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Carte scolaire : l’Intersyndicale rencontre la directrice de cabinet de la PrĂ©fecture - 17/01/23
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PrĂ©occupĂ©s par l’annonce des moyens qui allaient ĂŞtre pris au dĂ©partement dans un contexte dĂ©jĂ  extrĂŞmement tendu, nous croyons qu’il peut ĂŞtre utile d’aller Ă  la rencontre des Ă©lus…et des reprĂ©sentants de l’Etat. Parmi ceux que nous avons pu rencontrer, Madame la PrĂ©fète a acceptĂ© un entretien pour lequel elle a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e par sa directrice de cabinet, Mme HĂ©lène Montelly, qui a pris soin de convier l’IA-DASEN, elle aussi prĂ©sente ce matin. Alors que le SE-UNSA avait Ă©tĂ© Ă  l’origine de la demande, nous avons considĂ©rĂ© qu’il Ă©tait indispensable d’associer Ă  ce moment les autres organisations syndicales avec qui nous travaillons en ce moment sur la carte scolaire : des reprĂ©sentants du SNUIPP, de la CGT, de FO et du SGEN Ă©taient donc eux aussi autour de la table.

Abasourdis par l’annonce de la suppression dans l’acadĂ©mie de 23 postes d’enseignants du premier degrĂ© et la proposition d’en supprimer 11 pour le seul dĂ©partement de la Haute-Vienne, nous avons donc prĂ©sentĂ© Ă  Madame Montelly un Ă©tat des lieux peu reluisant des problĂ©matiques du dĂ©partement : 31 moyens de contractuels dont seulement 19 recrutĂ©s Ă  l’heure actuelle (Ă  notre connaissance), ce qui tĂ©moigne de manière très Ă©loquente du manque d’attractivitĂ© du mĂ©tier. Des postes Ă  rendre alors qu’on peine dĂ©jĂ  Ă  recruter les contractuels que le ministère accepte, dans sa grande mansuĂ©tude, de nous autoriser Ă  embaucher. Il est donc assumĂ© que nous manquons d’enseignants. Cela fait plus de 10 ans que nous demandons un rattrapage pour notre dĂ©partement et nos moyens ne cessent pour autant de baisser d’annĂ©e en annĂ©es. Le P/E du 87 a longtemps Ă©tĂ© parmi les plus faibles de France (cela s’est un peu amĂ©liorĂ© mais nous restons dans le bas du tableau).

Madame Montelly remarque que tout cela est aussi lié à une tendance démographique à la baisse. C’est indéniable mais il est aussi certain que lorsqu’on perd un peu plus de 300 élèves sur un département, ils ne disparaissent pas par paquet de 23. Sur le terrain, cette baisse ne se ressent pas alors que le manque de remplaçant est prégnant.

La reprĂ©sentante de Madame la PrĂ©fète Ă©voque aussi les regroupements pĂ©dagogiques (RPI) comme des moyens utilisables pour « attĂ©nuer les problĂ©matiques ». Encore une fois, cela ne nous apparaĂ®t pas du tout comme une solution suffisante aux problĂ©matiques qui nous occupent. Nous Ă©voquons aussi l’existence des nombreux dispositifs qui consomment eux aussi des moyens, puis est Ă©voquĂ© l’importance du contexte socio-Ă©conomique dans un territoire singulier, partiellement rural. Certains territoires sont rĂ©ellement en souffrance et cela a des consĂ©quences sur les Ă©coles…

Nous redisons chacun Ă  de nombreuses reprises Ă  quel point la carte scolaire qui nous touche nous paraĂ®t totalement incomprĂ©hensible : comment peut-on d’un cĂ´tĂ© supprimer des postes alors qu’on propose des contrats d’enseignants non titulaires qu’on ne parvient mĂŞme pas Ă  pourvoir ? Ce n’est pas pour rien que nous avons dĂ©cidĂ© de dĂ©poser une alerte sociale. Le terme ne doit pas ĂŞtre pris Ă  la lĂ©gère.

Nous évoquons aussi, pour continuer à illustrer les manques de notre département, le nombre considérable de remplaçants qui sont dès le début de l’année sur des postes à l’année ou encore la difficulté dans laquelle se trouve encore aujourd’hui l’administration à assurer les décharges statutaires de certains directeurs…

Pour l’IA-DASEN, tout n’est pas aussi catastrophique que nous le disons. Les indicateurs dont elle dispose ne sont pas plus mauvais aujourd’hui qu’avant. Le nombre d’absences non remplacĂ©es chaque jour, notamment, ne semble pas en adĂ©quation avec le ressenti sur le terrain. Nous lui rĂ©pondons que nous ne faisons que relayer ce que nous explique les collègues  : chaque jour, nous entendons parler de collègues qui n’osent pas s’arrĂŞter de crainte de laisser leur classe sans enseignant ou qui ne peuvent partir en formation car ils sont bien conscients qu’ils ont de fortes chances de ne pas ĂŞtre remplacĂ©s…

Pour Madame Orlay, nos visions différentes des choses se complètent plus qu’elles ne s’opposent.

 

Avant de conclure, nous ne manquons pas de comparer les problĂ©matiques rencontrĂ©es dans le monde enseignant Ă  celles des AESH. Sur le dĂ©partement, il en manque encore dans trop d’endroits : difficultĂ© de recrutement, difficultĂ©s Ă  fidĂ©liser des professionnelles mal payĂ©es et mal formĂ©es…

Madame Montelly nous a écoutés avec attention. Elle reconnaît ne pas pouvoir faire grand chose sur la question des moyens dont nous aurions besoin rapidement sur le département mais elle nous a promis de faire remonter.

Nous quittons la préfecture non sans avoir rappelé aussi notre inquiétude sur la réforme des retraites en cours et notre volonté de la combattre par tous les moyens.

 

 

 

 
 
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