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Ces 21 et 22 septembre, se tient le Conseil National du SE-Unsa Ă Paris.
Anabel ROY, secrétaire départementale du SE-Unsa 87 en a profité pour interpeller le secrétariat National sur le manque d’AESH pour notre département.
Voici son intervention :
Il est un thème qui nous préoccupe particulièrement en Haute-Vienne en cette rentrée : c’est l’école inclusive, et plus particulièrement les enfants notifiés non accompagnés.
En fin d’annĂ©e scolaire dernière, nous avions prospectĂ© pour savoir combien d’enfants, bien que notifiĂ©s, n’étaient pas accompagnĂ©s. DĂ©jĂ , force a Ă©tĂ© de constater qu’il y a une rĂ©elle omerta sur le sujet. Il nous a fallu des heures et des heures d’« errance administrative » pour avoir une rĂ©ponse qui n’a pu ĂŞtre qu’approximative : fin juin, 40 enfants Ă©taient en attente d’une aide mutualisĂ©e, et 40 autres d’une aide individualisĂ©e. Ce qui, Ă notre sens, est dĂ©jĂ Ă©norme pour un dĂ©partement qui ne compte que 260 Ă©coles !
Nous avons donc interpellé notre IA-DASEN sur le sujet lors de notre audience de rentrée : si elle reconnaît que de 200 AESH il y a 4 ans, notre département est passé à 750 à cette rentrée (augmentation qu’elle trouve exponentielle – et nous donc !!-), elle se dédouane totalement du fait que la MDPH notifie de plus en plus et que l’Education Nationale ne puisse pas suivre en termes d’emplois.
Car cette incohérence du système est à souligner, voire à surligner : la MDPH notifie tout au long de l’année, le recrutement d’AESH ne se fait qu’une à deux fois par an. A moins d’avoir une boule de cristal, l’Education Nationale est-elle réellement en mesure de prévoir le nombre de dossiers que la MDPH va étudier et le nombre de PPS qu’elle va établir ?
En outre, nous assistons sur le terrain Ă des faits en cascade : il n’y a plus de places en IME, les Ă©lèves qui devraient y ĂŞtre orientĂ©s sont donc envoyĂ©s vers les ULIS. Par consĂ©quent, il n’y a plus de places en ULIS. Les Ă©lèves qui devraient ĂŞtre en ULIS se trouvent donc dans des classes dites « traditionnelles » et « accaparent » les besoins en AESH. Les enfants notifiĂ©s par la MDPH se retrouvent ainsi sans accompagnement.
Je profite donc de ma présence en cette tribune pour demander au Secrétariat National non seulement d’interpeller le Ministère sur la question, mais aussi, si cela est possible, Madame Macron, qui s’était engagée lors de la campagne présidentielle de son cher mari, à ce qu’aucun enfant en situation de handicap ne soit sans AESH à l’issue du quinquennat, et enfin Madame Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des personnes en situation de handicap.
Nous l’avons dit maintes fois déjà , que ce soit à cette tribune ou dans nos différentes instances : l’école inclusive ne peut pas se faire sans moyens ! Donnez-nous des AESH convenablement rémunérées et formées, et nous les enseignants feront notre métier avec tout l’engagement dont nous savons faire preuve.
Bien sûr, nous vous informerons des suites qui seront données à cette intervention.