Un
comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail s’est tenu
le vendredi 3 avril. C’est le deuxième comité depuis la fermeture des
établissements scolaires liée au Covid-19. L’essentiel de l’ordre de
jour était consacré à la gestion des conditions de travail dans ce
contexte de crise sanitaire. Quelques avancées et précisions sont à
retenir.
Protection
Les masques arrivent dans les écoles et les établissements : les
personnels de « seconde ligne » (ceux qui accueillent les enfants de
soignants notamment) seront enfin équipés de ces moyens de protection.
Un million de masques sont livrés dans les établissements et ce stock
sera renouvelé tous les 10 jours afin d’assurer la sécurité de toutes
les personnes prenant part à ce dispositif. L’entretien des locaux doit
se faire deux fois par jour.
Accompagnement psychologique des personnels confinés
Des initiatives académiques émergent pour venir en aide aux
personnels en souffrance (cellule d’écoute). Le réseau PAS (Prévention,
aide et suivi) de la MGEN est pleinement mobilisé également. Le
ministère travaille à un dispositif national d’accompagnement et
d’écoute.
Action Sociale
À la demande de l’UNSA, le ministère a alerté la Division des
affaires financières pour que des budgets d’urgence soient déployés afin
de venir en aide aux plus précaires notamment. Les personnes dans le
besoin peuvent contacter les services sociaux de leur département qui
continuent à œuvrer à distance.
Cadrage du télétravail
L’Unsa a demandé qu’une note de cadrage puisse être envoyée aux
personnels en télé-enseignement afin d’en préciser les contours
(horaires, droit à la déconnexion, espace de travail, outils, personnes
ressources, conciliation vie pro / vie perso) et que cette note puisse
être étayée des travaux déjà effectués sur le télétravail dans la
Fonction publique. Le ministère a accueilli favorablement cette
proposition et devrait pouvoir envoyer ce document repère aux collègues
en télétravail. L’Unsa a également rappelé que les frais non prévus
engendrés par l’achat de terminaux numériques pendant cette période
devront pouvoir être défrayés. Cette possibilité fera l’objet d’une
étude interministérielle.
Reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle
L’Unsa a demandé que la contraction du Covid-19 en service puisse
être reconnue comme maladie professionnelle. Bien évidemment, cette
maladie ne fait pas encore partie de la liste officielle des maladies
professionnelles car elle est toute récente. Le ministère devra étudier
cette possibilité, en prenant en considération qu’elle sera reconnue
comme telle pour les soignants.
Fin du confinement
Même s’il est beaucoup trop tôt pour envisager le retour en classe,
il est néanmoins nécessaire dès à présent d’envisager les différents
scenarii possibles. L’ensemble des organisations syndicales a voté un
avis permettant la mise en place d’un groupe de travail étudiant les
conditions de déconfinement pour l’ensemble de la communauté éducative.
Le ministère devrait mettre en place ce groupe de travail rapidement. Le
retour à une activité « normale » ne pourra pas s’effectuer comme une
rentrée classique, il y aura certainement plusieurs phases et notamment
une première pour les personnels avec un accompagnement spécifique
(écoute individuelle ou collective en fonction des équipes, notamment
s’il y a eu des décès).
L’Unsa
Éducation apporte tout son soutien aux personnels de l’Éducation
nationale mobilisés quotidiennement à distance ou dans les
établissements et continue à défendre leurs conditions de travail dans
cette période difficile et inédite.