Le SE Unsa 93 comme l’ensemble de la communauté enseignante de Seine Saint Denis est en deuil depuis lundi 23 septembre 2019 ; notre collègue Christine Renon s’est donnée la mort sur son lieu de travail. Dans une lettre qu’elle adresse à ses collègues directeurs et professeurs des écoles elle explique son geste de désespoir.

Les conditions de travail des directeurs d’école sont mises en cause. Effectivement le métier de directeur d’école très mal reconnu s’est dégradé ces dernières années : missions administratives complexifiées (ONDE, Faits établissements, RGPD…), suspension des aides administratives, responsabilité de sécurité accrues (PPMS intrusion…), gestion des conflits, gestion de suivi des élèves à besoin particulier, réformes ministérielles (PDMQDC, CP dédoublé…) etc… et tout ceci sans formation, sans accompagnement.

Le SE Unsa 93 avait déjà dénoncé ce constat et continue de le faire en CHSCTA. Les multiples réformes qui se mettent en place puis sont remplacées dans la foulée par d’autres sont toujours décidées sans réelle concertation avec la base. Les femmes et hommes de terrain sont des personnes ressources et pourtant les grands oubliés du Ministère qui transforme l’Education Nationale trop régulièrement.

La question de la médecine de prévention pour tous les collègues et plus particulièrement pour ceux qui sont en fin de carrière a déjà été soulevée par les élus de l’Unsa Education en CHSCT. Selon une étude du SE Unsa, dans l’Education Nationale, il existe 1 médecin de prévention pour 13000 collègues ! Ce qui signifie qu’en moyenne le médecin de prévention peut recevoir 1 collègue toutes les 40 secondes ! Cette situation scandaleuse et déjà dénoncée par le Se Unsa aurait dû réellement être prise en compte par l’administration.

Le SE Unsa 93 a adressé ce jour une alerte sociale au DASEN du 93. L’administration doit recevoir les représentants du personnel afin de trouver des solutions pérennes pour permettre aux collègues de continuer à exercer sereinement leur profession.

Le SE Unsa 93 présente une nouvelle fois ses condoléances à la famille de Christine, à ses collègues de l’Education Nationale et de la municipalité de Pantin, aux familles de l’école Méhul.