SECTION SE-Unsa de la HAUTE VIENNE - 23 RUE DE BELFORT - 87100 LIMOGES
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Billet d’humeur ... Loi Rilhac : beaucoup de bruit pour rien ?
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A l’heure oĂą certains crient Ă  la catastrophe de voir passer la Loi Rilhac (au SE, contrairement Ă  d’aucun, nous ne qualifions pas les collègues directeurs de « chefaillon »), nous avons pris le temps de la rĂ©flexion et nous nous interrogeons.

Si certaines avancĂ©es peuvent ĂŞtre notoires (comme notamment l’avancement accĂ©lĂ©rĂ© des directrices et directeurs d’écoles, la dĂ©charge d’APC des directeurs de moins de 4 classes, ou encore des « facilitations » administratives telles que la mise en place du vote Ă©lectronique pour les Ă©lections de reprĂ©sentants des parents d’élèves), cette loi demeure bien loin des attentes des directrices et directeurs d’école. Il s’agit d’un rendez-vous manquĂ©, nous devrons donc collectivement continuer Ă  revendiquer d’autres amĂ©liorations pour les conditions de travail des directeurs.

Au SE-Unsa, nous avons depuis bien longtemps distinguĂ© autoritĂ© fonctionnelle et autoritĂ© hiĂ©rarchique. L’autoritĂ© fonctionnelle, dont il est question dans ce projet de loi, ne doit pas aller sans une vraie rĂ©flexion de fond sur le statut de l’école. L’autoritĂ© fonctionnelle ne serait que la reconnaissance d’une autoritĂ© de fait. Quand il s’agit de prendre une dĂ©cision de type signature de convention, de partenariat avec les clubs, est-il nĂ©cessaire de passer par l’IEN ? Une autoritĂ© fonctionnelle rĂ©soudrait ce problème et ferait gagner un temps prĂ©cieux aux directrices et directeurs.

L’autorité hiérarchique, quant à elle, impliquerait pour les directrices et directeurs d’écoles d’intervenir notamment dans l’évaluation de leurs collègues adjoints, ce qui n’est nullement le cas ici. Nous ne le souhaitons pas non plus. La directrice ou le directeur doit rester un pair parmi les pairs et un lien de supériorité hiérarchique ne serait pas opportun.

Donc, au final, ne fait-on pas beaucoup de bruit … pour pas grand-chose ?

Si certains pans de ce projet de loi pourraient aller dans le sens de la simplification des tâches de la direction d’école, le SE-Unsa revendique par ailleurs :

- le renforcement du conseil d’école comme levier de l’expression du pilotage par l’équipe autour de la directrice ou du directeur, mais aussi d’attribuer Ă  la directrice ou au directeur la dĂ©cision de maintien ou de passage anticipĂ© d’un Ă©lève en fin d’annĂ©e scolaire pour mettre en Ĺ“uvre la dĂ©cision du conseil de cycle sans avoir besoin de la validation systĂ©matique de l’IEN ;

- la possibilitĂ© pour la directrice ou le directeur d’organiser les 108 heures en toute autonomie ;

 - du point de vue salarial, une augmentation de la bonification indiciaire ; la crĂ©ation d’un groupe 4 Ă  9 classes, et celle d’un groupe supplĂ©mentaire 15 classes ; une indemnitĂ© de sujĂ©tions spĂ©ciales de 250 € mensuels minimum.

Enfin, l’aide administrative est nĂ©cessaire pour aider les directrices et directeurs d’école dans l’exercice de leurs fonctions mais il ne peut en aucun cas revenir aux collectivitĂ©s locales de la financer. Les Ă©coles seraient encore une fois sous le coup d’inĂ©galitĂ©s dues Ă  la disparitĂ© des moyens des communes. L’égalitĂ© de traitement passe par une assistance administrative pĂ©renne, assurĂ©e par une personne formĂ©e et financĂ©e directement par l’Etat. Encore une fois, il s’agit lĂ  d’un ratĂ© de cette loi.

En conclusion, cette loi est un rendez-vous manqué.

Le SE-Unsa 87 a toujours porté la problématique de la direction d’école et continuera à travailler en ce sens. Conscient que l’usage de la parole syndicale a des répercussions dans la profession, sur le climat des écoles, il le fera avec force tout en étant respectueux de l’ensemble de la profession.

Anabel ROY,

Secrétaire départementale du SE-Unsa 87

 

 
 
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