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SE-UNSA 87


 Par SE087

Billet d’humeur. Mut intra, ineat/exeat : quand l’opacité devient la règle de fonctionnement...

 

Depuis la passage de la Loi Fonction Publique en 2020, toutes les organisations syndicales n’ont de cesse de déplorer la disparation des CAP et de leurs compétences.

Une CAP, pour les néophytes, c’était une instance où les représentants de personnels (nous, sic !) avaient la possibilité de réétudier les barèmes et les affectations des collègues pour voir si toutes les règles du mouvement avaient été respectées. Si des erreurs étaient décelées, nous faisions ce que nous appelions des "chaînes", afin que les droits de chacun des personnels soient respectés et que chacun.e puisse être affecté.e sur le support auquel il/elle avait droit.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Et comme les représentants de personnels n’ont plus de "droit de regard", les collègues nous font souvent part de leur suspicion vis à vis de la transparence du mouvement. Et malheureusement, nous avons (encore) constaté cette semaine qu’ils avaient raison... L’administration s’octroie des droits que nous ne savons pas faire reposer sur de quelconques textes règlementaires, en prenant des décisions lors des recours qui ne sont pas tenues après, en affectant/réaffectant, en faisant des propositions sorties on ne sait d’où aux candidats "lésés", et tout ceci sans la moindre obligation de consultation des organisations syndicales.

C’est révoltant, dégradant et insultant pour les Personnels !

En ce qui concerne les Ineat/Exeat, les années précédentes ont vu naître un dialogue de qualité entre l’IA-DASEN et le SE ; nous pouvions alors intervenir auprès d’elle pour porter les arguments des dossiers de nos collègues qui étaient dans des situations familiales très complexes, qui nécessitaient une prise en charge bienveillante et humaine de la part de l’administration. Ces années là sont révolues : par deux fois, nous avons demandé une audience auprès de notre IA-DASEN, nous nous sommes vus imposés une fin de non-recevoir. C’est insupportable.

Alors, vous allez nous dire, "que faites-vous pour mettre fin à ces situations injustes" ?

Déjà, nous incitons tous les collègues qui ont le moindre doute à faire un recours. Nous les accompagnons pour qu’ils puissent avoir auprès de l’administration les explications qui leur sont dues !

Ensuite, nous dénonçons dès que nous le pouvons ces procédés obscurs qui ne font qu’amener une ambiance dégradée dans la profession !

Enfin, nous saisissons notre Siège National, qui est en lien direct avec le Ministère dans les instances et se fait le relais de tout ce que nous constatons sur le terrain.

Dans tous les cas, nous avons besoin de vous : les saisines, les recours…tout a été fait au sein de notre institution pour privilégier les démarches individuelles au détriment du collectif, de NOTRE collectif  ! Si l’administration se voit saisie régulièrement de façon individuelle pour fournir des explications sur ce qui l’a amenée à prendre telle ou telle décision, nous espérons que le « bouchon sautera » et qu’à la longue, le Ministère rétablira les instances telles que nous les avons connues, où le collectif prévalait largement sur l’individuel…

Anabel ROY