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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  vendredi 14 décembre 2012

Adresse au ministre : Rythmes - 108h - enquête PIRLS

 

Rythmes :

le SE-Unsa tape du poing sur la table !

La valse des annonces, contre-annonces, changements d'orientation… a plus que duré. Lors du CSE du 14 décembre, le secrétaire général du SE-Unsa  a interpelé directement le Ministre pour lui demander que cesse ce flou une bonne fois pour toutes.

Extraits : « Permettez-moi de revenir ici sur un aspect absent de la loi, mais bien présent dans l’esprit de nos collègues et qui est l’objet de toutes leurs préoccupations : je veux parler des rythmes scolaires (…) C’est cette équation, assurer la réussite de nos élèves sans dégrader les conditions de travail des enseignants, que vous devez résoudre monsieur le ministre. J’ai bien entendu la détermination du Président de la République, tout comme la vôtre de voir ce dossier avancer. Mais, vous le savez, et l’expérience le montre : le volontarisme politique ne peut se suffire à lui-même. Il faut que le message soit clair, il faut que les personnels se l’approprient. Il y faut aussi de la constance et de la méthode (…)

Aujourd’hui c’est la confusion et l’absence de lisibilité qui règnent. Depuis des semaines, ce dossier est traité au fil de l’eau, au gré du vent et des humeurs(…) Votre message comme votre action restent illisibles par les personnels. L’absence de calendrier prévisionnel des discussions, de perspective clairement affichée ne créé pas aujourd’hui les conditions d’un dialogue serein et constructif. Alors que vous avez ouvert ce dossier il y a déjà 6 mois, ce qui en ressort ce sont les atermoiements, les hésitations, les volte-face, et les imprécisions, autant de signes d’une grande impréparation. Pour le SE-Unsa, je le répète, réussite des élèves et amélioration des conditions de travail des personnels sont indissociables et doivent donc être traitées dans un même mouvement. Pour nous, l’un ne va pas sans l’autre. Il est donc plus que temps de lever le voile sur vos intentions et de répondre concrètement à ces deux aspects. C’est d’autant plus important qu’une fois les décisions enfin arrêtées, il reviendra aux équipes éducatives de décliner sur les territoires, avec l’ensemble des acteurs concernés, cette nouvelle organisation du temps de l’élève.

Alors, Monsieur le Ministre, il faut avancer. Mieux, il faut aboutir ! Dans l’intérêt des élèves bien sûr, mais pas au détriment des enseignants. »

 

Pour le SE-Unsa, le temps des enseignants va de pair avec celui des élèves

Si de premières précisions ont été apportées sur l’organisation des rythmes des élèves c’est loin d’être le cas pour les obligations de service des professeurs des écoles. Le SE-Unsa avance plusieurs revendications et martèle ses exigences.

 

Si le ministère refuse de discuter des 24h d’enseignement, les 108 h peuvent être largement revisitées :

Temps de concertation, de réunion d’équipes éducatives et de suivi, relation avec les parents : aujourd’hui de 24h annuelles, le SE-Unsa souhaite qu’il soit largement augmenté.  Par ailleurs, il doit être forfaitisé. Pour le SE-Unsa, le message est clair : Stop aux tableaux excel !

Activités en groupe restreint : Le volume et le contenu de l’aide personnalisée seront revus. Le SE-Unsa prône le retour de toutes les formes d’aides sur le temps commun à tous. Si le ministère ne veut pas supprimer purement et simplement l’aide personnalisée, il consent à sa transformation en Activités Pédagogiques Complémentaires dont la définition du contenu serait rendue aux équipes et le volume annuel doit être divisé par deux.

Animations et formations pédagogiques : pour le SE-Unsa, les actuelles 18h doivent être ramenées à 9h.

La question de la compensation de la perte de pouvoir d’achat liée au passage à 4 jours et demi doit être traitée pour la rentrée 2013.

Les obligations de service font partie des questions catégorielles qui doivent être traitées. Le temps partiel, les indemnités reconnaissant les missions de suivi des élèves, le ratio de hors-classe, la direction d’école, la gestion des mutations sont autant de sujets qui doivent être mis sur la table. Un agenda social réclamé par le SE-Unsa devrait être enfin établi.

 

Enquête internationale PIRLS sur la lecture :

un argument supplémentaire pour refonder l’Éducation

Les conclusions de cette étude ne peuvent manquer de nous inquiéter. Elles révèlent qu’en dix ans notre système scolaire n’a pas fait progresser le niveau de lecture des élèves, pire il n’a pas su réduire les écarts. Ainsi la moyenne dans l’éducation prioritaire se situe à 480 alors qu’elle était de 477 en 2001. l’enquête pointe également que les élèves français sont ceux qui répondent le moins aux questions posées, surtout lorsque les réponses nécessitent une élaboration et un développement écrit plus important. De même, les Français demeurent les plus nombreux à ne pas terminer les épreuves. L’ensemble de ces résultats posent de manière accrue la capacité de notre système actuel d’Éducation à faire progresser tous les enfants et tous les jeunes, et à remédier efficacement aux difficultés rencontrées.

Pour l’UNSA Éducation, ce triste constat justifie encore plus profondément la nécessité impérieuse de transformer l’École en profondeur, de l’inscrire dans une démarche globale d’Éducation avec l’ensemble des acteurs concernés, de faire de l’enseignement primaire une priorité, d’instaurer un socle commun de connaissances et de compétences rénové et renforcé, de former pédagogiquement les enseignants et les personnels d’éducation. C’est cette exigence que porte l’UNSA Éducation sur la loi d’orientation et de programmation sur l’École qui est présentée aujourd’hui au Conseil supérieur de l’Éducation et sur les textes qui accompagneront sa mise en œuvre.