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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  jeudi 7 juin 2012

l’UNSA éduc reçue par le ministre ... l’éducation nationale sacrifiée en 2011... il faut que ça change !

 

L’Unsa-Éducation reçue par les ministres Peillon et Pau-Langevin

Nous avons demandé au ministre de l’Éducation nationale de s’adresser à l’ensemble des personnels pour leur témoigner la confiance qu’ils méritent. Nous lui avons aussi dit que des signes devaient être donnés concernant le pouvoir d’achat.

Sur la question du dialogue social, l’Unsa-Éducation a demandé que la concertation et la négociation soient la règle sur tous les sujets impactant les personnels comme le système.

L’Unsa-Éducation a rappelé  son exigence de la construction d’un réel socle commun qui permette à chaque jeune de préparer sa vie citoyenne et professionnelle.

Nous avons insisté aussi sur les coopérations nécessaires avec les autres  ministères "éducatifs" (celui de l’Enseignement supérieur comme celui des Sports, Jeunesse, Éducation populaire et Vie associative) sur des dossiers comme ceux de la formation des professionnels de l’Éducation, de la continuité bac-3/bac+3, des rythmes de vie des enfants et des jeunes, de la conception globale, partagée et complémentaire de l’Éducation qui doit être inscrite dans la loi d’orientation.

Sur les 1000 postes pour la rentrée dans le primaire, nous avons été entendus sur le fait qu’ils soient réservés à l’enseignement public.

Pour l’Unsa-Éducation, cette première rencontre a été utile. Nous avons assuré le ministre et la ministre déléguée de notre volonté d’être des coproducteurs du changement pour que notre système tienne enfin les promesses de la République. Nous avons aussi indiqué que nous serions "exigeants pour le changement" qui doit être réel et profond, mais exigeants aussi pour qu’il ne se fasse pas à n’importe quel prix pour nos collègues et pour les publics accueillis. Le changement n’aura de force que s’il est compris.

 

L’Éducation nationale sacrifiée en 2011 !

Dans son récent rapport, la Cour des comptes analyse l’exécution du budget 2011. Le budget prévoyait 16 000 suppressions, il y en a eu finalement 16 811. Le second degré paie le plus lourd tribut avec 1296 emplois supplémentaires qui disparaissent. À l’inverse, l’enseignement privé voit sa facture atténuée de près de 15% avec 217 emplois de plus que prévu.

Au final, le ministère disposait de 983 078 emplois, de toute nature, pour l’année 2011. Les conditions doivent être idylliques puisque plus de 9300 n’ont pas été utilisés par la rue de Grenelle !

La Cour pointe les 4551 équivalents temps plein travaillés prévus pour les stages en responsabilité des futurs enseignants, restés non employés. « Ce qui n’est pas sans poser question sur la formation initiale professionnelle des futurs enseignants», dit le rapport.

Le manque de vivier de recrutement, les départs non prévus des mères de trois enfants ont pesé sur les emplois disponibles. Le premier degré, bien au-delà de la règle du un sur deux, n’a pas remplacé trois enseignants des écoles sur quatre qui partaient en retraite.

Le cumul des économies a dépassé les 404 millions d’euros et, contrairement aux engagements, le retour de la moitié en avantages catégoriels n’a pas eu lieu. Si les enseignants subissent 95% des économies budgétaires, ils n’ont reçu qu’un tiers des avancées pécuniaires.

Pour le SE-Unsa, le prochain budget doit prendre la mesure et des besoins de l’École et des attentes des personnels.

 

En cette veille de congés le SE-Unsa de la Vienne vous souhaite d’excellentes vacances, régénérantes et reposantes.

 

On veut du changement pour les personnels… et maintenant !

Le SE-Unsa demande l’ouverture de discussions rapides pour améliorer la vie quotidienne des enseignants et personnels d’éducation. Au cours des cinq dernières années, les enseignants et personnels d’éducation ont subi de très nombreux reculs. Les conditions de mutations se sont considérablement dégradées, les possibilités de temps partiel ont été délivrées au compte-gouttes, le caporalisme a supplanté l’indispensable confiance aux professionnels, l’excès de formalisme et de technocratie a pris le pas sur la pédagogie.

Le SE-Unsa demande :

► Respect des droits et statuts : mettre fin à la multiplication des actes de gestion irréguliers à des fins d’économies budgétaires (changements de résidence administrative en cours d’année, affectation fautive des remplaçants…) ;

► Disparition des règles dérogatoires liées au dispositif Éclair ;

► Respect de l’équité de traitement entre les corps : augmentation des ratios hors-classe de PE et CPE au même niveau que les autres ;

► Temps partiel : retour à la possibilité d’exercer à 80% pour les PE et les certifiés ;

► Indemnisation réelle des frais liés au déplacement professionnel ;

► Nécessité de mettre en place une réelle formation continue pour accompagner institutionnellement les changements + mise en œuvre effective du DIF (droit individuel à la formation) ;

► Mobilité professionnelle (changement de métier) : rendre opérant ce qui pour l’instant relève de l’affichage ;

► Relance des formations ASH ;

► Révision du cadre national trop contraignant et inefficace sur les mouvements intradépartementaux. En particulier : rétablissement d’une deuxième phase informatisée ;

► corriger l’inégalité de traitement des PE par rapport aux autres corps d’enseignants en augmentant le ratio de passage à la hors classe et en attribuant l’ISOE (indemnité de suivi et d’orientation) aux PE.

 

05-07 : le SE-Unsa vous donne rendez-vous à la rentrée pour une nouvelle année scolaire dynamique et combative !