Carte scolaire 1248 postes en plus dans le 1er degrĂ© : 25 postes supplĂ©mentaires pour l’acadĂ©mie de Limoges !
Pour
éviter les tensions avec les élus qu’allaient générer les mesures de
fermetures de classes dans le premier degré pendant la crise sanitaire
et le confinement, le ministre a annoncé de nouvelles orientations le 27
mars dernier. Comme le SE-Unsa, le demandait, une enveloppe
supplémentaire vient d’être débloquée. Elle ne concerne cependant
toujours pas le second degré et la préservation des postes premier degré
qui ne sont pas directement liés à des classes reste à conquérir dans
les départements.
La priorité au 1er degré avait été mise en avant avec la création de 440 postes, tandis que le 2d degré, de son côté, était sacrifié. Bien qu’il accueille à la rentrée 2020 plus de 30 000 élèves supplémentaires, le 2d
degré perdra 440 postes, dans un contexte où les réformes des lycées
impactent directement les conditions d’enseignement. Cette baisse des
moyens y est même supérieure dans les faits, car certaines suppressions
d’emplois sont converties en heures supplémentaires. Aujourd’hui le
ministère vient d’annoncer officiellement que finalement, ce sont 1248
postes supplémentaires qui étaient attribués au 1er degré. Le SE-Unsa
dénonce que le 2nd degré ne soit doté d’aucun moyen supplémentaire.
Pour le 1er degré, c’est lors des instances
dĂ©partementales « carte scolaire » que les projets d’ouverture ou de
fermeture de classes sont étudiés. Or, dans le contexte de la crise
sanitaire, le ministre de l’Éducation nationale a déclaré vendredi 27
mars qu’il n’y aurait aucune fermeture de classe dans les communes de
moins de 5 000 habitants) sans l’accord du maire. Cette déclaration
témoigne, une fois encore hélas, que les préoccupations politiques ont
plus poids que les préoccupations pédagogiques.
La dotation supplémentaire est très importante : 1248 postes
supplémentaires dans le premier degré. Malgré cette dotation
supplémentaire la crainte demeure de voir encore disparaître des postes
de Rased, déjà précédemment décimés durant le quinquennat Sarkozy. De
même, le vivier de remplaçants risque lui aussi d’être réduit. Les
moyens alloués n’étaient déjà pas à la hauteur pour permettre la mise en
œuvre des dédoublements en grande section en éducation prioritaire et
des limitations à 24 élèves en GS, CP et CE1 ailleurs. Une pause dans le
déploiement de ces mesures serait sans doute souhaitable voire
nécessaire. De plus, la non prise en compte des élèves d’Ulis dans les
effectifs globaux, par ailleurs contraire Ă la loi pour une Ă©cole de la
confiance, compromet leur inclusion dans les classes ordinaires.
Le SE-Unsa
estime qu’en dépit d’une rallonge budgétaire conséquente consacrée au
maintien de classes rurales dans le primaire, les besoins réels de
l’école publique de la maternelle aux lycées nécessitent encore un
effort budgétaire.