seront versés dans les temps. Quant aux primes et indemnités le DASEN indique qu'il ne devrait pas y avoir de raison empêchant leur versement.

 

  1. Dossiers de suivi des PE

 

Les agents administratifs de la DSDEN 93 sont en grande partie en télétravail. Il y a donc une continuité du travail qui est assuré. L'administration veille à ce que les réponses soient apportées aux usagers.

 

Le SE-Unsa 93 a demandé au DASEN de reporter les dates de dépôts de dossier pour les inéat/exeat. Le confinement et la fermeture de beaucoup de bureau de Poste empêche les collègues de faire leur envoi. Le DASEN ne reviendra pas sur le calendrier de gestion mais autorise l'envoi des dossiers par messagerie électronique. Les collègues devront veiller à demander un accusé de réception lors de la réception du mail. Le SE-Unsa va continuer à insister pour obtenir un report des dates

 

En conclusion

 

Le SE-Unsa 93 constate encore une fois que les enseignants doivent faire ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. L’administration n’admet pas le fait qu’elle n’était pas prête pour une mise en œuvre équitable de la continuité pédagogique. Les enseignants du 93 doivent comme toujours trouver des alternatives pour pallier le manque de moyens alloués pour nos élèves.

Nous ne pouvons accepter de distinguer l’enfant de l’élève même si nous reconnaissons que notre travail porte uniquement sur les apprentissages. Une des revendications du SE-Unsa 93 est que l’École en Seine Saint Denis soit une École qui donne les moyens aux enseignants et aux élèves d’être dans des conditions au moins égales à celle des autres. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures fortes pour la situation sociale de la Seine Saint Denis. L’État a l’obligation de permettre à tous ses élèves d’accéder aux apprentissages de manière équitable et de réussir quelque soit leur milieu social.

Une seule question est restée sans réponse lors du GT. Était-ce par omission ou parce que malheureusement notre DASEN n’avait pas la réponse : qu’en est-il du matériel que devait mettre Jean Michel Blanquer à disposition des foyers en difficultés ?

 
Perihan Zengin Sahin