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L’IA-DASEN, après nous avoir présenté ses vœux, fait un bref état des lieux de l’actualité du département. Après nous avoir proposé de répondre à nos questions, elle quitte la séance et laisse la main à Madame Grizon ainsi qu’au reste de l’équipe de la dsden 87.
Les organisations syndicales font une dĂ©claration liminaire (la FSU propose de faire un focus particulier sur les consĂ©quences du dernier protocole sanitaire pour la pratique de l’EPS, notamment dans le second degrĂ©). Vous trouverez notre dĂ©claration en lien en bas de l’article.
Nous commençons à dérouler les points à l’ordre du jour :
Le covid dans le département :
A ce jour, 31 cas positifs ont été identifiés depuis la rentrée (parmi les élèves et le personnel) et 75 ont été en isolement. Dans le second degré, 47 cas positifs ont été déclarés et 297 cas considérés comme contact à risque. La situation d’un groupe scolaire privé de la ville de Limoges est évoquée : la fermeture des classes est surtout liée au fait que les enseignants ont été considérés comme cas contact.
Deux classes sont actuellement fermées : l’une rouvrira jeudi, l’autre vendredi.
La dynamique de traçage et d’identification des cas contacts est toujours la même et les responsables de cet aspect là de la gestion de la crise sont toujours très sollicités.
La mise à jour du protocole entrain quelques changements, qu’il convient de connaître et auxquels les équipes doivent faire attention : s’il est recommandé d’éviter de se réunir à plus de 6 adultes, les réunions professionnelles comme les conseils écoles-collège ou conseils de maitres peuvent être maintenues en présentiel. A ce sujet, nous relayons les interrogations des collègues, qui nous disent ne pas comprendre que les visioconférences ne puissent pas être davantage encouragées. Madame Grizon nous répond qu’il est délicat de contenter tout le monde sur ce sujet, tous n’étant pas favorables à ce mode de fonctionnement (tout le monde ne souhaite pas participer à des réunions professionnels importantes en visioconférence). Même si cela génère inévitablement des disparités, le protocole national actuel ne les interdisant pas, il n’y a pas lieu de les proscrire au niveau local.
Sur la question des modalités de passage des futurs examens, des textes nationaux sont pour le moment en attente.
Nouveau protocole et EPS :
Matthieu Maurange intervient pour signaler le nombre plus que conséquent de questions auxquelles lui et les assistantes de prévention du département ont eu à répondre récemment sur les modalités d’enseignement de l’EPS et de la motricité (environ 150 ;). La réactivité de l’équipe pour répondre aux besoins des enseignants et la parution d’un guide lié à ces questions ont permis d’éclaircir la plupart des points qui posaient problèmes : la motricité est-elle considérée au même titre que l’eps (non) ? la danse doit-elle être considérée à part (seulement pour les classes à option) ? les classes qui mélangent maternelle et élémentaire peuvent elle continuer à pratiquer leurs séances de motricité en intérieur (seulement les maternelles…) ?
Pour ce qui est de la nécesssité de pouvoir continuer à pratiquer 30 minutes d’activités physiques malgré les contraintes du nouveau protocole, M. Maurange indique être en train de préparer des propositions afin d’aider les collègues sur le terrain.
Personnels vulnérables, cas contacts, collègues malades :
Une vingtaine de personnels vulnérables sont encore en isolement : un décret les y autorise encore jusqu’à la fin de l’année 2021. A contrario, certains personnels vulnérables ont souhaité reprendre en janvier.
Madame Grizon rappelle que le jour de carence a été supprimé depuis janvier pour les personnels covid+. La situation des cas contact n’a pas changé : ils sont en télétravail ou en asa. Sont notés quelques aléas liés à la procédure mise en place sur le site ameli : la circulaire fonction publique du 12 janvier permet de clarifier la procédure pour les collègues concernés.
Face à la multiplication des annonces et la difficulté qu’ont encore certains collègues à bien saisir toutes les nuances du protocole sanitaire, nous proposons qu’un rappel général soit fait à tous les collègues, afin notamment qu’ils puissent s’assurer de la bonne mise en œuvre du protocole en cas de covid+ dans leur établissement. Madame Grizon accepte de communiquer en ce sens dans une prochaine lettre hebdo.
Les Ă©quipements de protection :
On nous signale que les personnels vont recevoir des masques en tissus lavables 50 fois, ce qui leur permettra de voir venir jusqu’à la fin de l’année…
Nous redisons aussi que nous nous étonnons de l’absence de disposition pour les personnes vivant avec des personnes vulnérables : l’administration qui détient du stock de matériel accepte d’étudier les demandes de collègues qui seraient concernés par cette problématique. Il leur suffit de contacter la dsden pour être pourvus en masque chirurgical.
Au vu du contexte et des récentes annonces du HCSP sur l’utilisation des masques tissus, nous redemandons si les masques fournis par notre ministère sont aussi efficaces qu’ils le devraient. A priori, il n’y aurait pas de contre-indication à les utiliser pour le moment : statu quo…
Nous évoquons aussi le fait que les chiffres de personnels ou d’élèves covid+ remontés par l’administration ne semblent pas correspondre à ce que nous constatons sur le terrain : l’administration redit son souci de transparence et confirme ne pas chercher à cacher d’information. Quant aux masques et à leur fiabilité, M. Faugeras rappelle qu’il faut s’assurer que les personnels portent bien les masques fournis par le ministère, plutôt que ceux qu’ils se sont fournis par leurs propres moyens… La question de la distanciation physique de 2m est aussi évoquée : tant qu’il n’y a pas de texte officiel, on ne fait rien.
Les tests antigéniques :
L’administration rappelle que des personnels volontaires ont été formés depuis décembre pour venir faire de la prévention (tests). Cela implique une logistique lourde : ils ont besoin de lunettes, de charlottes, de gants, de blouses. L’approvisionnement a été effectif avant Noël. La formation de ces personnels a été déployée sur le département début janvier.
Aujourd’hui, nous avons 6 membres socles (médecins et infirmières) qui forment l’équipe mobile de test. Terminent aussi d’être formées une trentaine d’infirmières (on arrive à 34).
Une équipe mobile a donc été d’abord mise en place pour tester les personnels. Depuis janvier, la demande a été réorientée : il faut tester prioritairement des établissements dans lesquels on aurait 3 cas positifs…
Les tests antigéniques ont cependant commencé le 12 sur 2 établissements (lycée st exupéry et son secteur) : 25 personnels testés, ainsi que 23 personnes sur Bessines et alentours. Pour cette semaine, 1 journée de test était programmée à calmette : 34 tests ont ainsi pu être effectués. Mardi, elles sont à Paul Eluard : 34 tests sont planifiés.
Il est délicat et complexe de réorganiser sans cesse le processus de prévention : comment répondre à la nouvelle demande nationale ? Il faut dédier des locaux, pouvoir proposer un planning d’inscription (une vingtaine de minutes sont nécessaires). Comment l’élargir ? Comment faire dans le 1D sur les temps de classe ? Il est impératif de réfléchir à mieux cibler des écoles pour pouvoir envoyer des remplaçants dans les écoles. Une réflexion est en cours sur la création d’un centre de test, mais un problème fort persiste sur la question de l’évacuation des déchets médicaux… La situation est compliquée pour tout le monde mais l’administration cherche constamment de nouvelles solutions pour s’adapter aux nouvelles problématiques.
Nous demandons aussi comment sont choisis ceux qui vont faire leur test ? Peuvent ils refaire une demande ? On navigue un peu à vue… On est en train de caler tout ça. Quant au dispositif mis en place pour garder les élèves des enseignants du premier degré qui auraient voulu s’absenter sur un temps de classe afin de se faire tester, nous intervenons pour redire notre étonnement sur le manque d’information à ce sujet : il nous est simplement répondu que cela n’est pas compatible... Jusqu’à présent, on est bien sur une proposition faite aux personnels (pas positifs ni cas contact) : il s’agit bien d’une démarche préventive, proposée quand le personnel est disponible, donc pas sur un temps de travail… Nous sommes ravis d’apprendre cela alors que les propositions de tests ont déjà commencées.
Le personnel soignant de l’éducation nationale :
Sur les questions de politique de vaccination, il est utile de se référer à la foire aux questions du 15 janvier. On nous confirme que le personnel de santé de l’Education Nationale va pouvoir se faire vacciner dans les mêmes conditions que le personnel hospitalier : c’est une bonne chose.
Le programme annuel de prévention départemental :
Le programme annuel de prévention n’a pas encore présenté en chscta (cela est prévu le 5 février ). Nous refaisons le point sur l’enquête à destination des directeurs d’école qui a nécessité un travail assez important en décembre et soulevé beaucoup de questions. Les 3 assistantes de prévention ont beaucoup travaillé à cela et leur investissement important est souligné. Les résultats de cette enquête sont très positifs (+ de 90% de retour). De nombreux rendez-vous ont été calés en décembre pour répondre aux sollicitations. Une dernière relance a été réalisée en ce début d’année par le rectorat pour laquelle les conseillers de prévention ont déjà des retours de collègues. C’est encore une fois très positif et extrêmement encourageant.
Suivi des fiches isst :
Ecole sur HV2 : une fiche a été faite en relation avec les conditions de travail pendant la période covid. L’inspectrice s’est rendu sur place et a vu les collègues. Le climat semblerait apaisé.
Une école de Limoges a fait une fiche en rapport avec un élève perturbateur et violent. L’inspecteur concerné a pris contact avec les enseignantes : un travail a été fait sur l’école.
Une fiche a été faite par une autre école de Limoges pour signaler un non remplacement d’atsem. Ce n’est pas une problématique sur laquelle nous pouvons agir.
Une autre école du département a fait une fiche en rapport avec un élève à comportement perturbateur qui dispose d’une notification MDPH, mais n’a pas d’aesh. Un fait etablissement a été rempli. Hélas, le nombre de notifications nouvelles est très important depuis novembre… Il n’y a pas assez d’aesh pour faire face à tous les besoins.
Un collègue a rempli une fiche en raison d’une agression verbale de parents : l’inspecteur de la circonscription s’est rendu sur place et s’occupe du suivi de l’affaire avec la dsden.
Une enseignante, professeur documentaliste a aussi fait une fiche pour signaler qu’elle se sentait dévalorisé et non reconnu en tant qu’enseignante du fait du refus de verser la prime d’équipement de 150 euros aux professeurs documentalistes.
Dans une école de Limoges, une infiltration d’eau est manifestement actuellement en cours de résolution par les services concernés de la mairie.
La situation d’une stagiaire pesa en burn out est évoquée. De manière plus générale, les stagiaires premier degré ont été nombreux à se plaindre du fait qu’ils n’auront pas de vacances en février. La situation semble très tendue : ils ne comprennent pas non plus pourquoi ils n’ont pas eu cours à cette rentrée. Malheureusement, cela relève d’une décision inspe et ce n’est pas du ressort de la dsden.
Nous terminons la rĂ©union sur les retours de collègues aesh qui auraient quelquefois des difficultĂ©s Ă concilier les exigences liĂ©s Ă leur temps de travail « invisible » (on leur demande parfois d’arriver plus tĂ´t ou de partir après la fin du temps scolaire) et leurs autres obligations… MĂŞme si l’administration comprend que cela puisse parfois poser problème, elle rĂ©explique que cela est normal et que ce temps fait en effet partie de leur temps de travail.
Vos représentants UNSA Education, Anne-Lise Escalettes, Viviane Fleytou et Laurent Lachaise