Retour à l'article normal

SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  vendredi 21 janvier 2011

Le chef de l’État reconnaît les errances de la « mastérisation Darcos »

 

Le président de la République, lors de la cérémonie des vœux, vient de reconnaître implicitement l'échec de la  «mastérisation Darcos» de la formation des enseignants. Il confirme ainsi l'analyse développée avec constance par la fédération UNSA Éducation.

L'UNSA Éducation et ses syndicats nationaux concernés (SE, SEA, Sup'Recherche, SI.EN, SNIEAP, SNPDEN, A&I, SNPTES) sont attachés à la nécessaire formation professionnelle des enseignants. La fédération UNSA Éducation attend maintenant des deux ministères concernés (Éducation nationale; Enseignement supérieur et Recherche) un calendrier et des contenus de discussion concernant la formation des futurs enseignants des écoles, collèges, lycées.

Elle regrette que les pouvoirs publics aient attendu que les stagiaires se trouvent dans des situations impossibles à gérer pour reconnaître les profondes insuffisances du «modèle» actuel. L'UNSA Éducation demande que soient traitées sur le fond les questions des contenus des concours comme ceux des formations. Doivent être également inclus dans les discussions: la formation des formateurs, la place des IUFM (dans une logique de mutualisation des compétences entre universités d'une même académie), et la situation des stagiaires après concours


17.05-10

FORMATION DES ENSEIGNANTS :

Pourquoi le SE-UNSA décline l’invitation de la FSU.

 

L’UNSA Éducation considère que la « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants est une régression considérable et dont tout montre aujourd’hui qu’elle n’est pas viable

Nous réaffirmons très fortement la nécessité d’une formation professionnelle dans toutes ses dimensions.

Nous exigeons un recrutement à un même niveau pour les enseignants des écoles, collèges et lycées pour respecter le principe même métier : même niveau de recrutement et de qualification, même rémunération (principe difficilement arraché en 1989).

L’UNSA-éducation ne saurait donc s’inscrire dans une démarche purement protestataire et qui ne fixe aucun cap pour changer les choses. Nous persistons à penser qu'une première mesure indispensable serait de revoir la date de l'admissibilité pour qu'elle soit organisée plutôt à la fin de l'année de M1 pour tous les corps. Nous observons de surcroît que le texte de la FSU fait disparaître toute référence à l’abrogation des décrets du 28 juillet 2009.

L’UNSA-éducation n’oublie pas non plus que la FSU s’est abstenue lors du CTPM du 28 juin 2009, lors duquel les textes statutaires liés à la mastérisation étaient soumis au vote, abstention sur laquelle le ministre Darcos s’était appuyée pour justifier sa démarche et qui avait permis au texte ministériel d’être adopté.

Nous ne pouvons nous résigner à ce qui apparaît pour nous comme une action ambiguë visant seulement à corriger les effets immédiats les plus contestables de la réforme en cours sans la remettre fondamentalement en cause. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons, en conscience, nous associer à cette initiative du 20 mai.

En revanche, les militants de l’UNSA-éducation, comme c’est le cas depuis des mois, seront présents sur le terrain et dans les instances de concertation pour défendre, chaque fois que c’est nécessaire, la situation des stagiaires, mais aussi les formateurs quels que soient leur statut et les structures de formation où ils exercent (notamment les IUFM et leurs antennes).