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CSA-D du 25 mars 2025 Déclaration préalable de l’UNSA Education
Article publié le mardi 25 mars 2025.
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         Après un groupe de concertation lundi matin pour permettre les questions des organisations syndicales sur le projet de suppressions et crĂ©ation de postes SEGPA et second degrĂ©, un comitĂ© social d'administration s'est rĂ©uni ce mardi 25 mars après-midi pour voter ce projet. Le vote unanime CONTRE des diffĂ©rentes organisations syndicales oblige l'administration Ă  rĂ©unir un nouveau CSA, sans forcĂ©ment changer les Ă©lĂ©ments prĂ©sentĂ©s.Nous ne pouvons donc vous informer des dĂ©cisions non encore prises....

Voici la déclaration liminaire que nous avons lue ce jour pour l'UNSA Education :

Madame la secrétaire générale,

Mesdames et messieurs les membres du CSA,

L’UNSA Éducation souhaite aborder ce comité social d'administration en soulignant plusieurs enjeux urgents et fondamentaux qui concernent l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et les conditions de fonctionnement de notre système éducatif.

Pour l’UNSA Education, des moyens sont indispensables pour aider à la réussite des élèves. Plus que jamais dans notre département, l’école a besoin de stabilité et d’apaisement. Il faut donc savoir reconnaître lorsqu’une mesure est inadaptée et savoir l’abandonner. C’est le cas du « choc des savoirs », voulu par Gabriel ATTAL, rejeté par l’ensemble de la communauté éducative car inadapté et discriminatoire. Quand les professeurs s’évertuent depuis longtemps à enseigner en différenciation, travaillent à la mise en œuvre de pédagogies coopératives, le Ministère scinde, dissocie, étiquette nos élèves, mettant en exergue leurs différences, envers et contre tous les principes fédérateurs de l’École républicaine.

L’introduction des groupes de niveaux, comme elle a été faite avec brutalité et sans ressources humaines et matérielles suffisantes, n’aura eu pour effet que de fragiliser davantage le système éducatif. La marge nécessaire au fonctionnement des groupes en français et mathématiques n’a pas été abondée suffisamment, obligeant à prendre des moyens sur les groupes déjà existants en SVT ou en Lettres classiques par exemple, mettant en péril des conditions d’enseignement au détriment des élèves et des postes d’enseignants.

Cette approche, dans sa forme actuelle, ne répond pas aux besoins réels des élèves et des enseignants, et l’abandon de cette mesure pour les classes de 4e et de 3e nous incitent à croire que ces arguments ont fini par faire mouche dans les hautes sphères également…C’est pourquoi nous continuons à nous opposer avec fermeté à la rigidité des groupes de besoins tels qu’ils étaient préalablement imposés, et demandons leur suppression totale.

Pour l’UNSA Éducation, il est en outre nécessaire de réfléchir aux clefs de répartition des moyens afin qu’elles répondent aux véritables enjeux de notre système éducatif. Parmi les priorités que revendique l’UNSA Education : la mixité sociale et scolaire, l’inclusion, l’avantage à l’enseignement publique et laïque doivent être désormais au cœur des priorités.

En ce qui concerne le sujet principal de ce CSA-SD, l’UNSA Education regrette que l’étude des documents sur les effectifs et les DHG des établissements vosgiens ne se soit pas faite en CSA départemental et demande que ce changement de pratique reste exceptionnel. En effet, c’est en proximité qu’il est possible de voir par exemple les écarts entre les prévisions d’effectifs des collèges et les chiffres de l’administration, avec leur conséquence sur le nombre de classes et les postes.

Quant aux éléments figurant dans les documents présentés, si la majeure partie des suppressions porte sur des postes vacants, nous ne pouvons que regretter la suppression du poste de technologie à Souhait, avec ses conséquences sur l’engagement et le travail des collègues.

Comment ĂŞtre serein quand, avec 6 ministres en deux ans, tous les personnels de l’éducation baignent dans l’incertitude ?  Comment mener un dialogue apaisĂ© dans les Ă©tablissements autour des dotations horaires quand le calendrier imposĂ© par la valse des premiers ministres ne le permet pas ? Comment apprĂ©hender la perte de moyens qui, une fois de plus, va dĂ©grader les conditions d’enseignement ? La perte dĂ©mographique doit servir Ă  diminuer le nombre d’élèves par classe, pas Ă  supprimer des postes.

Que penser de l’explosion des HSA dans certains Ă©tablissements ? Elles sont dĂ©jĂ  difficilement absorbables. L’Unsa Education fait part de sa vive inquiĂ©tude face aux conditions de travail des collègues en complĂ©ment de service sur 3 Ă©tablissements et demande qu’ils puissent bĂ©nĂ©ficier d’une heure de dĂ©charge supplĂ©mentaire. 

Comment se satisfaire de l’accompagnement de l’école inclusive, aux regards des conditions de travail et de rĂ©munĂ©ration des AESH, personnels qui jouent un rĂ´le essentiel dans nos Ă©tablissements ?

L’UNSA Éducation réaffirme qu’une politique éducative cohérente, respectueuse des personnels et des élèves, ne peut se baser sur des réformes précipitées et sans moyens.

Aussi, comment pouvons-nous continuer à travailler en confiance avec nos partenaires et nos équipes si l’Etat revient sans cesse sur ses engagements comme l’atteste la suppression du Pass Culture? Quel avenir pour tous nos partenaires ? Quelles conséquences dans nos établissements ruraux ?

Pour conclure, l’UNSA Éducation rĂ©affirme que les agents de l’Éducation nationale doivent pouvoir  disposer de conditions de travail dignes et des moyens nĂ©cessaires Ă  l’exercice de leur mission, dans le cadre d’une Ă©cole publique et laĂŻque dotĂ©e de moyens suffisants pour garantir la rĂ©ussite et l’épanouissement de tous les Ă©lèves.

Merci pour votre attention.

 

 

 
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