SECTION SE-Unsa de la HAUTE VIENNE - 23 RUE DE BELFORT - 87100 LIMOGES
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Sont présents pour l’administration : Mme Orlay (IA-DASEN), Mme Grizon (sg), Mme Meuleman (secrétaire administrative), Mme Morellet (conseillère technique assistante sociale), Madame Coudert (conseillère de prévention), M. Gourcerol (référent sureté du département)
Pour représenter les personnels : 5 représentants pour la FSU, Laurent Lachaise et Viviane Fleytou pour l’UNSA Education
Déclarations liminaires des 2 organisations syndicales (la notre est disponible en fin d’article)
Nous commençons à tous avoir l’habitude de ce moment particulier : Madame Orlay nous demande si nous attendons forcément des réponses aux questions que nous avons soulevées. Nous répondons que les problèmes que nous dénonçons sont principalement liés aux décisions ministérielles et que si nous insistons autant et aussi systématiquement auprès d’elle sur cela, c’est que nous pensons qu’elle a aussi pour rôle de relayer nos remarques. Le ministère doit finir par comprendre à quel point le mal-être de l’ensemble de ses personnels est important.
Madame Orlay partage notre inquiĂ©tude sur la situation sanitaire. Elle pense qu’il faut remettre le bien ĂŞtre au centre du dispositif : sommes nous prĂŞts Ă le faire ? Il y a trop d’enjeux. Le mal ĂŞtre des enfants la prĂ©occupe profondĂ©ment, notamment leur santĂ© mentale. « Tout le monde inquiète tout le monde » ajoute-t-elle. La notion de « crise de confiance » que nous avons Ă©voquĂ©e lors de notre dĂ©claration liminaire l’interpelle aussi : que devons nous faire que nous n’avons pas fait pour remettre l’individu au centre de nos dĂ©bats et de nos prĂ©occupations ? « Nous devons nous poser, nous demander quel levier activer. Nous devons faire en sorte que les gens aillent mieux et nous mettre au service de ceux que nous soignons, formons, suivons. Nous pouvons faire autrement en rendant les services attendus. » Surtout, elle exprime son souhait que nous demeurions optimistes.
Nous abordons les différents points qui sont à l’ordre du jour :
Point covid :
- A ce jour et depuis retour janvier :
- 3400 élèves positif entre le 1D et le 2D.
- 340 personnels
Cela correspond au taux dans la population générale.
- Les directeurs/trices n’ont plus besoin de faire remonter les fiches ft19 à la cpam : l’établissement demande les tests aux élèves (3 autotests avec attestation sur l’honneur). Madame Grizon est bien consciente de la difficulté pour les parents de récupérer des autotests ou de simplement accepter le fait de les tester.
- 74 classes non remplacées hier : davantage de personnels sont touchés actuellement, ce qui explique le nombre important de fermetures de classes (rappel : 1294 classes dans le 1D au total dans le département).
- Plusieurs niveaux d’accompagnement existent pour gérer les situations : par les circonscriptions, puis par la cellule suivi covid ainsi que par le Docteur Biogeau.
- En conformité avec les récentes annonces gouvernementales : livraison prévue fin janvier de masques type 2 pour ensemble des personnels face à face élèves (à destination des chargés de classe, des psyen, des aesh… - boites de 50)
- Les masques ffp2 : destinĂ©s en prioritĂ© aux enseignants et aesh de maternelle, mais aussi aux personnels qui en « ressentent le besoin ». La livraison se fera probablement par le ministère. Pour les demandes individuelles de ffp2, on sera informĂ©s de la procĂ©dure Ă tenir : le ministère tablerait sur 30% de personnels potentiellement intĂ©ressĂ©s.
- Livraison en début de période des masques inclusifs et de boites d’autotest.
- Nous évoquons la problématique des masques ffp2 pour les infirmières dans les eple (elles n’en sont a priori dotées que si elles sollicitent leur chef d’établissement) : il n’existe a priori pas de raison, pour l’administration, qu’elles n’en soient pas dotées lors de la prochaine livraison ministérielle.
- Une dernière livraison en autotest devrait bientôt se faire. Ensuite, les personnels n’en recevraient plus.
- Capteurs de co2 : la dsden travaille-t-elle bien avec les départements et communes afin de favoriser leur déploiement, comme cela est préconisé ? C’est en effet un sujet de travail depuis le mois d’octobre. Pour le 87, le conseil départemental a doté très rapidement les collèges (environ 6 par établissements). Sur les écoles, le travail est en cours. Madame la préfète rappelle aux maires concernés les dispositifs de financement qui existent à chaque fois qu’elle en a l’occasion.
- Les établissements du second degré doivent demander des autotests s’ils en souhaitent (notamment pour les infirmières qui n’en ont a priori pas).
- Nous revenons sur la problématique du remplacement des infirmières : 53 etp travaillent actuellement sur le département. Des absences sont liées au covid mais leur nombre n’est pas significatif. 4 recrutements sont en cours (Mme Brun s’en occupe énergiquement). Il semble qu’il soit aussi difficile de recruter dans ce corps de métier que pour les enseignants... Plus de 8 postes ont tout de même pu être pourvus cette année.
Comme à chaque CHSCT depuis le début de la crise sanitaire, le travail important des infirmières est largement souligné, notamment pour le tracing. La solidarité importante des membres aussi.
La situation d’un établissement de Limoges est évoqué pour illustrer la complexité de la situation dans laquelle se trouvent parfois les équipes, notamment celles qui ont à traiter le tracing : il y avait tellement de cas au fil des semaines que les infirmières ne s’occupaient plus QUE des situations en lien avec le covid.
- Les aesh peuvent il glisser sur des missions d’aed ?
Cela semble possible, mais il est indispensable de clarifier les 2 missions si elles sont concomitantes : les missions ne sont pas du tout les mĂŞmes.
- A la demande de la rectrice, chaque département doit être pourvu d’une brigade d’aed (7 aed sont en recrutement pour le 87, 4 sont déjà à l’oeuvre) pour pouvoir épauler les établissements.
- Des contractuels premier degré supplémentaires vont encore être recrutés : 15 postes dont 6 sont déjà pourvus. Il s’agit de contrats de 6 mois. Les annonces sont faites sur linkedin. Peut-être bientôt sur pole emploi.
- Pas d’enveloppes pour les heures sup pour les aesh qui voudraient éventuellement effectuer des missions d’aed.
- L’académie a été dotée d’une aide administrative par circonscription (donc 6 en + pour le département). Comment vont elles être utilisées ? Elles ne sont pas encore mobilisées car il est pour le moment difficile de déterminer comment on pourrait les solliciter de manière optimale (ces collègues travailleraient à la dsden et ne pourraient être affectées qu’à des tâches qui ne nécessitent pas d’être sur place dans les écoles). Les collègues qui auraient des suggestions sur la façon d’utiliser ces moyens précieux sont invités à transmettre leurs idées (Appelez nous (05 55 77 82 35) ! Nous nous ferons un plaisir de relayer !)
- La problématique du manque d’atsem, notamment sur limoges, est aussi abordée : quelles sont les règles spécifiques quand il ne peut pas y avoir d’atsem dans une classe, par exemple en petite section ? Madame Grizon n’a pas de certitude sur les règles qui s’imposent. Il est clair que sur le terrain, il est très compliqué parfois de faire son travail…
- Y a-t-il du nouveau sur les règles concernant les périodes de formation en milieu professionnel ? Rien de plus que ce que dit la faq. Pour les stages (3ème), il est possible de les décaler mais…sur la période scolaire actuelle.
- EPS : difficile de savoir vĂ©ritablement sur quel protocole on est… Sonia Lajaumond, reprĂ©sentante FSU, demande si nous sommes au niveau « 2,75 ». Les problĂ©matiques sont très diffĂ©rentes d’un Ă©tablissement Ă un autre. La question du port du masque en intĂ©rieur, les activitĂ©s de basse intensitĂ©, l’accès Ă la piscine… Tout cela est flou. « Il est fortement recommandĂ© de ne pas y aller », mais cela reste possible. Il est intĂ©ressant de noter que c’est aussi une installation supplĂ©mentaire en dehors de l’établissement scolaire et qu’elle permet en cela un brassage moindre des classes d’un mĂŞme Ă©tablissement.
La recommandation de faire ça en extérieur met aussi tout le monde en difficulté.
- Nous interrogeons l’administration sur la question des positions administratives sous lesquelles doivent ĂŞtre mis les personnels covid+. Il semblerait qu’au moins un Ă©tablissement dĂ©ciderait depuis la rentrĂ©e de janvier de mettre les collègues concernĂ©s en « ASA Covid » alors qu’ils sont censĂ©s ĂŞtre mis en « CongĂ© maladie ordinaire sans jour de carence » (ce qui impacte hĂ©las les 90 jours de cmo auxquels ils ont droit chaque annĂ©e) : normalement, pas d’asa mais bien un arrĂŞt de travail. Cette diffĂ©rence de traitement, si elle semble Ă l’avantage des collègues concernĂ©s, puisque cela n’impacte pas leurs 90 jours, pose un problème d’égalitĂ© de traitement vis Ă vis des collègues qui auraient Ă©tĂ© eux en cmo. Selon Madame Grizon, ce problème particulier (et probablement isolĂ©) est peut-ĂŞtre liĂ© Ă une problĂ©matique concernant le justificatif d’absence Ă fournir par les collègues en question, dans un dĂ©lai parfois difficile Ă tenir au regard des difficultĂ©s gĂ©nĂ©rales. Il faudra suivre cette question avec attention.
- Proposition par la FSU d’un avis sur le soutien Ă apporter aux collègues sous le coup d’accusations qui seraient suspendus et donc isolĂ©s pendant parfois de très longues pĂ©riodes : « Le CHSCTD 87 attire l’attention sur la situation des collègues mis en accusation et de ce fait Ă©tant suspendus de leurs fonctions pour une durĂ©e pouvant aller jusqu’à 4 mois. Sans remettre en cause la procĂ©dure administrative, nous demandons Ă ce que toute l’aide humaine possible soit apportĂ©e, pendant cette pĂ©riode, aux collègues qui se trouvent de fait fortement impactĂ©s par la procĂ©dure. Cette aide peut se faire par des contacts rĂ©guliers avec le PĂ´le social en faveur des personnels, la psychologue du travail, le mĂ©decin de prĂ©vention ou toute autre personne apte Ă prendre en compte la souffrance gĂ©nĂ©rĂ©e par ce type de situations. »
Nous en avions parlé avant la séance avec eux et avions insisté sur l’importance, dans le cadre de cet avis, de montrer en parallèle notre soutien aux collègues du service social déjà chargés de soutenir et de suivre ces situations. C’était aussi une évidence pour les collègues de la FSU et nous avons donc considéré qu’il était pertinent de voter favorablement l’avis.
- Le sujet du besoin de formation des enseignants sur le recueil de la parole de l’enfant dans des situations délicates est largement évoqué. Beaucoup de choses sont déjà faites et les collègues chargées de cela sont bien identifiées (Madame Lallement, notamment, ainsi que Madame Morellet). C’est évidemment une question complexe à considérer avec beaucoup d’attention.
Retour sur les fiches SST
Face aux nombreux retours liés à des situations d’élèves très perturbateurs, il est pertinent de rappeler qu’il existe un protocole qui pourrait avantageusement être rediffusé aux écoles par l’administration.
Fin de la séance.
Vos représentants pour l’UNSA Education, Laurent Lachaise (professeur des écoles) et Viviane Fleytou (assistante sociale)