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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  lundi 24 janvier 2011

Loi Ciotti : absentéisme diabolisé

 

Absentéisme :

Le SE-UNSA contre la loi Ciotti

La Suppression des allocations est injuste et inefficace

Considérer l’absentéisme comme un « fléau » témoigne de la volonté de camoufler les vrais problèmes d’un système éducatif qui laisse plus de 150 000 jeunes sortir sans qualifications. Ce sont pourtant eux qui seront pour beaucoup, demain, les « absentéistes » de la vie professionnelle et citoyenne.

Pointer du doigt les "absentéistes" et leurs familles, montre qu’une nouvelle fois, avec cette vieille ficelle des « classes dangereuses », le gouvernement fait le choix de la stigmatisation. Il s’agit finalement d’instrumentaliser l’École pour détourner l’attention de l’opinion sur l’incapacité de la majorité à faire face aux problèmes sociaux qui minent notre société.

Le comble est que cette insupportable politique du bâton se révélera aussi inefficace qu’injuste car elle frappera durement et aveuglement des familles déjà en souffrance.

La question de l’absentéisme mais aussi du décrochage scolaire nécessitent un travail sérieux associant et mobilisant tous les acteurs de l’École, mais aussi ceux des associations, des collectivités, de la justice… Las, cette loi et ce décret seront dans la droite ligne de ce qui devient un leitmotiv présidentiel : à chaque problème, sa sanction.

Le SE-UNSA condamne cette dérive. La jeunesse, comme l’École méritent mieux que cette politique du tout répressif et de la poudre aux yeux.

 

18-01-13 : LOI CIOTTI ABROGÉE

Au terme d’un débat agité à l’Assemblée, la loi Ciotti sur l’absentéisme scolaire a été abrogée définitivement le 17 janvier. Rappelons que cette loi prétendait lutter contre l’absentéisme scolaire en supprimant les allocations familiales aux parents des enfants ayant au moins 4 demi-journées d’absence injustifiée dans le mois. Pour le SE-Unsa c'était un texte injuste, stigmatisant les élèves décrocheurs, pointant du doigt et pénalisant des familles souvent en grande souffrance. Cette politique du bâton était dans la droite ligne de celle impulsée alors par la majorité précédente.

Pour plus de détails, consultez l’article sur notre site.