Contacté par de nombreux collègues et directeurs des écoles maternelles de Limoges, le SE UNSA 87, via sa secrétaire départementale Anabel Roy, a décidé d’interroger la Mairie de Limoges au sujet de la diminution du temps de présence des ATSEM dans les écoles maternelles, tout en alertant Mme la DASEN et la presse locale.

En effet, les écoles de la ville, subissant déjà une baisse de leur budget de fonctionnement à la rentrée 2022, seraient aussi amputées d’une partie de son personnel ATSEM (pour les écoles maternelles).

C’est dans ce contexte que les organisations syndicales sont reçues le jeudi 30 juin par M Fontarenski et M Jalby.

Dans un premier temps, ce sont les problèmes matériels qui sont abordés : 

- les nouveaux téléphones sans fil posent problème,(un seul combiné par école, paramétrage de la messagerie impossible, volume sonore insuffisant, démarchage publicitaires)

La mairie va recenser les besoins pour revenir au moins à l’existant, cela doit être perfectible. Les services municipaux ont eux-même rencontré des difficultés pour joindre les écoles. M. Fontarensky indique qu’il est possible de fournir provisoirement un téléphone portable en dépannage. Les directeurs doivent faire remonter leurs difficultés au service qui s’occupe de la téléphonie en mettant la Direction Jeunesse en copie.

- les logiciels de commandes : Kimoce reste une vraie « usine à gaz », faire ses commandes pour la rentrée relève du parcours du combattant… Le logiciel ETOM va être remplacé par un autre outil (on espère que ce ne sera pas un cousin de Kimoce…)

- la procédure de nettoyage des couvertures (écoles maternelles) a été modifiée sans que les directeurs en aient été informés. La mairie transmettra l’information générale nécessaire.

- les photocopieurs et les imprimantes : une seule imprimante dans une école où les collègues sont nombreux c’est trop juste. Les photocopies ou les impressions couleur sont nécessaires, notamment pour réaliser des éléments à manipuler que le budget réduit ne permet pas d’acheter.

Dans un deuxième temps nous déplorons de nouveau la diminution d’environ 19% des budgets de fonctionnement des écoles à la rentrée 2022. La mairie va travailler sur un meilleur équilibre en prenant comme paramètre le quotient familial du public accueilli.

Nous entrons enfin dans le vif du sujet : les modifications de temps de présence des ATSEM sans consultation des équipes enseignantes.

Une nouvelle répartition du personnel ATSEM se fera en fonction des effectifs scolaires et des spécificités des écoles (étages, classe excentrée, plusieurs bâtiments, classes à plus de 25, Education prioritaire, locaux surdimensionnés).

La base de calcul est au minimum de 1,5 poste par école, explique les représentants de la mairie.

Les écoles à deux classes seront dotées au minimum.

Nous rappelons que, soit, les petites écoles ont moins d’élèves, mais que le directeur n’a pas de temps de décharge et qu’ainsi le nombre d’adultes accompagnant les enfants est réduit par rapport aux plus grandes écoles. De plus, comment les ATSEM pourront-elles assurer la gestion des changes des enfants, de la sieste, de la cantine, l’entretien des locaux en étant moins nombreuses sans porter préjudice au temps et à la qualité d’accompagnement des élèves de maternelle ?

Les demi-postes fermés dans les écoles : Victor Chabot, Pont Neuf, Edouard Herriot et à Raoul Dautry seront placé,s entre autres, sur les écoles Gérard Philipe, Corgnac et La Bastide pour tenir compte des spécificitésde ces écoles.

Nous nous étonnons qu’il n’y ait pas eu en amont de concertation avec les directeurs sur ce sujet sensible.

Les représentants de la Mairie précisent que les postes des ATSEM qui partent en retraite sont proposés en priorité aux 40 ATSEM qui font des remplacements. Le nombre de postes reste donc constant à 123.

Cette année le "mouvement" des ATSEM a été plus tardif car la mairie a changé de fonctionnement. Au lieu de faire postuler les personnels sur les postes vacants, la municipalité leur a demandé s’ils souhaitaient changer d’école de formuler des demandes par ordre préférentiel.

Pour clôturer les échanges, nous reparlons de la "sectorisation des inscriptions" sur les écoles limougeaudes mais ce dossier semble rester au point mort. M. Jalby évoque l’éventualité d’un secteur d’inscription par quartiers avec plusieurs écoles... mais rien n’est encore arrêté. Pourtant, cette sectorisation permettrait d’équilibrer les effectifs entre les écoles voisines, et favoriserait une mixité sociale dans certains quartiers (du moins dans certains quartiers hors REP).

 Nous apprenons à la municipalité l’ouverture d’une classe à l’école maternelle Jules Ferry , du dispositif classe externalisée de l’ITEP à Jean Le Bail (installation après Toussaint) et la fermeture / ouverture sur les écoles d’Aigueperse.

En ce qui concerne la rénovation des écoles , la municipalité envisage de se pencher sur le cas de l’école Jean Macé.

Pour conclure, nous espérons qu’à l’avenir dialogue et concertation seront au centre des relations Ecoles/Mairie.

Pour le SE UNSA 87 Anne-Lise Escalettes & Ludovic Lepresle