Pour le SE-Unsa 86, les annonces de Gabriel Attal ne vont pas dans le bon sens. Trier les élèves, c’est faire le choix d’accentuer les inégalités sociales. Au contraire, le SE-Unsa pense que la mixité sociale, ciment de notre vision de l’Ecole, est la clé pour que chaque élève puisse progresser.

Pour les écoles, plusieurs mesures nous inquiètent. Décider d’imposer un manuel en français et en mathématiques pour chaque élève de CP et de CE1, c’est renoncer aux méthodes de chaque enseignant, des choix réalisés et testés pour être au plus près des classes et des besoins de chacun. De même, le redoublement n’est pas une solution optimale. Les élèves le vivent régulièrement comme un déracinement à leur groupe qui peut être absolument néfaste à leurs progrès.

Dans les collèges, les classes de niveaux sont dangereuses et stigmatisantes. De plus, l’idée d’une scolarité aménagée revient à affirmer que certaines matières sont plus importantes que d’autres. Envisager de substituer des cours par du français et des mathématiques, c’est dénigrer une bonne partie des enseignements proposés aux élèves.

Pour les lycées enfin, comment peut-on se gargariser de faire de la France «  le premier pays du monde à généraliser à l’ensemble d’une classe d’âge un outil d’élévation du niveau fondé sur l’intelligence artificielle » ? Pour le SE-Unsa, l’intelligence se construit et se développe, avec ses pairs et ses professeurs et ne doit pas être artificialisée.

A tous les niveaux, les mathématiques reviennent comme un mantra qui ne fait pas sens. Débuter les fractions en CE1 lorsque beaucoup d’élèves n’ont pas encore fini de construire le nombre. Annoncer des effectifs réduits pour des élèves en difficulté sans poser la question du recrutement qui est déjà lacunaire. Remettre les mathématiques dans le tronc commun du lycée pour anticiper les épreuves à la fin de l’année de première. Décidément, nous ne sommes pas sur la même ligne idéologique.